Les sources chaudes et les lacs de contes de fées font partie des richesses de la nature tadjike. Asia-Plus parle des surprenants lacs de la région autonome du Haut-Badakhchan et de leurs phénomènes.
Le Pamir possède une large diversité de plans d’eau magnifiques qui se distinguent par leurs couleurs, leur composition et leur formation. Il y a peu de grands lacs dans le Pamir, mais certains, plus importants que les autres, méritent une attention particulière.
Ils ne sont pas connus pour leur taille mais pour leur caractère unique, leur beauté et le nombre de légendes et de phénomènes qui ont attiré l’attention des voyageurs, des chercheurs et des ethnographes. Des légendes racontent que l’un d’eux est habité par une énorme créature, poisson, serpent gigantesque ou créature cornue à tête de bœuf. Elle nage le long de la berge, écumant les eaux.
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Kara-Koul
Près de la frontière avec la Chine, dans la partie du nord-est du Pamir, sèche, désertique et pratiquement inhabitée, où les précipitations sont les plus rares, à près de 3 995 mètres au-dessus du niveau de la mer, se trouve le plus grand plan d’eau du Tadjikistan, le lac fermé Kara-Koul (le lac noir, en kirghiz).
La surface pure et cristalline de l’eau prend des teintes vertes et bleutées. Elle ne devient noire que lors de vent violent, qui apporte à sa surface des particules fines de sable et d’alumine. La berge est couverte de sels et l’eau du lac est elle-même salée, très dense. Par beau temps, il est possible d’observer la profondeur de l’eau jusqu’à 9 mètres.
La surface du lac occupe 380 kilomètres carrés. Sa longueur maximale est de 33 kilomètres et sa largeur de 24 kilomètres. La profondeur maximale est de 236 mètres. A l’ouest, des montagnes rocheuses prennent pied au bord du lac. L’âge des roches les plus jeunes le long des berges atteint entre 230 et 190 millions d’années.
Des caractéristiques difficiles à expliquer
Selon les dernières explications des scientifiques, le lac Kara-Koul s’est formé suite à la chute d’un météore important il y a environ 25 millions d’années. Cette conclusion a été faite sur la base de récents clichés pris depuis l’espace, mais toute la communauté scientifique ne partage pas cet avis. Certains considèrent que le lac s’est formé à la suite de mouvements des plaques tectoniques.
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Les berges du lac sont couvertes de glace toute l’année : celle-ci en atteint même le fond par endroits. L’épaisseur de la glace en hiver atteint un mètre, et en raison de sa fonte, les caractéristiques et la taille du lac changent constamment. Les scientifiques divergent sur les raisons de l’apparition de cette glace. Il est tout à fait possible que ce soient des restes de la glace qui recouvrait la crevasse lors de la dernière ère glaciaire. Les rivières Mouzkol, Karadjigla, Akdjigla et Kararat se jettent dans le lac. Des poissons vivent aux abords de leurs embouchures.
La flore des berges est principalement constituée d’herbes désertiques et d’épines. Il se trouve plus rarement des laîches, de l’absinthe, du sarrasin du Pamir et du salsola. La faune compte des oies et des mouettes qui vivent sur les îles. Selon la saison, l’endroit peut compter d’autres représentants de la faune : des veuves noires, mais aussi des guêpes tueuses, qui s’en nourrissent.
« Un être aquatique d’une longueur remarquable »
La rumeur court qu’un être aquatique d’une longueur remarquable aurait été observé plusieurs fois par des douaniers avec des jumelles. Nageant le long de la rive, le monstre aurait battu l’écume de l’eau et, après y avoir plongé, aurait émis un son étrange et bas, entendu à des centaines de mètres.
Près de la rive est se trouve un kichlak (village, ndlr) de 500 à 600 habitants, qui vivent de l’élevage. L’été, le bétail paît, et à l’automne une partie du troupeau est abattue à cause des faibles réserves de nourriture pour l’hiver. Ainsi, certains bergers qui font paître leurs bêtes à proximité du lac racontent également avoir vu une créature habitant ces eaux. Elle nagerait le long de la berge et y observerait les gens avec curiosité.
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Il est vrai que sa description varie. Ainsi, certains ont vu un énorme poisson là où d’autres affirment qu’il s’agit d’un serpent géant ou d’un être doté de cornes dont la tête ressemble à celle d’un bœuf. Toutes leurs descriptions convergent sur une chose : lorsque la créature apparaît, il se fait entendre d’étranges bruits qui rappellent un rugissement profond.
Les traces d’un passé lointain
A un kilomètre de ce kichlak se trouve un complexe architectural ancien, construit au milieu du premier millénaire de notre ère. Le complexe est constitué d’un observatoire et d’un sanctuaire dédié aux animaux.
