Alors que la pandémie de Covid-19 a déstabilisé l’économie mondiale et parfois modifié les équilibres géopolitiques, qu’advient-il du projet chinois des Nouvelles routes de la Soie ? Le chercheur Zhang Ning revient sur la situation des pays centrasiatiques face à la crise et expose de nouvelles perspectives de collaboration.
Novastan reprend et traduit ici un article publié le 23 février 2021 par le Central Asian Analytical Network.
Début 2020, la pandémie de coronavirus a été à la fois source de défis et d’opportunités pour le projet chinois des Nouvelles routes de la Soie. C’est du moins ce qu’a déclaré Zhang Ning, le directeur de l’Institut de Russie, d’Europe de l’Est et d’Asie centrale de l’Académie chinoise des sciences sociales.
Dans un article paru dans l’Academic Journal of Russian Studies de l’Université du Heilongjiang, il donne un aperçu de la vision chinoise de la pandémie et de son impact sur les pays d’Asie centrale. Zhang Ning analyse également les mesures adoptées par les gouvernements des pays centrasiatiques pour lutter contre les effets du coronavirus, met en évidence les problèmes et les perspectives des relations sino-asiatiques et évalue la politique de la Russie et des États-Unis en Asie centrale.
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Selon l’expert, la pandémie a forcé les pays à fermer leurs frontières et leurs ports internationaux, ce qui les a incités à renforcer leur autonomie, à ajuster leurs stratégies de développement, à rationaliser leurs chaînes d’approvisionnement et à améliorer leur potentiel industriel. La pandémie a réduit le volume des échanges commerciaux entre la Chine et les pays d’Asie centrale.
Cependant, en parallèle, de nouvelles « routes de la Soie numériques et sanitaires » ont été développées. Plus largement, le projet des Nouvelles routes de la Soie a un impact de plus en plus marqué sur les relations entre la Chine et les pays d’Asie centrale. Finalement, non seulement la pandémie n’a pas réussi à affaiblir le projet, mais elle a même contribué à en étendre l’ampleur.
La propagation du Covid-19 en Asie centrale n’est pas due à Pékin
Pour Zhang Ning, la propagation de la pandémie de Covid-19 dans les pays d’Asie centrale est principalement le fait de l’Europe et du Moyen-Orient, non de la Chine. En effet, depuis le début de la pandémie, en janvier 2020, les pays d’Asie centrale ont pris soin de fermer les frontières avec la Chine et de stopper les liaisons aériennes avec Pékin, mais n’ont pas accordé l’attention nécessaire à d’autres pays.
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Dès lors, poursuit-il, au Kazakhstan le virus est venu d’Allemagne, en Ouzbékistan de France, au Kirghizstan d’Arabie saoudite. Le Tadjikistan n’a officiellement confirmé le premier cas que le 30 avril 2020. Or, ce pays avait fermé ses frontières avec la Chine le 2 mars. Le virus n’a donc pu venir de là.
Des conséquences économiques importantes sur les pays de la région
L’expert souligne que, malgré les efforts déployés par les gouvernements d’Asie centrale pour réduire l’effet de la pandémie, celle-ci continue d’avoir un impact majeur sur le développement de ces États. L’économie a connu une sévère récession et la croissance a été faible, provoquant la crise économique la plus grave depuis l’indépendance des pays de la région. Par ailleurs, les prévisions sont décevantes : même si la situation s’améliore en 2021, la reprise économique sera longue.
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Bien que les gouvernements d’Asie centrale aient mis en place une aide préférentielle et d’autres mesures de relance économique, ils doivent encore veiller au bien-être des personnes vulnérables et faire face à la baisse de la demande, à la perturbation des chaînes de production, à la baisse des investissements et à la hausse des coûts. Les petites et moyennes entreprises comme les commerces de détail ou les secteurs de l’aviation, des hydrocarbures et des services sont les plus touchés.
Si quelques industries et entreprises ont pu se réinventer à la suite de l’évolution du marché, comme l’e-commerce ou les produits pharmaceutiques, la plupart des entreprises et des institutions financières se sont heurtées à bien des difficultés. Le revenu réel par habitant a chuté et le mécontentement gagne de plus en plus la population.
