L’Ouzbékistan s’est engagé depuis peu sur le chemin de l’ouverture : politique, économique, ou encore touristique. Le décès d’Islam Karimov en 2016 et l’avènement de Chavkat Mirzioïev marque sans conteste une rupture dans l’histoire récente du pays. Pour mieux comprendre l’Ouzbékistan d’aujourd’hui, passage en revue des évènements marquants de la décennie passée.
Novastan reprend et traduit ici un article publié le 10 janvier 2020 par le média ouzbek Hook.report.
2010 : Affrontements à Och, fin des trolleybus et premier arbitre international de football
Au début de la décennie, Islam Karimov (1989-2016) est encore solidement installé à la tête de l’État ouzbek. On commence toutefois à parler d’ « approfondissement des réformes démocratiques et de la formation d’une société civile dans le pays ». Rétrospectivement, peu de choses ont changé. L’ « approfondissement des réformes démocratiques » voulu par le président s’est finalement traduit en répression politique.
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Entre 2009 et 2010, pas moins de 868 personnes ont été condamnées et systématiquement torturées pour des motifs politiques. La situation des droits de l’Homme dans le pays est alors désastreuse.
En mai, la capitale Tachkent renonce à ses trolleybus écologiques, remplacés par 59 bus Isuzu produits localement. Au même moment naît le véhicule le plus populaire du pays, la Chevrolet Spark, septième modèle de General Motors Ouzbekistan.
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En juin, au moins 300 personnes perdent la vie dans des affrontements entre Ouzbeks et Kirghiz à Och, dans le sud du Kirghizistan, suite à la révolution d’avril qui a secoué le pays. En novembre, l’usine de construction aéronautique de Tachkent met la clé sous la porte, reconvertie en usine mécanique.
L’Ouzbékistan est fier d’envoyer à la Coupe du monde de football son tout premier arbitre international, Ravchan Irmatov, qui siffle le match d’ouverture. Il détient le record de matchs arbitrés en Coupe du monde, 9 au total en 2010 et 2014.
L’année suivante, pour la première fois de son histoire, l’équipe nationale ouzbèke de football se qualifie pour les demi-finales de la coupe d’Asie. Le milieu de terrain Server Djeparov est élu footballeur asiatique de l’année. Pour la première fois, l’équipe nationale espoir de football parvient à se hisser en quarts de finale de Coupe du monde au Mexique.
2011 : Scandales internationaux, rap satanique et censure de médias étrangers
L’année 2011 est marquée par le premier scandale incriminant la fille du président, Goulnara Karimova. Peu avant la présentation de sa collection à la Fashion Week de New York, la jeune femme est accusée d’exploiter des enfants. La réaction est rapide : annulation de l’évènement puis boycott du coton ouzbek par les marques de mode.
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Selon Human Rights Watch, entre 1,5 et 2 millions d’enfants ouzbeks sont forcés de récolter le coton à la main pendant deux mois, chaque automne. Recrutés directement dans les écoles, on leur assigne des objectifs quotidiens. Beaucoup d’entre eux n’ont pas plus de dix ans. Deux ans avant le boycott, le coton ouzbek avait été inscrit sur la liste noire du ministère du Travail américain.
Sur la scène internationale, le gouvernement poursuit sa stratégie d’isolement en bloquant l’accès à de nombreux sites internet étrangers, parmi lesquels des médias audiovisuels russes, des journaux et des médias en ligne, tels que Kommersant, Ekho Moscou, Pervy kanal, Izvestia, ainsi que les médias kirghiz 24.kg et AKIpress, les médias tadjiks Asia-Plus et Aviesta, les kazakhs Kazinform, Liter et bien d’autres.
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La scène artistique, rap et rock en tête, est la cible d’attaques. La chaîne Echlar leur consacre un documentaire, les accusant de « laisser déprimer la jeunesse ouzbèke ». Le rock « puise ses racines dans les rituels de chasse africains », tandis que le rap est étiqueté comme propre à l’univers carcéral. Les créateurs du documentaire parlent même de « courants sataniques », appelant à les rendre illégaux. La scène rap ne s’en est toujours pas remise. Suite à un regain de popularité en 2017, le rap est de nouveau mis en cause en 2019 : Odile Abdoukakhorov, directrice d’Ouzbekkontsert, déclare que ce genre doit être « placé sous contrôle » et « inculquer les bonnes moeurs ouzbèkes aux jeunes ». Les chaînes russes DTV et TNT sont à leur tour qualifiées d’« immorales ».
