Avec 44 décès recensés au 21 mai, le Tadjikistan est devenu le pays d’Asie centrale comptant le plus grand nombre de victimes du coronavirus. Le gouvernement a pris de nouvelles mesures, mais l’écart entre les déclarations officielles et la réalité sanitaire ne fait que se creuser. Les critiques à l’encontre des autorités s’intensifient, tandis que l’Organisation mondiale de la santé juge « inquiétante » la vitesse de propagation de l’épidémie dans le pays.
C’est un triste « record » dont les Tadjiks se seraient bien passés. Le Tadjikistan est en effet devenu le pays comptant le plus grand nombre de décès dus au coronavirus en Asie centrale. Au 21 mai, selon le dernier bilan des autorités relayé par l’agence de presse officielle Khovar, 2 350 personnes ont contracté la maladie et 44 en sont décédées. Le Tadjikistan a donc dépassé le Kazakhstan, où 35 personnes sont mortes et 7 597 personnes ont contracté la maladie depuis le début de la pandémie.
Le ministère de la Santé tadjik n’a rapporté ses 15 premiers cas de coronavirus que le 30 avril, un mois et demi après les autres pays de la région. Depuis, les chiffres ont explosé. Le 6 mai, au lendemain du limogeage du ministre de la Santé Nasim Olimzoda, 379 cas et 8 décès étaient officiellement comptabilisés. Une semaine plus tard, le 12 mai, le nombre de cas avait pratiquement doublé et atteignait 729, tandis que le nombre de décès s’élevait à 23. En outre, les données les plus récentes montrent qu’au cours de ces dix derniers jours, la propagation du virus n’a pas ralenti. Alors même que certains États d’Asie centrale semblent entrevoir le bout du tunnel, le Tadjikistan reste . . .
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