Insécurité grandissante et instabilité politique
Durant cette période de pandémie, l’insécurité a augmenté, estime le chercheur chinois. Les menaces terroristes et extrémistes en Asie centrale se sont intensifiées, tandis que les problèmes liés au cyberespace se sont multipliés. Diverses forces extrémistes profitent du chaos ambiant pour propager idées radicales et désinformation, renforçant la confusion. De même, la pandémie a fortement influencé la situation politique en Asie centrale.
Si le Turkménistan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan sont relativement stables, il en va différemment du Kazakhstan et du Kirghizstan. Au Kazakhstan, une lutte interne se développe au sommet du pouvoir. L’élite kazakhe considère ainsi Kassym-Jomart Tokaïev comme une figure de transition. Reste à savoir s’il sera le successeur effectif du précédent président, Noursoultan Nazarbaïev. Mais il est clair que la lutte et la rivalité des différentes factions politiques dans cette république ne se désamorcent guère.
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Au Kirghizstan, les élections législatives d’octobre 2020 se sont soldées par de grandes émeutes. Les manifestants ont renversé le gouvernement, le président Sooronbaï Jeenbekov s’est vu contraint de démissionner. Ces mouvements sociaux ne sont pas seulement dus aux luttes de pouvoir, apparues en 2018, entre l’ancien et le nouveau président, mais aussi à l’inefficacité des mesures adoptées par le gouvernement dans la lutte contre le Covid-19, selon Zhang Ning.
Des relations complexes avec la Russie, entre dépendance et crainte
La pression des États-Unis et de la Russie s’est intensifiée. Les pays d’Asie centrale poursuivent une politique étrangère équilibrée et entretiennent des relations avec de puissants partenaires tels que la Chine, la Russie, les États-Unis et l’Europe.
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Or, en période de pandémie, ces relations changent. La dépendance vis-à-vis de la Russie s’est ainsi accrue dans le domaine de l’approvisionnement en médicaments et en matériel médical, mais aussi par la réglementation des questions relatives aux travailleurs migrants en Russie. Pour Zhang Ning, ces questions ont contribué à intensifier les débats sur l’adhésion du Tadjikistan et de l’Ouzbékistan à l’Union économique eurasiatique (UEE).
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En parallèle, les actions de la Russie envers l’Ukraine, la Biélorussie et pendant la guerre du Haut-Karabakh ont encore aggravé les craintes des pays d’Asie centrale à l’égard de Moscou. L’expert note qu’ils appréhendent de plus en plus que la Russie puisse profiter des problèmes internes de ses voisins centrasiatiques pour en affaiblir la souveraineté.
Le rôle des États-Unis
Les républiques d’Asie centrale entretenaient des rapports amicaux avec Washington et participaient activement au mécanisme C5+1, un sommet annuel entre les pays d’Asie centrale et les États-Unis. Toutefois, en février 2020, les États-Unis ont publié une nouvelle version de la « Stratégie pour l’Asie centrale », qui, pour Zhang Ning, cherche à mettre le feu aux poudres entre les pays d’Asie centrale, la Chine et la Russie.
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Face à cette situation, les États de la région restent vigilants. La position de Washington et de Bruxelles, qui ont encouragé les « révolutions de couleur », notamment lors de l’élection présidentielle en Biélorussie, fait par ailleurs apparaître l’Occident comme une menace pour les pays d’Asie centrale.
Les Nouvelles routes de la Soie en Asie centrale
D’après le Bulletin statistique sur les investissements étrangers directs de la Chine en 2019, celle-ci a investi 117,3 milliards de dollars (103,7 milliards d’euros) de 2013 à 2019 dans certains pays concernés par le projet des Nouvelles routes de la Soie. L’expert note que la pandémie a nettement souligné l’importance de la Chine pour les États d’Asie centrale en matière d’investissements.
Selon lui, l’interruption des relations avec Pékin due au Covid-19 a conduit ces pays à mieux comprendre l’importance de la coopération avec ce partenaire, de sorte que les gouvernements ont adapté leur politique à l’égard de la Chine pour la rendre plus objective et rationnelle.
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Dans le même temps, l’auteur dénombre certaines difficultés rencontrées dans la mise en œuvre et la promotion du projet des Nouvelles routes de la Soie en Asie centrale.
Des échanges commerciaux en baisse
Tout d’abord, le volume des échanges commerciaux a diminué. Selon les statistiques des douanes chinoises, le volume des échanges bilatéraux entre la Chine et les pays d’Asie centrale – Turkménistan excepté – s’élevait au premier semestre 2020 à seulement 13,78 milliards de dollars (12,1 milliards d’euros), soit une baisse de 27,3 % par rapport à l’année précédente.