Et à quelques kilomètres plus au nord du lac, dans la vallée de la rivière Markansou, tout à fait inhabitée et recouverte de gros gravas, les expéditions de l’archéologue Vadim Ranov ont mis à jour un désormais célèbre village de l’époque du mésolithique, Ochkhona.
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De telles installations n’avaient encore jamais été trouvées à une telle altitude. La datation la situe au VIIème millénaire avant notre ère. Des fouilles ont montré que ces hommes vivaient principalement de la chasse saisonnière et de la cueillette. A l’époque, le climat de la région n’était pas si rude.
Mais les changements qui ont suivi peuvent être les conséquences de processus géophysiques globaux ou du soulèvement d’une plaque tectonique. Cependant, il est évident qu’à une époque, le plateau du Pamir était recouvert d’une grande étendue d’eau et de vallées florissantes dotées d’une faune et d’une flore riches.
Oussoï
En février 1911, une catastrophe éclate à Kara-Koul et dans ses environs. Le pied de la crête de Mouzkol, à l’endroit le plus étroit de la vallée de la rivière Mourghab, s’effondre en un instant, entraînant avec lui le cœur de la montagne. Un glissement de terrain colossal recouvre totalement le kichlak Oussoï qui se trouvait à cet endroit, y anéantissant toute vie.
De l’autre côté de la crête, dans la vallée de la rivière Koudara, de nombreuses kibitkas (habitations, ndlr) sont détruites. Environ 40 personnes meurent. A l’ouest du kichlak de Passor, un large glacier se décroche de la crête et se déverse dans la rivière.
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La force de la catastrophe près d’Oussoï est si importante que des petites pierres sont expédiées jusqu’à 10-15 kilomètres autour, tandis que des rocs imposants allant jusqu’à plusieurs tonnes volent jusqu’à 3-4 kilomètres.
La taille du mur résultant de l’éboulement était de 700 mètres en hauteur et de presque 3 kilomètres en largeur. Seuls trois habitants sont sauvés ; ils se trouvaient dans les environs d’Oussoï. Ils ont pu observer pendant quelques jours avec les habitants des kichlaks voisins un imposant voile de poussière et entendre le grondement des chutes de pierre se poursuivre sur les lieux de la catastrophe.
Sarez
L’eau a continué de s’accumuler et son niveau a augmenté significativement, d’environ 36 centimètres par jour. A la fin de l’année, l’eau avait déjà atteint le kichlak de Sarez et ses habitants ont dû abandonner leurs maisons pour s’installer dans les vallées de Gounta et de Koudarou.
S’est ensuite formée une retenue d’eau fermée, le lac Sarez. A l’été 1913, l’expédition du commandant de la division du Pamir, le lieutenant-colonel G. Chpilko, visite le lac. Ses mesures montrent alors que la longueur du lac est de 28 kilomètres et qu’il a 280 mètres de profondeur.
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En quelques mois, deux autres kichlaks sont submergés. En 1914, Kaboul Kourbonbekov, un habitant local que le lieutenant-colonel a laissé sur place pour observer le lac, remarque qu’une source d’eau coule du lac. S’écoulant 150 mètres en dessous du niveau du lac, cette eau se transforme rapidement en courant bouillonnant, qui entraîne avec lui de grandes quantités de pierres. Il s’agit d’une réelle menace pour le barrage, qui, s’il cédait, déverserait des quantités d’eau phénoménales. Mais la nature s’est montrée bienveillante et aucune destruction n’a eu lieu.
Jusqu’en 1946, le niveau du Sarez a continué de s’élever par intermittences, jusqu’à se stabiliser en 1960 avec une profondeur de 500 mètres. La longueur du lac, selon les années, variait entre 65 et 75 kilomètres.
Un éboulement longtemps inexplicable
En 1948, les pronostics montrent que le barrage sera entièrement recouvert en 20 ans. Ces pronostics ne se sont pas vérifiés, et au début des années 1970, l’Institut Soïouzvodproïekt s’est mis à travailler sur les plans d’un tunnel de déviation pour créer une station hydroélectrique. La baisse d’eau dans le lac aurait été de 100 mètres, ce qui excluait la possibilité d’une destruction du barrage, offrait de l’électricité pour le développement des infrastructures du Pamir et une réserve d’eau douce à l’Asie centrale.
Le monde scientifique n’a pas su expliquer cette catastrophe pendant près d’un demi-siècle. Personne ne savait expliquer un éboulement d’une telle puissance. Certains considéraient que cela était dû à la fragilité du flanc de la montagne, dont les énormes masses, en frappant le sol, avaient provoqué une activité sismique. D’autres assuraient que l’effondrement avait eu lieu à cause des conséquences d’une puissante réplique sismique.
