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Les chefs d’État d’Asie centrale à Tachkent : symboles et egos pour créer le dialogue

Pour la première fois, les cinq chefs d’État d’Asie centrale se sont réunis en Ouzbékistan pour un sommet officiel. Si peu de décisions concrètes en sont ressorties, cet évènement a surtout eu le mérite d’exister. Grâce au symbole et à la gestion des egos des chefs d’État centrasiatiques, ce type de réunion peut créer un dialogue à cinq dans la région pour les années à venir.

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Les cinq chefs d'Etat d'Asie centrale lors du sommet du 29 novembre 2019 à Tachkent, en Ouzbékistan.

Pour la première fois, les cinq chefs d’État d’Asie centrale se sont réunis en Ouzbékistan pour un sommet officiel. Si peu de décisions concrètes en sont ressorties, cet évènement a surtout eu le mérite d’exister. Grâce au symbole et à la gestion des egos des chefs d’État centrasiatiques, ce type de réunion peut créer un dialogue à cinq dans la région pour les années à venir.

Le 29 novembre 2019, le second sommet consultatif des chefs d’État d’Asie centrale s’est tenu à Tachkent, la capitale de l'Ouzbékistan. Cette réunion est cependant la première où les cinq présidents étaient personnellement présents : le président turkmène, Gourbangouly Berdimouhamedov, avait manqué le premier de ces sommets, organisé en mars 2018 à Astana.

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Le sommet de Tachkent a été un succès, mais qui semble encore fragile tant les différences et tensions sont nombreuses entre les cinq pays d’Asie centrale. Pour l’instant, les résultats ressemblent à un pot-pourri de symboles, comme la décision de créer une fête commune des peuples d’Asie centrale ou de nommer l'ex-président kazakh Noursoultan Nazarbaïev en tant que président honoraire de la réunion consultative. On y trouve également les annonces disparates des chefs d’État proposant chacun un nouveau conseil consultatif pour les sciences, l’économie, la sécurité, qui sonnent pour l’instant comme autant de souhaits peu réalistes. Cependant, le plus difficile semble fait : avoir l’accord de tous pour continuer à se rencontrer et à discuter régulièrement.

Une rencontre qui a surtout le mérite d’exister

La forte implication des grandes puissances dans la région est la principale difficulté de ces rencontres des cinq États centrasiatiques au plus haut niveau. Comme l’a remarqué le président turkmène dans son discours devant ses collègues, publié par l’agence de presse officielle turkmène TDH, « l’intérêt des centres économiques et politiques extérieurs pour l’Asie centrale augmente chaque année. » Gourbangouly Berdimouhamedov s’est également dit « convaincu qu'avec le temps, l’attractivité économique de l’Asie centrale pour les grandes entreprises étrangères, les fonds d’investissement et les différents États ne fera que croître. »

Le président turkmène a remarqué que le format de discussions avec des puissances étrangères sous la forme de 5+, c’est-à-dire les cinq États centrasiatiques et un autre État, devenait populaire. Gourbangouly Berdimouhamedov a notamment cité l’Union européenne, les États-Unis, le Japon et la Corée du Sud. Ce genre de format est cependant surtout mis en avant par des États occidentaux, la France ayant récemment également utilisé ce format de rencontre en 2017 et

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