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Une autre affaire incriminant la fille aînée du président, Goulnara Karimova, est révélée dans la presse suédoise. Cette dernière aurait perçu un pot-de-vin de 320 millions de dollars de la firme finno-suédoise TeliaSonera afin que sa filiale en Ouzbékistan, Ucell, ait accès au marché de la 3G. Suite à ces révélations et aux poursuites judiciaires menées en Suède, l’État ouzbek s’est vu contraint de vendre les parts qu’il détenait dans la société Ucell en 2018.
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Le boycott du coton ouzbek n’a pas eu d’incidence sur le réchauffement des relations entre Washington et Tachkent. Signe ostensible : la venue de la Secrétaire d’État américaine, Hillary Clinton, première visite d’un représentant de cette importance depuis les événements d’Andijan en 2005. Les États-Unis sont par ailleurs revenus sur les sanctions visant l’Ouzbékistan et sur le refus de lui vendre du matériel militaire non létal.
La frontière avec le Kirghizstan est une nouvelle fois endeuillée : un tremblement de terre de magnitude 6,2-7 fait 13 victimes et 86 blessés.
2012 : 9 millions d’abonnés abandonnés, nouveau stade et conflits avec le Tadjikistan
Neuf millions de personnes se voient déconnectées du réseau télévisé. La raison : une enquête publique visant la société de télécommunications MTS. Un an plus tard, les filiales régionales de la société sont déclarées en faillite et disparaissent.
En 2012, la Saint Valentin est annulée. Pour remplacer cette fête jugée « étrangère à notre culture », les autorités proposent de « fêter l’anniversaire de Babur », fondateur de l’empire moghol en 1526.
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Parmi les événements sportifs, on note l’ouverture du stade Bouniodkor, rebaptisé Milli en 2018. À Londres se tiennent les 30ème Jeux olympiques. La délégation ouzbèke remporte quatre médailles, dont une d’or et trois de bronze. À leur retour, les athlètes se voient offrir des appartements dans la capitale. Le lutteur Soslan Tigiyev perd finalement sa médaille de bronze pour cause de dopage.
Sur la scène internationale, les relations avec les voisins demeurent tendues. Les fournitures de gaz au Tadjikistan cessent. Le Tadjikistan accuse l’État ouzbek de bloquer les transports de marchandises dans ses régions méridionales et centrales. Les pressions de Tachkent manifestent son opposition au projet de construction d’une centrale hydroélectrique à Rogun.
2013 : Guerre contre les garages et les politologues et nouveaux billets
En 2013, Tachkent est le théâtre d’une lutte dont les conséquences se font encore ressentir : la décision du vice-gouverneur de démolir de nombreux garages. Bien qu’annulée par la justice, cette décision est encore appliquée. Seconde mesure étonnante : toutes les facultés de sciences politiques sont fermées.
Le pays émet la plus grande coupure alors en cours : le billet de 5 000 soums, équivalent à 2,4 dollars au taux de change officiel et à environ 40 centimes sur le marché noir. Quatre ans plus tard, en 2017, un billet de 10 000 soums est émis puis, encore cinq mois plus tard, un billet de 50 000 soums. Enfin, en 2019, le plus grand billet actuel, celui de 100 000 soums, est créé.
2014 : Arrestation de Goulnara Karimova, hiver rigoureux et popularité croissante de Telegram
Une bonne nouvelle vient égayer le début de l’année 2014 : la dette extérieure de l’Ouzbékistan se réduit. La Russie efface plus de 860 millions de dollars. En parallèle, l’hiver est le plus froid et le plus neigeux enregistré durant la décennie. En février, le thermomètre a plongé jusqu’à -28°C.
L’événement de l’année concerne une fois de plus Goulnara Karimova, assignée à résidence à la surprise générale. Condamnée en 2015 à cinq ans de prison, elle est reconnue coupable d’évasion fiscale, de vol, d’extorsion et de destruction de documents concernant des sociétés offshore. En 2017, après la mort de son père, la jeune femme est condamnée à 10 ans de détention. En mars 2019, elle est envoyée en colonie pénitentiaire pour avoir sciemment violé les conditions d’assignation à résidence. En 2020, un nouveau procès est intenté contre elle.
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Cette année-là marque aussi le blocage de WhatsApp, Viber et Skype, rendant incontournable la nouvelle messagerie Telegram. WhatsApp, Viber et Skype n’ont été remis en service qu’en 2018.
