Le 25 mai, des manifestants se sont rassemblés à Rouchan, dans la région autonome du Haut-Badakhchan, pour protester contre l’arrestation de trois résidents locaux, dont l’un est accusé de trafic de drogue. Depuis la fin de la guerre civile en 1997, les « Autorités » du crime organisé continuent à détenir informellement le pouvoir dans cette région marginalisée, en dépit des tentatives du gouvernement tadjik pour reprendre le contrôle.
Que se passe-t-il dans la région autonome du Haut-Badakhchan (GBAO), au Tadjikistan ? Cette vaste région montagneuse, qui s’étend sur la moitié orientale du territoire tadjik, est depuis plusieurs années le théâtre de troubles opposant les autorités aux chefs du crime organisé, soutenus par une partie de la population. Le dernier incident en date s’est produit le 25 mai dernier, lorsque des manifestations ont éclaté dans la petite ville de Rouchan, située à proximité de la frontière afghane et sur l’axe stratégique qui relie la capitale Douchanbé, à l’ouest, et la capitale régionale Khorog, au sud-est.
Selon le média américain Eurasianet, les manifestants se sont rassemblés devant le siège local des forces de sécurité pour protester contre l’arrestation d’un des résidents de Rouchan, Charof Qobilov, accusé de trafic de drogue par les autorités. Les forces gouvernementales auraient ensuite tiré plusieurs fois en l’air pour disperser la foule, sans succès. La situation sur place semble confuse, plusieurs rumeurs non confirmées à l’heure actuelle faisant état d’un envoi de renforts pour réprimer le mouvement.
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