Isolée sur la scène internationale et fragilisée au plan intérieur, la Turquie est en quête de soutien. En Asie centrale, le pouvoir turc opte pour une politique étrangère proactive et affiche ses bonnes relations avec les pays de la région.
De plus en plus détachée de ses alliés américains et européens, la Turquie cherche à consolider son réseau de partenariats et d'alliances. Au mois de mars, le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Çavuşoğlu, a rencontré un à un ses cinq homologues centrasiatiques. Après une visite au Turkménistan, en Ouzbékistan et au Kirghizstan du 5 au 10 mars, le chef de la diplomatie turque a reçu à Ankara son homologue kazakh, Moukhtar Tleouberdi, le 17 mars, puis il s’est rendu au Tadjikistan du 28 au 30 mars dernier.
Autant d’occasions de signifier au reste du monde qu’en Asie centrale aussi, il faut compter avec la Turquie.
L’enjeu des transports
L'agenda centrasiatique de Mevlüt Çavuşoğlu est certes politique mais il est aussi économique et commercial. La livre turque a chuté et l'économie du pays est mal en point. En Asie centrale, les Turcs cherchent à développer le commerce et créer des débouchés pour leurs entreprises mais aussi à faciliter le transit des marchandises venues de Chine, notamment via la réalisation du "Middle Corridor".
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Pour débuter sa tournée diplomatique en Asie centrale le 5 mars dernier, le chef de la diplomatie turque a choisi Achgabat et son marbre blanc immaculé. Au Turkménistan, le dossier prioritaire pour la délégation turque portait sur les transports et . . .
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Vincent, 2021-04-20
C’est très ambitieux sur le long terme, quoique si les républiques centrasiatiques progressent économiquement aussi lentement que dans le passé, la Turquie devrait être capable de reprendre l’avantage en termes d’influence étrangère prépondérante.
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