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Coronavirus, droits des femmes et libéralisation du coton : mars en Asie centrale

En mars 2020, l’Asie centrale a connu ses premiers cas de coronavirus et a tenté de lutter contre la propagation de l’épidémie. Au niveau sociétal, les droits des femmes ont été particulièrement mis en valeur, principalement pour la répression gouvernementale ou d'hommes masqués. Enfin, l’économie a commencé à être touchée par le coronavirus.

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L'actualité de l'Asie centrale en mars a été marquée par le coronavirus.

En mars 2020, l’Asie centrale a connu ses premiers cas de coronavirus et a tenté de lutter contre la propagation de l’épidémie. Au niveau sociétal, les droits des femmes ont été particulièrement mis en valeur, principalement pour la répression gouvernementale ou d’hommes masqués. Enfin, l’économie a commencé à être touchée par le coronavirus.

Novastan reprend et traduit ici un article publié le 5 avril 2020 par notre version allemande.

Depuis février 2020, Novastan publie la revue mensuelle de la journaliste centrasiatique Othmara Glas, avec son aimable autorisation. Pendant deux ans, Othmara Glas a été correspondante au Kazakhstan pour le Deutsche Allgemeine Zeitung (DAZ). Elle exerce aujourd’hui en tant que journaliste indépendante. Chaque mois, elle revient sur les événements qui ont occupé la société kazakhe.

L’Asie centrale a longtemps été une tâche blanche sur la carte mondiale du coronavirus. Les premiers cas de Covid-19 ont été confirmés mi-mars au Kazakhstan, en Ouzbékistan et au Kirghizstan. L’actualité centrasiatique n’a cependant pas été marquée par le seul coronavirus. Retour sur le mois de mars en Asie centrale.

Kazakhstan

Kazakhstan Noursoultan Nur-Sultan Astana Architecture
Dans le nouveau centre de la capitale du Kazakhstan, Nur-Sultan, les bâtiments rivalisent d’opulence et de modernité. Les grandes artères routières qui traversent la ville donnent peu de place aux promeneurs.

En 2019, l’histoire du Kazakhstan s’est écrite au mois de mars. Le 19 mars 2019, après plus de 27 ans passés à la tête du Kazakhstan indépendant, Noursoultan Nazarbaïev se retire. Kassym-Jomart Tokaïev, alors président du Sénat, prend la Présidence par intérim du pays le lendemain, avant d’être élu sans surprise en juin. Depuis, le pays s’est peu apaisé.

Des contestations persistantes

Les contestations de février se sont poursuivies au cours du mois de mars. Le 1er mars, environ 80 personnes ont été appréhendées dans tout le pays, après que des manifestations aient réclamé une enquête régulière sur la mort de Dulat Aghadil, militant des droits de l’Homme décédé quelques jours plus tôt lors d’une garde à vue.

Le 8 mars, Journée internationale des droits des femmes, un grand nombre de manifestantes sont descendues dans la rue en faveur de leurs droits et pour l’égalité entre femmes et hommes. Bien que les autorités soient défavorables à ces rassemblements, elles laissent généralement les manifestantes défiler paisiblement. Il n’y a eu ni dispersion violente ni arrestations. Mais seulement dans un premier temps. Quelques jours après la marche, une partie des participantes a été convoquée au tribunal. Deux d’entre elles ont été condamnées le 11 mars.

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À la fin du mois, une nouvelle loi sur les rassemblements a été présentée en première lecture au Parlement. Si cette réforme est adoptée, les rassemblements de moins de 250 personnes ne seront plus soumis à autorisation. Une simple notification auprès des autorités sera nécessaire.

Le coronavirus s’installe en Asie centrale

Le 13 mars, les trois premiers cas de coronavirus en Asie centrale sont enregistrés au Kazakhstan. Le nombre de malades augmente depuis quotidiennement. Au soir du 31 mars, les chiffres officiels faisaient état de 340 personnes malades et de deux décès dus au coronavirus, le premier ayant eu lieu le 26 mars. Le pic de l’épidémie était attendu pour la première moitié du mois d’avril.

L’État d’urgence est proclamé le 16 mars au Kazakhstan. Trois jours plus tard, Almaty et la capitale Nur-Sultan sont mis en quarantaine. Les mesures devaient dans un premier temps s’étendre jusqu’au 15 avril. Elles sont finalement renforcées à la fin du mois. L’ensemble du pays, à l’exception de la région de Kostanaï, est mis en quarantaine et un confinement est imposé. Les habitants ne sont autorisés à quitter leur maison et appartement que pour acheter des aliments et des médicaments ou pour aller au travail.