2015 : Islam Karimov s’accroche, scandale du musée Savitsky
En 2015, Islam Karimov est élu président de l’Ouzbékistan pour la quatrième fois, remportant plus de 90 % des suffrages.
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Le seul autre événement marquant a été le scandale provoqué par le licenciement de la directrice du musée Savitsky, Marinika Babanazarova. Dans la foulée, le Service national de la sécurité ouvre une procédure pénale en raison de la disparition de cinq tableaux dans le musée. Six mois plus tard, un nouveau directeur est nommé puis démis de ses fonctions après un an. En 2019, le Fonds pour le développement de l’art et de la culture, sous l’égide du ministère de l’Éducation, a lancé un concours international pour octroyer la fonction de directeur du musée, remporté par Tigran Mkrtytchev.
2016 : Le roi est mort. Vive le roi !
L’événement de l’année 2016 est sans conteste le décès du président Islam Karimov. Dès le 27 août, les rumeurs ont commencé à circuler, ne s’éteignant qu’avec l’annonce officielle de sa mort publiée le 2 septembre. Cette date marque le début d’une nouvelle page dans l’histoire de l’Ouzbékistan : il y aura un avant et un après Islam Karimov.
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Après le décès du chef de l’État, le président de la chambre haute du Parlement ouzbek, Nigmatoulla Youldachev, lui succède, mais de manière provisoire : trois jours plus tard, il choisit lui-même de « refuser » ses fonctions, profitant d’un angle mort de l’article 96 de la Constitution ouzbèke. Il propose de transférer les pouvoirs au Premier ministre, Chavkat Mirzioïev. En décembre, une élection extraordinaire fait de lui le deuxième président de l’Ouzbékistan.
Un mois à peine auparavant, la société de télécommunications MTS avait officiellement quitté l’Ouzbékistan et revendu ses parts au Centre de radio et télévision du ministère du Développement des technologies de l’information et des communications.
L’année 2016 est également marquée par la performance des athlètes ouzbeks, et notamment ses boxeurs, aux Jeux olympiques de Rio. Avec ses 13 médailles, l’Ouzbékistan termine à la 21ème place au classement général, cinquième pays asiatique, deuxième des États membres de la Communauté des États indépendants (CEI) et premier centrasiatique.
Dans la politique culturelle, une période de dégel s’amorce. Les artistes ouzbeks en disgrâce, tels Cherali Jouraïev, Obid Assomov ou Farroukh Zakirov du groupe Yalla, font leur retour. À la fin de l’année, Youldouz Ousmanova est invitée à présenter son album à la télévision. Mais cette ouverture ne fera pas long feu : plus de dix artistes, parmi lesquels Manzoura Youldacheva, Bakhriddin Zoukhriddinov, Samadjon Rouzmetov, Alisher Zakirov ou encore Mounissa Rizaïeva, sont interdits de clips par Ouzbekkontsert, qui considère leur musique « en inadéquation avec la mentalité nationale ». En 2018, le chanteur Chahlo Ahmedov est temporairement interdit de clip pour sa chanson « Letnie dojdi » (« Les pluies d’été ») et le rappeur SanJay est interdit de licence parce qu’il porte la barbe.
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Le pays fait face à une pénurie de carburant : d’énormes files se forment dans les stations-services de la capitale. Cette situation se reproduira l’année suivante. Et pour cause : au cours de la période 2010-2016, le pays a vu sa production d’essence diminuer de 26,2 %, et de diesel de 8,3 %.
2017 : Politique d’ouverture, fin de l’esclavage dans les champs de coton et discours à l’ONU
L’année 2017 est déclarée « année du dialogue avec le peuple » par le nouveau président. Dans tous les quartiers de la capitale, des centres sociaux sont mis à la disposition de la population. On enregistre également une avancée majeure en matière de citoyenneté.
En septembre, Chavkat Mirzioïev prend la parole pour la première fois à la tribune de l’ONU. Il y clame son intention de renforcer les droits de ses concitoyens et son attachement aux droits de l’Homme. Par ailleurs, le président détaille les mesures prises pour faire disparaître le travail forcé, supprimer les visas de sortie et libéraliser l’économie.
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Ce discours met fin à l’ère du travail forcé des enfants dans les champs de coton. Deux ans plus tard, les États-Unis lèveront l’interdiction sur le coton ouzbek pour les institutions publiques américaines. Les entreprises privées, telles Adidas, Amazon, Disney, Gucci, Puma, etc, poursuivent quant à elles leur boycott.
