Alors que l'avenir de la Syrie est en suspens, les capitales d'Asie centrale sont en alerte. Plus que les centaines de ressortissants dans les rangs de groupes islamistes ayant conduit à la chute du régime de Bachar al-Assad, elles craignent surtout une propagande susceptible de motiver des départs vers la Syrie.
La coalition de groupes islamistes menés par Hayat Tahrir al-Sham (HTS), groupe reconnu par les Etats-Unis et l'Union européenne comme organisation terroriste et auparavant associé à Al Qaida, a conduit, le 8 décembre dernier, à la chute du régime de Bachar al-Assad et du parti Baas, qui dirigeait la Syrie depuis 1963. La présence dans ses rangs d'étrangers, et notamment de plusieurs centaines de ressortissants d'Asie centrale, est attestée, rapporte Radio Azattyk, la branche kazakhe du média américain Radio Free Europe (RFE).
Des hommes originaires du Tadjikistan, d'Ouzbékistan ou encore du Kirghizstan étaient présents en Syrie depuis des années. Le Katibat al-Imam al-Bukhari (KIB), par exemple, fait partie de cette nébuleuse de groupes apparus au cours de la guerre civile syrienne, déclenchée en 2011. Principalement composé d'Ouzbeks, il tient son nom de Mouhammad al-Boukhari, un érudit musulman du IXème siècle. En 2018, le Département d'Etat américain avait déclaré que le KIB représentait "la plus grande force combattante d'Ouzbeks en Syrie" et combattait aux côtés du Front al-Nosra, un temps affilié à Al Qaida.
Le nombre exact de ressortissants d'Asie centrale qui combattent en Syrie n'est pas connu. Néanmoins, Radio Ozodi, la branche tadjike de RFE, rapporte les propos d'une source proche . . .
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Vincent Gélinas, 2024-12-21
Qu’est-ce qui explique que les ressortissants de pays comme l’Ouzbékistan ou le Tadjikistan sont plus vulnérables à cette radicalisation mercenaire que ceux d’autres pays d’Asie centrale?
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