Des restaurations rapides et mal pensées tuent les monuments et l’attractivité de l'Ouzbékistan. Ces travaux, confiés à des fonctionnaires qui ne comprennent pas le patrimoine architectural, conduisent à dégrader l'image du pays et à terme à décourager les touristes de s’y rendre. Interview d’une spécialiste ouzbèke en architecture, Mavlouda Yousoupova.
Novastan reprend et traduit un article originellement publié sur le média en ligne ouzbek, Citizen.uz.
La restauration du patrimoine historique en Ouzbékistan est un sujet particulièrement sensible dans le pays. Alors que le pays le plus peuplé d'Asie centrale dispose de villes au passé glorieux (Samarcande, Boukhara, Khiva), les fonctionnaires chargés de leur restauration semblent ne pas comprendre l'importance de la préservation et les restaurations détruisent parfois plus qu'elles ne réparent.
Les problèmes avec les travaux de restauration des monuments en Ouzbékistan ne sont pas nouveaux. Il y a déjà eu plusieurs scandales, parfois au niveau international. Le premier de ces scandales retentissants a été causé par la restauration d'un certain nombre de monuments de la ville de Samarcande en 2013, et une fois encore en 2016. Il y a également eu en 2015 un scandale autour de la restauration excessive du centre historique de la ville de Chakhrisabz, qui pourrait lui faire perdre son statut à l'Unesco.
Pas de vrais professionnels
De nombreux scientifiques, architectes, archéologues et restaurateurs affirment que la quasi-totalité des restaurations dans le pays depuis l’indépendance ont lieu sans la participation de vrais professionnels et dans l’absence totale de projets scientifiques. Cette pratique, si elle devait se poursuivre, pourrait mener à une destruction irrémédiable du riche patrimoine culturel de l'Ouzbékistan.
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