Le recours accru des organisations terroristes aux cryptomonnaies est une tendance avérée depuis plusieurs années, à l'image notamment de l'Etat Islamique du Khorasan. A cette fin, la branche de Daesh mobilise activement le soutien de communautés tadjikes et ouzbèkes.

Le 1er juillet 2025, le Bureau du Procureur général de la Fédération de Russie communiquait un acte d'accusation affirmant que l'attentat du Crocus City Hall, avait été commis "dans l'intérêt de la plus haute direction politique de l'Ukraine". Revendiqué par l'Etat islamique du Khorasan (EI-K), l'assaut mené le 22 mars 2024 par quatre ressortissants tadjiks dans une salle de concert de la banlieue de Moscou avait provoqué la mort de 145 personnes et fait plusieurs centaines de blessés.

Le Comité d'Enquête de la Fédération de Russie, dans une déclaration officielle, comme des médias ukrainiens ou des sources produites par des journalistes russes de l'opposition s'accordent pour reconnaître que les assaillants tadjiks ont reçu des paiements sous forme de cryptomonnaies peu de temps avant l'attentat. Selon cette dernière source, un total de 2 525 dollars américains avait été retiré depuis un portefeuille USDT sur la plateforme Bybit, autorisée en Fédération de Russie, en plusieurs fois entre le 14 et le matin du 22 mars.

En dépit des circonstances très spécifiques propres à cette transaction somme toute modeste, le recours aux cryptomonnaies s'inscrit en réalité dans une dynamique de mutation stratégique profonde de l'EI-K. Celui-ci s'est en effet . . .