Des dons pour les entreprises

Le 31 mars, le président Kassym-Jomart Tokaïev prononce un discours sur l’état de la Nation devant le peuple kazakh. Il y a annoncé des aides sociales et économiques. Plus de 200 milliards de tengués (407 millions d’euros) devraient être mis à disposition pour la revalorisation des retraites et des prestations sociales. Les petites et moyennes entreprises bénéficieront du soutien de l’État : pour une partie d’entre elles, les impôts et cotisations sociales seront suspendus pour six mois, pour l’autre les impôts seront repoussés d’au moins trois mois. Les citoyens bénéficient en outre d’un accès aux soins gratuit jusqu’au 1er juillet. Parallèlement, l’ancien président kazakh Noursoultan Nazarbaïev a appelé sur son site officiel les citoyens aux dons pour sauver les entreprises en difficulté.

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Le coronavirus affecte également le Kazakhstan sur un autre plan : suite à la baisse de la demande mondiale, une guerre du pétrole a éclaté entre la Russie et l’Arabie Saoudite. En conséquence, les prix du baril ont chuté de plus de moitié. Le Kazakhstan, dont le budget national est lié aux exportations de pétrole, en souffre particulièrement. La valeur du tengué a chuté de 16 % au cours du mois de mars.

De bonnes nouvelles

Des nouvelles positives sont aussi à rapporter du Kazakhstan : le 3 mars, le tribunal de Semeï a accepté la libération anticipée de Mukhtar Djakichiev. En 2010, cet ancien directeur de la société nationale dédiée au nucléaire avait été condamné à 14 ans de prison pour corruption. Son arrestation et son procès ont été considérés comme politiquement motivés.

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La Chinoise d’origine kazakhe Sayragul Sauytbay a été nommée « Femme de courage » par le ministère des Affaires étrangères américain. Originaire de la région autonome ouïghoure du Xinjiang, elle a fui la Chine en 2018 et s’est réfugiée au Kazakhstan, d’où elle rend public les « camps de rééducation » dans lesquels des millions de musulmans, d’origine ouïghoure, kazakhe et kirghize, sont emprisonnés.

Kirghizstan

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La marche planifiée le 8 mars 2020 à Bichkek a été interrompue par des assaillants masqués.

Au Kirghizstan, le mois a commencé comme au Kazakhstan. Le 2 mars, près de 2 000 personnes se sont rassemblées dans la capitale pour protester contre l’arrestation de l’ancien député Sadir Charapov. La manifestation s’est déroulée dans le calme, jusqu’à ce que certains participants décident de se diriger vers la Maison Blanche, qui est à la fois le siège de l’appareil présidentiel et du Parlement. La police a alors eu recours à des fumigènes et des canons à eau pour stopper les manifestants.

Les violences faites aux femmes à l’ordre du jour

Une marche à l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes devait se tenir à Bichkek le 8 mars. Environ 100 manifestant.e.s souhaitaient cette année porter l’attention sur les violences faites aux femmes, très courantes au Kirghizstan. Avant même que l’événement n’ait pu démarrer, un groupe d’hommes masqués a violemment assailli ce regroupement de femmes. Au lieu des assaillants, la police a arrêté près de 70 femmes venues participer à la manifestation, rapporte le média kirghiz Kloop.kg. Certains des assaillants masqués se sont révélés par la suite être partisans d’un mouvement nationaliste.

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Le 18 mars, les premiers cas de coronavirus sont confirmés au Kirghizstan. Selon les annonces du gouvernement, il s’agirait de trois hommes, originaires de la région de Suzak, dans le sud du pays, rentrés quelques jours plus tôt d’un pèlerinage en Arabie saoudite. Leur région d’origine est entre-temps devenue le foyer de l’épidémie au Kirghizstan. Le 31 mars, le pays enregistrait 107 cas de coronavirus.

Très tôt, la capitale Bichkek a été mise en quarantaine et les écoles, universités et grands restaurants ont été fermés. Depuis le 19 mars, toutes les manifestations sont interdites. Le 25 mars, l’état d’urgence est déclaré dans toutes les régions ayant enregistré au moins un cas de Covid-19, dans un premier temps jusqu’au 15 avril. Un couvre-feu de 20 heures à 7 heures du matin y est également instauré. Les élections municipales prévues mi-avril ont été reportées à la fin de l’état d’urgence, prolongé depuis jusqu’au 30 avril.

