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Tadjikistan : les femmes particulièrement touchées par la précarité énergétique

Au Tadjikistan, ce sont les femmes qui assument la plupart des tâches ménagères et les travaux difficiles, tandis que les hommes partent loin pour travailler. Mais faute d'électricité en quantité suffisante, elles se chauffent et cuisinent avec des moyens de fortune, engendrant des problèmes de santé pour elles et pour leurs enfants. Novastan reprend et traduit ici un article publié initialement par Living Asia. Tous les hivers, la population du Tadjikistan fait face à d’importants problèmes d’absence de chauffage et d’électricité. Dans les villes, de nombreux habitants luttent contre le froid en utilisant des radiateurs électriques. Le chauffage central produit par les centrales à charbon n’est disponible qu’à Douchanbé, la capitale du pays. Cela induit un important déficit d’électricité. Selon des estimations de la Banque mondiale de 2014, près de 70 % de la population souffre d’une pénurie d’électricité en hiver. Les femmes sont les premières touchées par ces pénuries. La situation est particulièrement difficile pour les habitants des régions rurales et reculées du Tadjikistan, comme la vallée du Bartang, dans l’oblast autonome du Haut-Badakhchan, dans l'est du pays. De nombreux villages du haut de la vallée sont éloignés de la route principale par plusieurs centaines de kilomètres. La seule route est difficile et dangereuse pour des conducteurs peu habitués. L’hiver, elle est souvent fermée à cause des fortes chutes de neige, et l’été à cause du débordement de la rivière. Les rares automobiles doivent souvent attendre quelques jours si la route est bloquée par les chutes de pierres ou par des coulées de boue. Lire aussi sur Novastan : Voru, le ciel et la montagne comme seuls réconforts Mais les mauvaises conditions de transport ne sont pas le plus gros problème des habitants de la vallée. Les communautés locales vivent ici sans être reliées aux transmissions électriques centrales, et certaines même sans électricité. Les familles dépendent du bois, des broussailles ou du fumier séché pour préparer à manger et pour se chauffer. Beaucoup d’hommes quittent le pays pour travailler à l’étranger ; les femmes et les enfants portent ainsi sur leurs épaules le poids causé par la pauvreté énergétique. L’inévitable destruction des arbres et des arbustes Survivre en l’absence de chauffage et d’électricité est l’activité principale des populations locales, limitant leur potentiel pour un développement plus poussé. L’absence d’électricité et de chauffage conduit par ailleurs à l’augmentation de la pression sur les rares ressources naturelles des régions montagneuses et à la destruction de la biodiversité en général. [caption id="attachment_14808" align="alignnone" width="1170"] Pour survivre quand il fait froid, un foyer à besoin de trois à quatre tonnes de broussailles.[/caption] « Avant, le long de la rivière il y avait des buissons d’argousier, on trouvait des bosquets de bouleau et de peuplier dans les ravins, des arbustes de vinette et d’églantier poussaient ici et là, et il on trouvait du teresken [plante de la famille de la salicorne ou de l’épinard sauvage, ndlr] partout. Mais avec les années la situation a beaucoup changé : nous avons presque entièrement coupé les argousiers et les autres arbustes ont disparu, remplacés par le désert. Après la disparition de la végétation, les oiseaux et les animaux aussi sont partis. Maintenant, il est extrêmement rare de rencontrer un rossignol ou un ours brun par exemple », relate Rozyk Yavtaliev, habitante du village d’Insur. Lire aussi sur Novastan : Au Tadjikistan, une centaine de villages n’a jamais eu d’électricité Pour survivre quand il fait froid, un foyer a besoin de trois à quatre tonnes de broussailles. Pour rassembler une telle quantité de combustible, il faut détruire une grande partie de la surface de la terre. On saccage l’habitat de la flore et de la faune, ce qui entraîne inévitablement leur réduction progressive, puis leur disparition. La déforestation engendre aussi la dégradation du sol, la détérioration de l’état des pâturages et même l’augmentation de la fréquence des catastrophes naturelles. « Dans notre village, dans