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La réponse a été apportée par les données du sismographe de l’observatoire Poulkovo, qui a enregistré les échos d’un important tremblement de terre de magnitude 9.
Aucun témoin de la catastrophe n’a survécu, tous ont été enfouis sous les débris. Les premières personnes à avoir atteint le lieu de la catastrophe ne s’y sont rendus qu’un mois plus tard. Et les premières recherches n’ont été menées que près d’un an après, par le géologue allemand Arved Schultz.
Un séisme de magnitude 9
Ce sont avec ces observations qu’ont commencé les recherches sur le Sarez et l’avancement d’hypothèses quant à la catastrophe. Ces dernières décennies, les amateurs ont même commencé à avancer leur propre version, selon laquelle ce phénomène a eu lieu suite à la chute d’une météorite ou d’un OVNI. Bien que les rumeurs relatives aux OVNI ne soient pas rares dans le Pamir, l’inaccessibilité de ces lieux et le temps qui a passé ne permettent pas de vérifier ces hypothèses.
Les scientifiques qui s’intéressent au Sarez s’inquiètent plus particulièrement du débordement, car certains facteurs naturels significatifs peuvent mener à une catastrophe importante et inévitable. Aujourd’hui, le lac Sarez se trouve à 3 239 mètres au-dessus du niveau de la mer, il occupe 86,5 kilomètres carrés et sa profondeur maximale est de 500 mètres, sa largeur de trois à quatres kilomètres. Il contient 17 kilomètres cubes d’eau douce, et se distingue par sa pureté et sa transparence exceptionnelles.
Le lac est d’une beauté féerique, sa surface reflète les bords de la vallée et les sommets enneigés de la crête de Mouzkol. Ses berges sont des pentes escarpées, le long desquelles des éboulis tombent directement dans l’eau. Il est impossible de se déplacer le long du lac en restant au sec. Un vent d’ouest limite constamment tout déplacement sur l’eau.
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La fréquence des séismes d’une magnitude 8 ou 9, dans cette zone, est assez élevée. Une fois tous les 250 ans, ou, selon d’autres données, une fois tous les 2 000 ans. Quant aux séismes de magnitude 7, ils y ont lieu en moyenne tous les 100 ans.
Une inondation colossale possible
Depuis le début des recherches, la plupart des spécialistes ont tendance à penser que le barrage est durable et qu’en l’absence de facteur extérieur, il durera encore plus de 1 000 ans. Mais à certains moments, certains scientifiques ont alerté sur le fait que la stabilité du barrage pouvait avoir été surestimée. De plus, il est à noter que le débordement d’Oussoï n’est pas le premier à s’être formé dans cette vallée. Neuf autres, créés lors de l’ère quaternaire, ont maintenant disparu.
De tels débordements n’ont été observés nulle part ailleurs sur la Terre à notre époque. Mais un autre élément est important : le fait que ces débordements soient localisés dans un espace restreint montre que les processus tectoniques sont incessants et que la crête de Mouzkol bouge sans cesse sur plusieurs milliers d’années.
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Si un cataclysme similaire venait à se produire, le barrage serait détruit, ce qui mènerait à une inondation colossale qui détruirait tout point peuplé et toute infrastructure dans le bassin de l’Amou-Daria sur une longueur de plus de 2 000 kilomètres. En 1994, à la suite d’une crue record, le niveau du lac a pris trois mètres de hauteur, mais la nature est restée miséricordieuse pour cette fois-là.
Yachilkoul
A 40 kilomètres au sud de Sarez, dans la vallée de la rivière Alitchour, à 3 734 mètres au-dessus du niveau de la mer, se trouve Yachilkoul, le lac vert. Il s’étend sur 18,6 kilomètres en longueur, tandis que sa largeur varie entre un et quatre kilomètres, avec une profondeur maximale de 52 mètres.
Son eau est douce et transparente, et sa température ne dépasse jamais les 14 degrés. Les berges du lac sont par endroits marécageuses et couvertes de laîches. Au milieu des roches au bord de l’eau poussent des algues. Il s’y trouve de nombreuses petites baies et lagunes semi-fermées dont le fond est fait de sable.
Le lac est apparu sur les cartes pour la première fois en 1760. Mais il est évident qu’il existait déjà auparavant. Selon les scientifiques, il s’est formé lors de la préhistoire suite à un glissement de terrain sur la rive gauche de la rivière.
Le débordement s’est étendu le long de la vallée sur un peu plus de quatre kilomètres. La probabilité que le barrage cède est faible car le lac est assez envasé. Coulant sur le côté sud du barrage, l’eau forme une multitude de petites cascades, et c’est ainsi que prend forme la rivière Gount.
