Dans un contexte économique déjà fragilisé par la pandémie de coronavirus, la fin de l’entente russo-saoudienne visant à maintenir les cours du pétrole a entraîné leur chute, tandis que le rouble russe dévissait à son tour. La situation fait peser une menace sur les économies centrasiatiques, dépendantes des exportations d’hydrocarbures et des transferts d’argent des travailleurs migrants. Les gouvernements kazakh et ouzbek ont d’ores et déjà annoncé des mesures.
Avis de tempête sur les économies centrasiatiques. En vigueur depuis 2016, l’accord entre la Russie et l’Arabie saoudite, qui visait à maintenir les prix du pétrole entre 60 et 70 dollars le baril, s’est effondré le 6 mars dernier, après l’échec des négociations à Vienne (Autriche). Selon le média américain Eurasianet, cet échec ouvre la voie à une guerre des prix entre Moscou et Riyad, dont les économies d’Asie centrale pourraient être les victimes collatérales.
À l’ouverture des marchés le 9 mars dernier, le cours du pétrole a chuté de plus de 30 %, passant de 45 dollars le baril à 30 dollars. Les prix sont légèrement repartis à la hausse le 10 mars dernier, mais les analystes préviennent qu’il s’agit avant tout d’un « contre-mouvement ». La baisse des prix, la plus forte enregistrée depuis la guerre du Golfe en 1991, a entraîné l’effondrement (-10 %) du rouble russe le 9 mars, avant un léger rebond le 10 mars. Le gouvernement et la banque centrale russes se sont néanmoins voulus rassurants et ont annoncé des mesures de stabilisation.
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