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Le Tadjikistan, première victime du réchauffement climatique en Asie centrale

Le Tadjikistan est le pays centrasiatique qui souffre le plus du réchauffement climatique. Et le pays n'est pour l'instant pas en mesure d'affronter les conséquences de cet état de fait.

Pic Ismail Samani Tadjikistan
Le pic Ismail Samani au Tadjikistan

Le Tadjikistan est le pays centrasiatique qui souffre le plus du réchauffement climatique. Et le pays n’est pour l’instant pas en mesure d’affronter les conséquences de cet état de fait.

Novastan reprend ici un article de Jamila Sujud initialement paru sur Medium.

Le Tadjikistan est le pays d’Asie centrale le plus vulnérable face au réchauffement climatique, bien qu’il reste encore bas dans le classement mondial d’émissions de gaz carbonique (CO2) par habitant. Recouvert à plus de 90% de montagnes, son territoire regorge de sources d’eau. Le Tadjikistan détient près de 60% du stock d’eau de toute la région, presque entièrement sous la forme de glaciers.

« Le Tadjikistan souffre déjà en ce moment des conséquences négatives du changement climatique. », s’alarme Timour Idrissov, l’un des conseillers de l’organisation environnementale locale Petite Terre.

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Pour Timour Idrissov, le développement socio-économique du pays sur le long terme est menacé par la fonte des glaciers, les sécheresses à répétition et des catastrophes naturelles intenses et de plus en plus fréquentes. Et le Tadjikistan n’est pas prêt à lutter face à ce désastre.

Une hausse immense d’émissions de CO2

Entre 2000 et 2015, le taux d’émission de CO2 dans les pays centre asiatiques a vu une hausse spectaculaire, selon le Global Carbon Atlas. Le Tadjikistan affiche le taux le plus faible à cet égard. En 2015, son niveau d’émission de COpar habitant était de 0,425273 tonnes, contre 16,88625 pour le Turkménistan. Cela s’explique par l’utilisation quasi-exclusive d’énergie hydroélectrique (à plus de 95%) au Tadjikistan.

« Si le Tadjikistan avait pris des mesures préventives contre le réchauffement climatique, cela aurait aidé le développement économique du pays et les effets négatifs sur l’écosystème et la santé auraient été minimisés. », affirme Timour Idrissov.

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Selon l’écologiste, la mise en place de technologies plus économes en eau pourrait fortement réduire l’impact du changement climatique.

Le Tadjikistan attend une hausse des températures moyennes de 0,2°C à 0,4°C d’ici 2030, par rapport à la période 1961-1990.  Si cela se confirme, les petits glaciers du Tadjikistan disparaîtront entièrement dans 30 à 40 ans.

Jamila Sujud

Traduit du russe par Marion Biremon

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