la vallée près de la rivière il y a une friche d’environ trois ou quatre hectares. Nous appelons cet endroit "la forêt", bien que cela fasse longtemps que plus rien n'y pousse. Quand j’étais petite, mes parents disaient que 50 ans auparavant il y avait une forte végétation là-bas. Ils y jouaient souvent. La population du village ayant augmenté, on a construit de nouvelles maisons. Après la chute de l’URSS tout le monde à commencer à utiliser le bois et les arbustes pour le chauffage et faire à manger, étant donné que nous n’avions pas accès à l’électricité. Personne n’est venu contrôler l’abattage des bosquets ni s’occuper de leur restauration. Et maintenant tout a disparu. Tout a été coupé. Même les herbes et le teresken n’ont pas résisté », déplore Sabriebeguym Olymova, habitante du village de Nisur. La fumée qui tue « Nous passons beaucoup de temps près du poêle, et l’odeur de la fumée s’imprègne partout. Pour préparer le repas, nous devons désormais utiliser du bois vert ou du fumier. Le combustible n’a pas le temps de sécher après la récolte ou se mouille à cause de la pluie, puisque nous l’entreposons sur le toit plat des maisons traditionnelles. Chez nous, beaucoup de femmes et d’enfants souffrent de différentes maladies, par exemple de toux chronique ou de rhumes fréquents. Certains souffrent également d’intoxication à la fumée. L’hiver, quand on commence à chauffer la maison, il faut être particulièrement vigilant à ne pas trop enfumer la pièce », décrit Ochurbika Malabekova, habitante du village de Rochorv. [caption id="attachment_14811" align="alignnone" width="1024"] Les femmes et les enfants passent beaucoup de temps près du poêle et sont ainsi exposés aux fumées.[/caption] Tous les jours, plus de quatre millions de personnes dans le monde meurent d’infections des voies respiratoires causées par les fumées toxiques de poêles de qualité médiocre ou abîmés (en utilisant la biomasse comme combustible ou le charbon de bois). Parmi elles, plus de 80 % sont des femmes et des enfants. Puisque ce sont précisément les femmes qui, en général, s’occupent des tâches ménagères et préparent le repas, et car les enfants en bas âge sont tout le temps près d’elles. Pour des raisons évidentes, on ne trouve aucune donnée sur les dommages à la santé de la fumée pour les habitants de la vallée du Bartang. Mais vous pouvez entendre des histoires d’intoxication et de handicap lourd pesant sur la vie quotidienne et sur la santé dans presque chaque maison. « Notre vie se déroule près du poêle. Nous respirons constamment de la fumée. Si le poêle est vieux ou de mauvaise qualité, la fumée devient un fléau. C’est particulièrement difficile pendant les périodes de froid, quand nous avons besoin de cuisiner à l’intérieur de la maison et en même temps de nous chauffer. Il faut ouvrir la porte en grand pour aérer. Parfois, il y a tellement de fumée que cela atteint les yeux. Le plus gros problème c’est lorsque le combustible est humide. Par exemple, au début du printemps, quand les réserves arrivent à la fin, que la neige commence à fondre et que le sol devient meuble, les gens vont chercher des buissons. Mais ils sont humides et la fumée qu’ils dégagent est terrible. Elle cause beaucoup de maladies : on tousse, tout le monde se plaint de sa mauvaise santé ou de problèmes cardiaques. Pour les enfants, c’est encore pire », exprime Amalbeghim Olimomova, habitante du village de Barchidiv. Un travail difficile « Ma journée commence tôt le matin et ne s’achève qu’à la tombée du jour. Le ménage, la cuisine, l’éducation des enfants et les autres tâches domestiques prennent tout mon temps. En plus de la maison et du jardin, il me faut trouver du bois de chauffage, et cela prend beaucoup de temps et d’énergie. Je pars à 10 ou 30 km pour trouver des fagots de bois et les ramener. Je laisse les enfants sous la surveillance de proches ou de voisins. Autour de notre village de Rukhtch il n’y a presque plus de végétation. Les habitants doivent utiliser du teresken qui pousse sur le terrain d’un village voisin. Ses habitants ne sont pas très contents, il arrive que l’on se dispute pour ça », rapporte Sokhib Chikirieva, habitante du village de Rukhtch. [caption id="attachment_14809" align="alignnone" width="1077"] Parcourir de grandes distances est aujourd'hui souvent nécessaire pour trouver du combustible.