DECRYPTAGE. Dans la nuit du 4 au 5 janvier dernier, des manifestants parfois violents ont lancé une radicalisation des protestations à Almaty, la capitale économique du Kazakhstan. Dès le 5 janvier, les images de la mairie et d’autres bâtiments administratifs en feu ont marqué les esprits. Dans le même temps, une absence de revendications claires a fait planer le doute sur les intentions de ce groupe de manifestants violents. Le pouvoir kazakh affirme haut et fort que ces destructions ont été organisées et qu’elles sont l’oeuvre de “terroristes” financés et entraînés à l’étranger. D’autres voix officielles mentionnent la participation de la famille de l’ancien président kazakh Noursoultan Nazarbaïev. Certains observateurs voient plutôt plusieurs groupes de manifestants. Qu’en est-il vraiment ? Novastan tente d’y voir plus clair.Alors que la pression retombe au Kazakhstan, près d’une semaine après le début des manifestations, plusieurs zones d’ombres apparaissent. L’une d’elle s’étend autour des évènements ayant eu lieu à Almaty à partir du 5 janvier dernier. La capitale économique kazakhe a été le théâtre des violences les plus fortes de ces évènements. La mairie, des centres commerciaux et d’autres bâtiments administratifs ont été incendiés ou pillés par les manifestants. L’aéroport a été pris par les manifestants, avant d’être repris par les forces de l’ordre dans la nuit du 5 au 6 janvier.
Des fusillades ont eu lieu le 6 et le 7 janvier entre les manifestants et les forces de sécurité, sans qu’un bilan précis puisse être établi sur le nombre de victimes du côté des manifestants. Seuls les décès de 18 membres des forces de l’ordre dans tout le pays ont été confirmés officiellement, comme l’a pointé l’ONG Amnesty International ce mercredi 12 janvier.
Des “vagues terroristes” pour le gouvernement kazakh
Assez rapidement, le président kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et les autorités ont estimé que la radicalisation du mouvement à Almaty, qui reste incomparable par rapport au reste du pays, a été le fait de “terroristes”. Le 7 janvier, le président a estimé qu’il y avait eu “au moins . . .
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