On les appelle marchroutkas : ces minibus qui servent au transport urbain autant qu'aux longues distances font partie du quotidien en Asie centrale. Interview de deux chercheurs qui se sont intéressés à ce système de transport typique de l'ex-URSS.
L'interview a été menée par Therese Bach et Othmara Glas du Deutsche Allgemeine Zeitung à Almaty. La version originale est disponible en allemand sur notre site.
Tonio Weicker, doctorant à l'université de Leipzig, et Vladimir Sgibnev, doctorant de l'institut de Leibniz, ont enquêté sur le système des marchroutkas, emblématique moyen de transport en Russie, dans les pays du Caucase ainsi qu'en Asie centrale. Leur objectif : comprendre les changements économiques et sociaux induits par l'essor de ces transports.
Comme l'explique Tonio Weicker, les minibus partagés, ou marchroutkas, peuvent être différentes selon les pays, mais aussi selon les villes. Il y a des marchroutkas dans l'ensemble des pays de l'ex-URSS. Presque partout, elles constituent un trait caractéristique des transports urbains.
Deutsche Allgemeine Zeitung : Comment devient-on chauffeur de marchroutka ?
Tonio Weicker : Les parcours sont très divers. Chaque conducteur cache un parcours de vie incroyablement passionnant. Beaucoup ont été formés pendant l'époque soviétique. Leur vocation était donc toute trouvée. Beaucoup d'autres avaient travaillé auparavant pour des compagnies de transports publics et se sont tournés ensuite vers le secteur privé. D'autres viennent d'horizons divers et ont choisi de se reconvertir . . .
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