Une aide internationale

À la fin du mois, le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé que le Kirghizstan serait le premier pays à bénéficier d’une aide d’urgence, à hauteur de 120,9 millions de dollars (110,5 millions d’euros). Le président kirghiz Sooronbaï Jeenbekov s’était adressé auparavant au FMI pour demander un soutien financier dans la lutte contre le coronavirus.

Lire aussi sur Novastan : Coronavirus : le Kirghizstan reçoit un plan d’aide d’urgence du FMI

Le 23 mars a démarré le procès contre le précédent président Almazbek Atambaïev (2011-2017). Le premier jour du procès s’est clos tôt, après qu’Almazbek Atambaïev se soit plaint d’un malaise. Avant le début du procès, ses avocats avaient déjà annoncé qu’Almazbek Atambaïev ne pourrait pas être présent à l’audience en raison de problèmes de santé. L’ancien président est entre autres inculpé pour meurtre et corruption. En août 2019, ses partisans ont engagé une échauffourée avec la police, au moment où celle-ci tentait d’appréhender Atambaïev. Un policier est mort durant l’affrontement et plus de 170 personnes ont été blessées.

Tadjikistan

Tadjikistan Elections législatives 1er mars 2020 Résultats
Les élections législatives au Tadjikistan ont été sans surprise.

Les dernières élections qui se sont tenues au Tadjikistan illustrent de manière frappante le fonctionnement courant des démocraties en Asie centrale, où les élections ne sont souvent qu’une façade. Le 1er mars, la victoire aux élections législatives est remportée avec 50,4 % des voix par le Parti démocratique populaire du Tadjikistan, le parti présidentiel. Ces élections législatives sont les premières depuis l’interdiction en 2015 de la plus importante force d’opposition, le Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan. Les observateurs électoraux ont relevé des irrégularités graves lors des élections.

Lire aussi sur Novastan : Élections législatives au Tadjikistan : le parti du président obtient la majorité absolue

Le 3 mars, Radio Ozodi, la branche tadjike du média américain Radio Free Europe a rapporté la mort en détention de Housseïn Abdoussamadov. L’homme de 35 ans était présumé partisan de l’État islamique (EI) et avait été condamné à l’emprisonnement à perpétuité pour son rôle de leader d’un groupe terroriste islamiste qui avait perpétré un attentat en 2018 contre des cyclotouristes. L’attentat a été le premier revendiqué par l’EI en Asie centrale. Selon les déclarations officielles, Housseïn Abdoussamadov est mort de manière naturelle.

Des fêtes malgré le coronavirus

Aucun cas de Covid-19 n’a été signalé au Tadjikistan durant le mois de mars. 700 tests seulement ont été réalisés sur une population de plus de 9 millions d’habitants et environ 6 000 personnes se trouvent en quarantaine. Au début du mois, nombreux sont ceux qui ont fait des provisions. Des produits comme la farine, l’huile et le sucre ont été un temps indisponibles, cela jusque dans la capitale Douchanbé. En conséquence les prix des aliments sont montés en flèche. Les autorités religieuses (oulémas) ont invité les croyants à rester prier chez eux plutôt qu’à se déplacer dans les mosquées pour la prière du vendredi. Les aéroports du pays sont fermés depuis le 20 mars.

Malgré les mesures prises contre la propagation du coronavirus, la fête du printemps « Norouz » a été célébrée lors de manifestations massivement fréquentées. Le championnat de football tadjik s’est lancé comme prévu, bien que les matchs se tiennent dorénavant sans spectateurs.

Lire aussi sur Novastan : Coronavirus : le Tadjikistan fête Norouz, malgré les risques de propagation

Pendant ce temps, le fils du président Rustam Emomali continue de progresser dans les sphères du pouvoir. Il est élu sénateur le 27 mars. Maire de Douchanbé depuis 2017, Rustam Emomali  est pressenti pour prendre la succession de son père Emomalii Rahmon, qui dirige le pays depuis 1993.

Turkménistan

Turkménistan Fake news Décryptage RSF Reporters sans frontières
Le Turkménistan est la cible de multiples fake news depuis plusieurs années.

Le président du Turkménistan Gourbangouly Berdimouhamedov semble avoir trouvé la solution contre le coronavirus : depuis des semaines, il fait brûler une herbe des steppes dans l’espace public, censée tuer le virus. À la fin du mois, la presse internationale a affirmé qu’il avait interdit le mot « coronavirus ». Une fake news. Cependant, pour l’heure, aucun cas n’a encore été rapporté.

Lire aussi sur Novastan : Pourquoi le Turkménistan est-il la cible de tant de fake news ?

