Chavkat Mirzioïev a signé pour près de 20 milliards de dollars de contrats, notamment dans l’industrie gazière. Un tour de force pour l’Ouzbékistan, qui s’ouvre de plus en plus.
Novastan reprend et traduit ici un article paru originellement sur Spoutnik Tajikistan.
C’est une nouvelle preuve de l’ouverture de l’Ouzbékistan à l’international. A l’occasion de la visite du président ouzbek Chavkat Mirzioïev en Chine du 12 au 14 mai dernier, les deux pays ont signé toute une série d’accords concernant la livraison de gaz naturel ainsi que le financement de projets dans les secteurs de la pétrochimie et de l’énergie hydraulique.
Le montant des contrats d’investissements a atteint 20 milliards de dollars, rapporte la chaîne de télévision nationale ouzbèke, ce qui correspond au montant déjà annoncé par le chef du service de presse du président ouzbek.
6,7 milliards de dollars dans le pétrole et le gaz
Au cours de la visite de Chavkat Mirzioïev, ce sont au total 10 accords, équivalents à plus de 5 milliards de dollars, qui ont été signés dans l’industrie pétrogazière. Ces accords comptent notamment un contrat à moyen terme pour l’approvisionnement de gaz naturel d’Ouzbékistan vers la Chine, ainsi qu’un accord concernant le financement de la construction d’une usine de carburants liquides de synthèse. D’autres projets visant à améliorer les économies d’énergie ont également été lancés.
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La compagnie nationale pétrolière et gazière d’Ouzbékistan a signé un accord avec la banque de développement de Chine afin de cofinancer la construction d’une usine de production de gazole de synthèse (grâce au processus GTL -Gas to Liquids Fuel- ou gaz naturel liquéfié) dans la province de Kachkadaria, dans le sud de l’Ouzbékistan. Un accord qui se chiffre à 1,2 milliard de dollars.
Le projet de gaz liquéfié de Kachkadaria mis sur de bons rails
Au début de l’année 2017, la compagnie « Ouzbékistan GTL », filiale de la compagnie nationale pétrolière et gazière ouzbèke, a commencé la construction d’une usine de transformation de gaz liquéfié (GTL) dans la province de Kachkadaria pour la somme de 3,7 milliards de dollars. Conformément à l’étude de faisabilité du projet, l’usine permettra de traiter 3,6 milliards de mètres cubes de gaz et de produire plus de 740 000 tonnes de diesel, 311 000 tonnes de kérosène, 431 000 tonnes de naphta et 20,9 tonnes de gaz liquéfié par an.
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C’est le groupe sud-coréen Hyundai Engineering & Construction qui va se charger de construire l’usine clef-en-main. La société sud-africaine Sasol devient propriétaire de la licence de production et le groupe danois Haldor Topsoe est chargé de fournir la technologie pour produire le gazole de synthèse. La durée de mise en œuvre du projet s’élève à quatre ans.
Ces deux dernières années, la compagnie « Ouzbekistan GTL » n’avait pas réussi à former un consortium bancaire international afin de réunir les investissements nécessaires à la construction de l’usine, en raison de la volatilité des prix de l’énergie.
Des centrales hydroélectriques modernisées ou construites
De plus, des accords concernant la modernisation de presque 300 stations de pompage et centrales hydroélectriques ont été signés pour un montant total de 3 milliards de dollars.
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En novembre 2015, le gouvernement ouzbek a approuvé le programme de développement hydroélectrique du pays pour la période 2016-2020, pour un coût total de 889,4 millions de dollars. Conformément à ce programme, au cours des cinq prochaines années, 15 centrales hydroélectriques seront construites à neuf et modernisées en Ouzbékistan, ce qui permettra de produire jusqu’à 5,25 milliards de kWh d’électricité par an.
Les deux pays ont également signé un ensemble de documents comprenant un mémorandum d’entente dans le domaine de la médecine vétérinaire et du contrôle phytosanitaire, un autre visant à promouvoir la coopération entre les acteurs de la petite entreprise et du secteur privé, ainsi qu’un plan de coopération interministériel dans le domaine de l’agriculture pour la période 2017-2018.
Traduit du russe par Chloé Déchelette