[/caption] Beaucoup d’hommes vont travailler à l’étranger pour un meilleur salaire et ne rentrent pas à la maison pendant longtemps. Ainsi, ce sont souvent les femmes et les enfants qui effectuent eux-mêmes les travaux domestiques les plus éprouvants comme rassembler le bois et les autres combustibles, ce qui les prive de la possibilité de trouver un travail ou d’aller à l’école. Dans les villages éloignés dans la montagne, les femmes doivent parcourir de longues distances et consacrent beaucoup de temps à ramasser du bois. Parfois, il leur faut effectuer cette tâche par mauvais temps ou dans des conditions dangereuses. Les femmes soulèvent et portent tout de même de lourds fagots de bois, ce qui impacte négativement leur état de santé et leur développement personnel. « Il est de plus en plus difficile de trouver des arbustes. Avant, nous ramassions des jeunes arbres et du bois près du village, mais nous devons maintenant parcourir de grandes distances et consacrer presque toute la journée à la recherche de combustible. Dans la vallée, on raconte que des enfants sont tombés dans la rivière en faisant passer le bois sur l’autre rive, ou encore que des femmes souffrent de déchirures à cause du poids, ou d’engelures aux extrémités », explique Gulsara Kalandarbekova, habitante du village de Nisur. Des coûts plus élevés « Actuellement, un kilo de charbon coûte 1 somoni et 50 diram [nom des centimes de somonis, ndlr] et un mètre cube de bois de chauffage coûte 350 somonis [32 euros, ndlr]. En hiver, les prix augmentent considérablement. Habituellement, les voisins se mettent d’accord et réservent un camion. Sinon, les coûts de transport sont trop élevés et transporter des petites quantités revient trop cher. Mais dépenser 3 000 ou 4 000 somonis [entre 276 et 368 euros, ndlr] pour le combustible pour l’hiver, pour beaucoup c’est trop. La plupart des familles de la vallée vivent dans la pauvreté », décrit Rozyk Iaftaliev, habitant du village de Nisur. Les ménagères dépensent les maigres économies familiales dans l’acquisition de pétrole et de bougies pour garantir l’éclairage à leur foyer. Leur utilisation est souvent peu efficace et même dangereuse. On dépense beaucoup d'argent dans l'achat de carburant pour le chauffage des maisons en hiver, ce qui impacte évidemment le bien-être des familles nombreuses. Mais tout le monde ne peut pas se permettre d’acheter du bois ou du charbon dans la Vallée du Bartang, loin de là. Pour la plupart, ce plaisir se révèle bien trop cher. Lire aussi sur Novastan : Au Tadjikistan, certains villages sont retombés au Moyen Âge « Dans notre famille, personne n’a de travail. Nos finances ne nous permettent pas de nous procurer du charbon ou du bois de chauffage. Trop cher. Quand nous étions petits, maman allait ramasser du bois. Maintenant elle est malade. Nous nous occupions des travaux ménagers avec ma mère : préparer le repas, s’occuper des animaux, le ménage. Nous devions aussi aller ramasser le bois et le teresken. En autonome et au printemps, nous passions beaucoup de temps à stocker le combustible pour l’hiver et à nous réapprovisionner ensuite », se souvient Gulanor Chikorieva, habitante du village de Barchidiv. Dans la vallée du Bartang, il y a un village qui voit ses habitants forcés d’utiliser le gaz en bouteille, à cause de la déforestation de ses alentours. Quelques chauffeurs aventureux le transportent sur 200 ou 250 km depuis Rushan et Khorog, les capitales de la région (oblast) et du district. Cela coûte cher, et cela nécessite une longue attente. Les familles dépensent beaucoup pour du kérosène et du gazole, que beaucoup de ménages des villages du haut de la vallée utilisent pour s’éclairer et parfois pour préparer le repas. Le coût d’un litre de kérosène revient à plus de 10 somonis (0,9 euro) là-bas. Des opportunités limitées « Je travaille aux tâches domestiques du lever au coucher du soleil. Je dois faire le ménage, préparer le repas, m’occuper des enfants, du potager. Cela me prend beaucoup de temps et de force pour ramasser le bois et le teresken. Parfois je ne trouve pas deux heures pour me reposer. Avant, les arbustes poussaient aux alentours du village, mais les gens les ont