Les importations en provenance d’Asie centrale représentaient 6,16 milliards de dollars (5,4 milliards d’euros), soit 9 % de moins qu’en 2019, tandis que les exportations vers ces États se sont élevées à 7,6 milliards de dollars (6,7 milliards d’euros), soit 29 % de moins. La baisse des importations a été relativement limitée, principalement parce que les produits de base comme le pétrole et le gaz naturel ont été transportés par oléoducs et n’ont donc pas été touchés par la fermeture des frontières. La forte baisse des exportations, quant à elle, est principalement due à la fermeture des ports et à la diminution de la demande dans les républiques d’Asie centrale.
La « théorie de la menace chinoise »
Le potentiel de coopération existant avec Pékin n’est par ailleurs pas pleinement exploité, entravé notamment par la propagation de la « théorie de la menace chinoise ». Zhang Ning note que cette théorie gagne du terrain dans plusieurs régions, où certains s’opposent aux projets chinois. Cette réaction pousse certaines entreprises chinoises à redoubler de prudence au moment d’investir à l’étranger.
L’ampleur et le rythme des investissements ont donc considérablement ralenti, en particulier au Kirghizstan et au Kazakhstan. Pour l’expert, la popularité croissante de la théorie de la menace chinoise est en grande partie liée à la politique américaine. Washington répand délibérément des rumeurs selon lesquels le projet des routes de la Soie est un piège à endettement et qu’il existe des camps de rééducation du Xinjiang.
Ces actions ont un impact négatif sur la coopération entre les États centrasiatiques et la Chine. Ainsi, en février 2020, une société commerciale chinoise devait investir 280 millions de dollars (247,6 millions d’euros) dans le projet de l’Industrial Trade and Logistics Center de Naryn, au Kirghizstan. La résistance des habitants a toutefois eu raison de ce projet et la société a dû fermer ses portes.
Les liens entre les pays d’Asie centrale et la Chine restent solides
Malgré ces difficultés, le projet poursuit son développement tandis qu’une notion de « destin unique pour l’humanité » commence à se dessiner, estime l’expert. Par ailleurs, la pandémie de Covid-19 n’a fait que modifier le mode de communication entre la Chine et les pays d’Asie centrale, sans affaiblir les liens qui les unissent.
Dans le format bilatéral, les mécanismes d’échange intergouvernemental sont activement utilisés. Sur le plan multilatéral, outre les différentes réunions de l’Organisation de coopération de Shanghai (OCS), la Chine et les cinq pays d’Asie centrale ont mis en place en juillet 2020 un sommet « C+C5 » réunissant leurs ministres des Affaires étrangères. Pour la première fois, les États d’Asie centrale et Pékin ont donc créé une plateforme totalement indépendante.
Des voies de communication essentielles
Le transport ferroviaire entre la Chine et l’Europe continue de jouer un rôle stratégique. Selon le China Railway Group, 5 122 trains ont suivi cet itinéraire au cours du premier semestre 2020, soit une hausse de 36 % par rapport à 2019. Près de la moitié des trains express (2 381 trains, soit 49 % de plus que l’année précédente) passent par deux stations à la frontière du Kazakhstan : Alashankou et Khorgos.
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Au cours du premier semestre 2020, le trafic dans ces deux stations a atteint les 10 millions de tonnes, soit une augmentation de 30,2 % par rapport à la même période en 2019. Tandis que les puissances maritimes fermaient leurs ports, cet itinéraire a servi de bouée de sauvetage au transport international Chine – Asie centrale – Europe.
Vers une annulation de la dette des pays d’Asie centrale envers la Chine ?
La Chine a également pris la décision de réduire ou d’annuler la dette des pays d’Asie centrale. Pour mettre en œuvre la demande du G20 de suspendre le paiement de la dette des pays les plus pauvres, Pékin a annoncé la suspension du remboursement de 77 pays et régions en développement du monde, notamment des républiques d’Asie centrale.
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Selon les statistiques, fin 2019, le solde du crédit public de la Chine en Asie centrale atteignait 24 milliards de dollars : 11 milliards au Kazakhstan (9,7 milliards d’euros), 3 milliards en Ouzbékistan (2,6 milliards d’euros), 1,8 milliard au Kirghizstan (1,5 milliard d’euros), 1,5 milliard au Tadjikistan (1,3 milliard d’euros) et 6,7 milliards au Turkménistan (5,9 milliards d’euros).
