Avec plus de 50 morts et des dizaines de milliers de déplacés, le conflit frontalier entre Tadjikistan et Kirghizstan a atteint une intensité rare. Dans une interview avec Novastan, le politologue tadjik Parviz Moullojonov décrit une situation sans solution depuis plus de 20 ans.
Novastan reprend et traduit ici un article publié le 3 mai par notre version anglaise.
Entre le 28 et le 30 avril 2021, la frontière entre le Tadjikistan et le Kirghizstan a été le théâtre de combats d’une violence inédite en Asie centrale depuis la chute de l’URSS en 1991. Si le déroulé exact des événements diffère selon les sources, le conflit aurait commencé entre villageois autour d’un réservoir le 28 avril, situé sur la route kirghize reliant l’enclave tadjik de Vorukh au Tadjikistan. Les affrontements entre communautés ont dégénéré en combats ouverts entre les forces armées des deux pays le jour suivant.
Depuis le 4 mai, date du dernier décompte, les autorités kirghizes déplorent 36 morts relaie le média kirghiz Kloop, dont une fillette, 189 blessés et plus de 27 300 personnes évacuées. État autoritaire et fermé, le Tadjikistan est resté muet jusqu'au 6 mai, où 19 victimes et 87 blessés ont été officiellement recensées, décrit Radio Ozodi, la branche tadjike du média américain Radio Free Europe. Après un premier cessez-le-feu qui n’a pas tenu, les leaders des deux pays seraient parvenus à un accord de délimitation . . .
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