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La discrète présence de Total au Turkménistan

Réputé pour ses vastes ressources en hydrocarbures, le Turkménistan attire la convoitise des  “supermajors’’ du secteur de l’énergie. Parmi eux, Total, qui a su y établir une présence commerciale depuis 1993, malgré l’enclavement du pays. Bien qu’aucune information officielle ne confirme la présence du groupe français  au Turkménistan, certains éléments montrent pourtant que Total y maintient coûte que coûte un semblant d’activité. Avec une présence discrète mais de longue date, que fait véritablement Total au Turkménistan ?

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Malgré une présence de plus de 25 ans au Turkménistan, Total n'a réalisé aucun projet d'envergure (illustration).

Réputé pour ses vastes ressources en hydrocarbures, le Turkménistan attire la convoitise des  “supermajors’’ du secteur de l’énergie. Parmi eux, Total, qui a su y établir une présence commerciale depuis 1993, malgré l’enclavement du pays. Bien qu’aucune information officielle ne confirme la présence du groupe français  au Turkménistan, certains éléments montrent pourtant que Total y maintient coûte que coûte un semblant d’activité. Avec une présence discrète mais de longue date, que fait véritablement Total au Turkménistan ?

Total et le Turkménistan, c’est une relation qui dure. Depuis son arrivée en 1993, Total a établi l’un de ses ancrages les plus durables en Asie centrale, juste après le Kazakhstan. Entre temps, si la plus grande entreprise française a progressivement et ouvertement développé ses activités dans les pays voisins, au Turkménistan tout reste secret ou très peu visible, à l'image du pays. Quelques communiqués mentionnent le Turkménistan, sans refléter son importance potentiellement stratégique pour l’entreprise française. 

À défaut d’effectuer des opérations d’exploration ou de production, Total se soucie pour l’instant du rayonnement culturel français comme le rappelle la page Facebook de l’Ambassadeur de France au Turkménistan. Total finance en effet des événements culturels tels que la cérémonie du 14 juillet, des concerts ou encore la formation à Pau de 3 ingénieurs turkmènes chaque année. Une présence de longue date sans réels résultats économiques, se contentant donc d’une activité purement culturelle… De fait, ces financements et la présence à demi-avouée du groupe à Achgabat interrogent sur les aspirations potentiellement déchues du groupe français au Turkménistan. Tour d’horizon des raisons qui poussent Total à rester au Turkménistan. 

2013, dernier projet en date de Total

En 2016, la diffusion des emails d’Hillary Clinton par Wikileaks avait révélé l’étonnement du département d’État américain sur la présence de certaines compagnies françaises dans un pays pourtant très fermé. Pour citer un télégramme confidentiel de l’antenne de la CIA dans la capitale Achgabat, “l'entrée dans le très protégé secteur énergétique du Turkménistan est un engagement à long terme qui exige des entreprises étrangères qu'elles soient patientes et flexibles.” 

Patience . . .

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