Suite à la guerre en Ukraine, de nombreux Russes ont décidé de quitter leur pays. L’Asie centrale est rapidement devenue l'une des destinations privilégiées, comme point de transit ou sur le moyen terme. Les pays de la région sont parmi les plus accessibles pour des raisons à la fois économiques et pratiques.

S’il est encore difficile d’avancer des chiffres, les observateurs remarquent que les citoyens russes affluent plus qu’auparavant vers l’Asie centrale depuis le début de l'année 2022. Cet afflux reste encore peu visible dans les statistiques. Selon le ministère du Développement digital du Kirghizstan, cité par l'agence de presse kirghize 24.kg, 38 042 citoyens russes se sont enregistrés dans le pays entre le 1er janvier et le 17 mars 2022. Entre janvier et mars 2021, 41 953 Russes s'étaient enregistrés dans le pays, relaie le média kirghiz Akchabar.

Néanmoins, le nombre de Russes actuellement au Kirghizstan pourrait être en réalité bien plus élevé : la loi kirghize stipule que leur enregistrement n’est obligatoire que pour un séjour de plus de trente jours. Les statistiques ne prennent donc pas en compte les Russes étant passés en transit au Kirghizstan avant de rejoindre des destinations plus prisées comme l’Arménie, la Géorgie ou la Turquie, ou qui ne se sont pas encore fait enregistrer.

A Och, dans le sud du Kirghizstan, Novastan a rencontré des gérants d’auberges de jeunesse ainsi que certains de ces exilés pour comprendre ce qui les a motivés à venir en Asie centrale et . . .