La nouvelle condamnation de l'ex-chef d'Etat kirghiz Almazbek Atambaïev rappelle à quel point le parcours des présidents est marqué par des ruptures brutales et une instabilité chronique. De l’espoir démocratique post-soviétique aux récents retours au présidentialisme fort, chaque dirigeant a laissé une empreinte contrastée entre réformes, dérives et ambitions géopolitiques
Le 3 juin dernier, Almazbek Atambaïev, ancien président du Kirghizstan (2011–2017), a de nouveau été condamné par la justice kirghize à une peine de 11 ans et demi de prison, cette fois en son absence. Selon des informations non confirmées, mais relayées par plusieurs médias, il se trouverait actuellement en Espagne. En 2020, il avait déjà été condamné à onze ans de réclusion pour avoir facilité la libération anticipée d’Aziz Batoukaïev, baron du crime au Kirghizstan reconnu coupable de meurtres et de trafic de drogue.
Depuis, plusieurs décisions de justice sont venues alourdir sa peine. La dernière en date résulte de la fusion de plusieurs affaires, notamment pour abus de pouvoir et corruption, en lien avec la reconstruction de la centrale thermique de Bichkek, explique CentralAsia.news. Almazbek Atambaïev devient ainsi le troisième ancien président kirghize à faire l’objet de poursuites pénales après la fin de son mandat.
Cette actualité remet au premier plan la trajectoire politique complexe du Kirghizstan post-soviétique, marquée par une instabilité chronique, des réformes . . .
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