coupés, et maintenant avec les autres villageois nous devons aller ramasser des herbes sèches loin de chez nous. Chaque jour il m’est plus difficile de m’occuper de la maison. Ces derniers temps je suis souvent malade. C’est bien que mes enfants m’aident pendant les vacances », explique Oina Alaiorova, habitante du village de Yapchorvr. Les problèmes liés à l’énergie touchent avant tout les femmes. Elles donnent la vie dans le noir, travaillent dans des cuisines enfumées, et se mettent en danger pour ramasser des branchages dans les montagnes. Les filles grandissent sans avoir la possibilité de poursuivre leur éducation, à cause de l’absence de source de lumière. Le manque d’accès aux sources d’énergies modernes et aux technologies plus propres prend du temps, de l’énergie et des ressources, que les femmes pourraient utiliser à leur éducation, leur famille ou leur bien-être. Malgré le fait que ce soit précisément les femmes qui effectuent les tâches ménagères, qu’elles dirigent le foyer en l’absence des hommes partis travailler à l’étranger et qu’elles utilisent quotidiennement les ressources naturelles concernées, elles ne sont jusqu’ici que rarement associées aux décisions concernant les plans de développement locaux. Les stéréotypes traditionnels sur le rôle et la place des femmes limitent dangereusement leurs droits et possibilités d’influer sur la situation et changer leur position. L’énergie propre et le rôle des femmes « Pour que la situation énergétique change de quelque manière que ce soit, on doit pouvoir avoir accès à l’électricité. On doit également nous distribuer des chauffe-eau solaires, et isoler les maisons. Et, bien sûr, il est nécessaire d'accroître notre potentiel à nous, les femmes, de faire entendre notre voix », réclame Ochurbika Malabekova, habitante du vollage de Rochorv. [caption id="attachment_14812" align="alignnone" width="1024"] Utiliser la cuisine solaire permet de réduire considérablement la consommation de broussailles.[/caption] La mise en œuvre et l’utilisation de sources d’énergies renouvelables et de technologies utilisant peu de ressources - comme des cuisines solaires, des fours économes, des lampes à batteries solaire, etc. - pourraient réduire la consommation de bois et de charbon et, ainsi, diminuer les émissions toxiques et améliorer les conditions sanitaires. Cela signifie que les femmes et les enfants seront moins malades, que les familles pourront économiser de l’argent et du temps pour les activités plus utiles, puisque ramasser du bois sera plus rare. Cela améliorera enfin l’accès à la formation et à l’éducation des enfants. Autre évolution et pas des moindres, cela permettra de diminuer la pression sur les ressources naturelles. « L’automne dernier, en utilisant une cuisine solaire, j’ai diminué la consommation de broussailles presque par deux. J’utilisais aussi une lampe solaire. Notre maison est petite, et elle éclaire bien la pièce. Habituellement on l’allume le soir, quand il fait sombre et on l’utilise tant qu’on n’est pas couché. On l’utilise aussi le matin, quand il ne fait pas tout à fait jour. La cuisine solaire nous fait économiser du temps et du bois et la lanterne portative est désormais notre principale source de lumière. Nous l’utilisons également en charge. Je conseille à tout le monde d’acquérir de telles choses », dit Lalbeym Sayfidinova, habitante du village de Savnob. Malgré la distribution des technologies plus « vertes », il est nécessaire de transmettre le savoir et les bonnes pratiques pour que les habitants et les femmes en particulier, puissent par eux-mêmes continuer à utiliser et à développer des alternatives viables. Le soutien et la mobilisation des femmes des campagnes, l’augmentation de leur potentiel et la création de conditions à leur implication doivent devenir une partie intégrante des programmes et projets visant à améliorer l'accès des communautés de montagne aux sources d’énergies durables. Sans égalité et sans la participation active des femmes aux processus de décision et de développement de leurs villages, il sera impossible d’atteindre des résultats significatifs. Les femmes peuvent et doivent être des leaders pour améliorer la vie de leurs familles et de leurs sociétés. Dina Ni Journaliste pour Living Asia