La libre conversion, réforme économique la plus importante à ce jour, est adoptée cette année-là. Elle permet d’acquérir et vendre des devises au prix du marché auprès des banques. Une petite révolution, alors que le pays a été habitué pendant des années à un double taux de change, officiel et officieux.
2018 : Conseil public, abolition de la torture et photos du métro
La décision d’abolir la torture a un impact spectaculaire sur l’image du pays. Une nouvelle loi durcit les peines pour torture et traitement dégradant et inhumain des détenus. En 2019, 41 personnes sont privées de liberté en vertu de cette nouvelle disposition.
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La même année, Ouzbektelecom a amélioré la qualité du réseau internet en augmentant le débit. Toutefois, des voix se sont élevées pour remettre en question la véracité de cette amélioration.
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Autre changement : la permission des photographies dans le métro, grâce au décret présidentiel « sur les mesures visant à développer le tourisme ». Outre le métro, l’interdiction a été levée dans la plupart des lieux et bâtiments publics. En 2018 toujours, la Russie octroie 4 milliards de dollars à Tachkent. L’Ouzbékistan reste en tête des États membres de la CEI (Communauté des États indépendants) en ce domaine.
Après sa victoire en finale contre le Vietnam, l’équipe nationale ouzbèke espoir de football est sacrée championne d’Asie.
Sur le plan social, un conseil citoyen est créé par le hokimiyat (administration) de Tachkent visant à favoriser l’émergence de la société civile. Les autorités mettent en place un service en ligne ainsi que des guichets automatiques pour changer les devises.
2019 : Démolitions massives, égalité des droits, hausse du revenu minimum moyen
L’ex-président de la Fédération ouzbèke de football, Mirabror Ousmanov, qui a également dirigé le Comité national olympique de 2013 à 2017, décède en début d’année 2019. En parallèle, l’attaquant de l’équipe de football russe de Rostov, l’Ouzbek Eldor Chomourodov, devient le meilleur joueur du championnat russe. Avec cinq buts marqués en cinq matches et sept au total en championnat, il caracole en tête du classement des buteurs.
L’Ouzbékistan ratifie le protocole de l’OIT (Organisation internationale du Travail) de 2014 concernant l’abolition du travail forcé, de la servitude pour dettes, du travail domestique forcé et de la traite des êtres humains.
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Depuis 2010, le revenu minimum moyen a été multiplié par 4,9 (passant de 45 215 à 223 000 soums, 4 euros à 20,2 euros). Le Parlement ouzbek adopte la loi « sur l’égalité des droits et des chances entre les femmes et les hommes », qui interdit toute discrimination directe ou indirecte. Mais le mot qui a fait le plus grand bruit cette année-là est « démolition ». Les destructions massives et spontanées d’immeubles privés à plusieurs étages se sont multipliées partout dans le pays. Les monuments culturels ne sont pas épargnés.
Si certaines histoires, comme celle de l’immeuble n°45, connaissent une fin heureuse, d’autres, comme celle d’une usine hydraulique à Ferghana, ont été plus tragiques. Cette vague de démolition a causé la grogne de la population. Le vice-gouverneur (hokim) du district de Yakkabag, Mansour Touïmaïev, a ainsi été brûlé en juillet 2019 par le propriétaire d’un magasin au moment de sa tentative de démolition. De leur côté, les habitants de la mahalla détruite « Achgabat », à Ourguentch, ont bloqué une autoroute. Les hokims de trois régions du pays ont présenté publiquement leurs excuses. Mais les destructions ne se sont pas interrompues pour autant.
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Paradoxalement, la couverture médiatique de ces sujets ainsi que la levée, après plusieurs années, des interdictions de certains médias étrangers, ont permis d’améliorer la liberté de la presse dans le pays. L’Ouzbékistan a ainsi gagné cinq positions dans le classement mondial de la liberté de la presse de Reporters sans frontières, pour occuper la 160ème place sur 180.
Enfin, au cours de la dernière décennie, l’Ouzbékistan est passé de la 172ème à la 158ème place dans l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International et de la 150ème à la 76ème place dans l’indice de facilité des affaires de la Banque mondiale.
Vlad Abdeïev, Darina Solod
Journaliste pour Hook Report
Traduit du russe par Pierre-François Hubert
Edité par Guillaume Gérard
Corrigé par Aline Simonneau
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