Boulounkoul
Près du lac se trouve le site d’Akdjar, au milieu de collines de sable et de morceaux de granit. A une époque, ces masses ont été déplacées par le glacier d’Alitchour, lorsqu’il a fondu dans le cours haut et moyen de la rivière actuelle. L’eau et le vent ont transformé les rochers en sculptures de pierre, leur donnant des formes animales.
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Les espaces entre les collines sont comblés par de nombreux étangs. Ils sont alimentés par la fonte des glaces et par les précipitations, et certains s’assèchent l’été. La plupart d’entre eux ont une eau salée. Les lacs Touzkoul et Sasykoul se distinguent plus particulièrement. Leurs noms se traduisent respectivement en lac d’argile et lac salé.
Mais il se trouve à cet endroit également le lac d’eau douce Boulounkoul, au sud de Yachilkoul, relié à lui par un étroit canal. Boulounkoul est riche en plantes aquatiques. Des canards, des oies et des mouettes y ont élu domicile. Des poissons comme les osmans et les marinkas y vivent.
C’est dans ce lac qu’a été organisée la première industrie de pêche dans le Pamir. Non loin se trouve un cimetière kirghiz et le seul kichlak des environs, Boulounkoul. A une époque, il s’y trouvait le seul sovkhoze d’élevage de yaks de toute l’URSS. Il n’en reste qu’une vingtaine d’habitations, où vivent encore des éleveurs. La température hivernale minimale jamais enregistrée en Asie centrale a été observée dans cette région, elle était de -63°C.
Un chemin du XIIème siècle
Au nord du lac Yachilkoul se dressent les pentes de granit de la crête de Bazardarine, laissant à la berge quelques mètres de largeur. En longeant cette berge, il est possible d’atteindre un ancien chemin peu utilisé et recouvert de dalles usées.
Des géologues y ont découvert un bloc de granit de 10 mètres sur quatre avec des inscriptions arabes. La note, déchiffrée par le philologue douchanbéen V. Demtchik, dit : « Cette route a été construite en l’honneur du Tout-Puissant par l’émir Ahmed, fils du sultan Tékine, en l’an 509. Que la paix soit sur lui. ». Dans le calendrier grégorien, cette note date de 1193-1194.
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Un lieu saint, situé près de l’embouchure de la rivière Alitchour, et les mazars qui s’effondrent aux alentours, témoignent aussi du fait que la région du lac Yachilkoul est fréquentée depuis longtemps. Il s’y trouve la source chaude d’Issykboulak. La température de l’eau y est de 71°C.
« Le chameau d’eau »
Le célèbre géographe N. Korjenevski, qui a visité l’endroit en 1923, a mis à l’écrit une légende curieuse, entendue de la bouche des habitants.
Elle est liée à la petite presqu’île Kampirtchik sur la rive nord du lac Yachilkoul : « Il y a environ 300 ans, il se trouvait un kichlak grand et riche à l’emplacement du lac. Un soir, un vagabond épuisé y est apparu et a demandé le gîte et le couvert. Mais de toutes les cours dont il a fait le tour, aucune ne lui a ouvert sa porte. Enfin, il a toqué à la dernière maison, la plus pauvre. Une vieillarde l’a accueilli et l’a nourri, faisant cuire son dernier poulet. Tôt le matin, le vagabond s’est levé et lui a dit : Kampirtchik, quitte immédiatement ces lieux et va dans les montagnes. »
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La vieille dame s’est exécutée. Alors qu’elle atteignait seulement les pentes, la terre s’est mise à trembler brusquement et de l’eau est apparue, avalant le kichlak et toute sa population. Une autre légende répandue raconte que le lac abrite un énorme animal, appelé Tiouïa-sou (le chameau d’eau). Ces témoignages se retrouvent également chez le voyageur chinois Xuanzang, qui y est passé au VIIème siècle de notre ère, et chez les ethnographes M. Andreïev et A. Stanichevski. Mais ces affirmations ne sont toujours pas vérifiées.
Pour enquêter sur ces témoignages, il faudrait faire un scan 3D de l’intégralité du lac. Mais quitte à faire ces scans, autant se pencher plutôt sur les zones dangereuses pour anticiper des catastrophes naturelles. Il faudrait que les eaux pures des lacs du Pamir ravissent encore les visiteurs pour de nombreuses années, et que, en ce siècle des nouvelles technologies, les jeunes générations aient la possibilité d’organiser leur protection contre la pollution.
Vildane Youssoupov
Journaliste pour Asia-Plus
Traduit du russe par Paulinon Vanackère
Édité par Anthony Vial
Relu par Emma Jerome
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