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Faute d'électricité, les femmes et leurs familles dépendent du bois, des broussailles et du fumier séché.

Au Tadjikistan, ce sont les femmes qui assument la plupart des tâches ménagères et les travaux difficiles, tandis que les hommes partent loin pour travailler. Mais faute d'électricité en quantité suffisante, elles se chauffent et cuisinent avec des moyens de fortune, engendrant des problèmes de santé pour elles et pour leurs enfants.

Novastan reprend et traduit ici un article publié initialement par Living Asia.

Tous les hivers, la population du Tadjikistan fait face à d’importants problèmes d’absence de chauffage et d’électricité. Dans les villes, de nombreux habitants luttent contre le froid en utilisant des radiateurs électriques. Le chauffage central produit par les centrales à charbon n’est disponible qu’à Douchanbé, la capitale du pays. Cela induit un important déficit d’électricité. Selon des estimations de la Banque mondiale de 2014, près de 70 % de la population souffre d’une pénurie d’électricité en hiver. Les femmes sont les premières touchées par ces pénuries.

La situation est particulièrement difficile pour les habitants des régions rurales et reculées du Tadjikistan, comme la vallée du Bartang, dans l’oblast autonome du Haut-Badakhchan, dans l'est du pays. De nombreux villages du haut de la vallée sont éloignés de la route principale par plusieurs centaines de kilomètres. La seule route est difficile et dangereuse pour des conducteurs peu habitués. L’hiver, elle est souvent fermée à cause des fortes chutes de neige, et l’été à cause du débordement de la rivière. Les rares automobiles doivent souvent attendre quelques jours si la route est bloquée par les chutes de pierres ou par des coulées de boue.

Lire aussi sur Novastan : Voru, le ciel et la montagne comme seuls réconforts

Mais les mauvaises conditions de transport ne sont pas le plus gros problème des habitants de la vallée. Les communautés locales vivent ici sans être reliées aux transmissions électriques centrales, et certaines même sans électricité. Les familles dépendent du bois, des broussailles ou du fumier séché pour préparer à manger et pour se chauffer. Beaucoup d’hommes quittent le pays pour travailler à l’étranger ; les femmes et les enfants portent ainsi sur leurs épaules le poids causé par la pauvreté énergétique.

L’inévitable destruction des arbres et des arbustes

Survivre en l’absence de chauffage et d’électricité est l’activité principale des populations locales, limitant leur potentiel pour un développement plus poussé. L’absence d’électricité et de chauffage conduit par ailleurs à l’augmentation de la pression sur les rares ressources naturelles des régions montagneuses et à la destruction de la biodiversité en général.

« Avant, le long de la rivière il y avait des buissons d’argousier, on trouvait des bosquets de bouleau et de peuplier dans les ravins, des arbustes de vinette et d . . .

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