Les routes de la Soie numériques et sanitaires
En outre, le développement rapide des routes de la Soie numériques a aidé les pays à transformer leurs économies. Si les pays d’Asie centrale avaient formulé une stratégie de développement de l’économie numérique avant la pandémie, celle-ci leur a permis d’en accélérer la mise en œuvre. La coopération avec la Chine concernant les nouvelles technologies numériques chinoises prend donc rapidement de l’ampleur.
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En parallèle, les routes sanitaires de la Soie se sont également bien développées selon Zhang Ning.
La Chine, partenaire le plus approprié
Enfin, le rôle et l’influence de la Chine sur le développement économique des pays d’Asie centrale ont augmenté. Les républiques centrasiatiques sont conscientes que Pékin est le partenaire le plus approprié, juge Zhang Ning. Pour les États d’Asie centrale, Moscou est un pilier dans le domaine de la sécurité, tant intérieure que gouvernementale. Toutefois, les capacités économiques et d’investissement de la Russie sont limitées et il lui est difficile de répondre aux besoins de développement des pays d’Asie centrale.
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Quant à Washington et Bruxelles, leur grande influence sur la scène internationale ne rattrape pas entièrement leur éloignement géographique. En outre, ces puissances soutiennent toujours l’opposition, qui menace souvent la sécurité gouvernementale des États d’Asie centrale. La Chine est un voisin doté de moyens et qui s’appuie sur des marchés, qui ne s’immisce jamais dans les questions de souveraineté nationale et qui peut développer la coopération économique sur un pied d’égalité.
De nouvelles perspectives
Bien que la crise du Covid-19 ait dans une certaine mesure entravé le développement du projet des Nouvelles routes de la Soie, il offre également des possibilités sans précédent de croissance qualitative. Pour Zhang Ning, la priorité face à la pandémie est d’accroître la résilience des pays traversés par ces routes et d’améliorer leur capacité de survie.
L’expert estime que dans un contexte de pandémie, d’intensification de la concurrence entre Pékin et Washington, d’escalade des tensions régionales et de mécontentement croissant de la population, le développement de la coopération entre la Chine et les pays d’Asie centrale est confronté à de graves problèmes. Dans ces conditions, le projet chinois ne peut que renforcer la résilience des pays d’Asie centrale et réduire leur dépendance. Pour ce faire, il est nécessaire selon lui de changer quelque peu les approches dans la mise en œuvre du projet.
Quels projets pour l’avenir ?
Certains grands projets liés à l’initiative de Pékin ont des conséquences économiques et sociales importantes. Ils bénéficient d’un fort soutien politique et d’un haut degré de sécurité. Les grandes entreprises ont suffisamment de capital et de capacités techniques, de sorte qu’elles sont plus résistantes à divers risques.
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Ces projets montrent donc la voie. Cependant, en raison de l’importance des sommes en jeu et de la grande part de marché, ils auront également une certaine influence sur les structures politiques et économiques locales et sur les méthodes de partage des bénéfices.
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Dès lors, ces projets risquent d’être attaqués à la fois par l’opposition interne du pays concerné et par ses concurrents, ce qui pourrait mener à des troubles politiques. À ce stade, il est donc nécessaire de miser sur les petites et moyennes entreprises pour développer des marchés et des produits plus localisés et diversifiés, juge Zhang Ning.
La poursuite des Nouvelles routes de la Soie
En outre, afin de continuer à promouvoir le développement qualitatif du projet des Nouvelles routes de la Soie, il est nécessaire d’améliorer constamment les mécanismes de mise en œuvre. La pratique a en effet démontré que celle-ci ne peut reposer uniquement sur le gouvernement et les autorités publiques compétentes.
Les projets proposés doivent d’abord répondre aux exigences du marché. Pour ce faire, selon Zhang Ning, en plus de l’accord avec les ministères et les commissions des États concernés par le projet, il convient de procéder régulièrement à des débats et des discussions au niveau des autorités locales, des associations industrielles, des organismes publics, des différents partis politiques et des groupes de réflexion.
Central Asian Analytical Network (CAAN)
Traduit du russe par Pierre-François Hubert
Édité par Laure de Polignac
Relu par Anne Marvau
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