Dès le mois de février, le Turkménistan a fermé ses frontières avec les pays voisins, à savoir l’Afghanistan, l’Ouzbékistan et l’Iran. Les camionneurs qui transitaient habituellement par le Turkménistan sont dorénavant bloqués aux frontières. Les voyages dans les pays fortement touchés par le virus ont été prohibés pour la population turkmène. La liberté de déplacement dans le pays a été largement limitée. Depuis la fermeture des frontières, le prix des aliments a explosé. Avant même la crise, la pénurie des denrées alimentaires était régulièrement constatée. Malgré ces mesures et marques de crise, la fête de Norouz a été largement célébrée.

Plus de 50 Turkmènes meurent en Turquie

Le Turkménistan, tout comme le Kazakhstan, est un pays exportateur de gaz et se prépare à des temps difficiles. Alors que 80 % des exportations de gaz sont destinées à la Chine, Pékin a d’ores et déjà annoncé qu’elle importerait moins de gaz d’Asie centrale pour le restant de l’année.

En Turquie, où un grand nombre de Turkmènes ont migré pour travailler, 53 personnes sont décédées après avoir consommé de l’alcool frelaté. En raison de la crise du coronavirus, les familles ne peuvent pas rapatrier les corps des défunts pour les enterrer.

Ouzbékistan

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La réponse à la crise économique due à l’épidémie de coronavirus en Ouzbékistan reste encore de petite taille et très peu détaillée.

En cette période de crise sanitaire, l’Ouzbékistan surprend. Non seulement pour les mesures prises très tôt par le gouvernement, mais également pour son exercice en toute transparence. Le gouvernement a très tôt lancé un site Internet pour informer de la situation actuelle. Le ministère de la Santé a créé un canal d’information sur Telegram. Un second canal a été mis en place contre la diffusion de fausses informations.

Des mesures pour la maîtrise de la contamination

Après l’identification d’un premier cas de coronavirus le 15 mars, l’Ouzbékistan a fermé ses frontières et complétement interrompu le trafic aérien. Ni entrées ni sorties ne sont dorénavant possibles. Les écoles et universités ont été fermées, les manifestations sportives et culturelles annulées. La fête de Norouz a également été affectée par ces mesures. Au 31 mars, on comptait 167 malades en Ouzbékistan.

Depuis le 24 mars, la capitale Tachkent est officiellement placée en quarantaine. Toute personne n’habitant pas à Tachkent ou n’y étant pas enregistrée n’est pas autorisée à s’y rendre. Des postes sanitaires ont été installés aux entrées de la ville et désinfectent les voitures des arrivants. Le port du masque est obligatoire dans l’espace public. Toute personne contrevenant à ces mesures est passible d’amende. Afin que la quantité de masques nécessaires soit suffisante, les entreprises locales ont dû considérablement élargir leur production. Il a en outre été annoncé qu’un hôpital pour les malades du coronavirus devait être construit dans les environs de Tachkent, sur le modèle chinois et en l’espace de cinq jours. Des médecins sont venus de Chine conseiller leurs collègues ouzbeks. Les autorités ont également présenté un plan de plus d’un milliard d’euros pour soutenir l’économie ouzbèke.

Fin du travail forcé

Une décision quasi historique figure au programme des réformes entreprises par Chavkat Mirzioïev : le 6 mars, le président a signé un décret abolissant la convocation par l’État des citoyens ouzbeks pour la récolte du coton et libéralisant le secteur. Pendant des décennies, les citoyens, enfants et adolescents inclus, étaient enrôlés de force pour la récolte du coton.

Lire aussi sur Novastan : L’Ouzbékistan libéralise entièrement la production du coton

Si cette évolution positive peut être soulignée, d’autres événements ayant marqué l’actualité ouzbèke posent encore question. Le 4 mars, Vladimir Kalochine est condamné à 12 ans de prison par un tribunal militaire, accusé d’espionnage pour le compte de la Russie. Depuis 1992 et jusqu’à sa retraite en 2007, le journaliste a travaillé pour un journal du ministère de la Défense ouzbek. Ses défenseurs tiennent l’accusation pour politiquement motivée.

Un autre jugement fait les gros titres : le 18 mars, la fille de l’ancien président Islam Karimov, (1989-2016), décédé en 2016, a été condamnée à 13 ans et 4 mois de prison pour blanchiment d’argent et abus de confiance. Âgée de 47 ans, elle était déjà derrière les barreaux. En 2017, elle avait été condamnée à 10 ans de réclusion pour corruption et fraude fiscale.

Othmara Glas

Journaliste indépendante au Kazakhstan

Traduit de l’allemand par Gervaise Mathé

Edité par Anna Bellocq

Corrigé par Aline Simonneau

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