Un centre de tri et de valorisation des déchets ménagers va voir le jour à Tachkent. Fruit d’un partenariat public-privé international, ce projet doit permettre de moderniser la gestion des ordures dans la capitale ouzbèke, encore largement dépendante de la mise en décharge.
Dans la capitale ouzbèke, la gestion des déchets fait l’objet d’un important projet d’investissement. Le 21 juin dernier, la société publique Maxsustrans, chargée de la collecte des ordures à Tachkent, a signé un contrat avec plusieurs partenaires étrangers pour la construction d’un centre de traitement moderne des déchets, pour un coût de 78 millions de dollars (66 millions d’euros).
L’initiative, menée en partenariat avec une entreprise saoudienne et une filiale du groupe français Veolia, ambitionne de transformer le paysage du recyclage en Ouzbékistan.
Une infrastructure ambitieuse pour 500 000 tonnes de déchets par an
Le futur centre sera situé dans le district d’Ahangaran, à proximité de Tachkent, et aura une capacité de traitement de 500 000 tonnes de déchets par an, selon le média ouzbek Gazeta.uz. Le contrat a été signé par Maxsustrans, la société saoudienne Vision Invest (Vision International Investment Company), ainsi que la société française Veolia O‘zbekiston, filiale locale du groupe Veolia, spécialisé dans les services de gestion de l’eau, des déchets et de l’énergie.
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Un modèle de transition écologique urbaine
Pour les autorités de Tachkent, ce partenariat est une étape clé dans l’amélioration des services municipaux et la réduction de l’impact environnemental. D’après Gazeta.uz, ce projet répond à un besoin urgent – la majorité des déchets produits à Tachkent sont encore enfouis dans des décharges, sans tri préalable. La nouvelle infrastructure contribuera à réduire cette dépendance à l’enfouissement, tout en créant des opportunités économiques.
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Le projet s’inscrit dans une stratégie plus large de modernisation des services urbains en Ouzbékistan, avec une attention croissante portée à la durabilité. Les autorités entendent ainsi aligner le pays sur les standards internationaux en matière de traitement des déchets.
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Des relations franco-ouzbèkes renforcées dans les infrastructures
Cette collaboration s’inscrit dans une dynamique plus large de coopération entre la France et l’Ouzbékistan dans le domaine des infrastructures. En octobre 2023, l’entreprise française Suez avait déjà signé un contrat pour moderniser le système d’approvisionnement en eau potable de la région de Surkhandarya.
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Par ailleurs, le groupe Orano (ex-Areva), spécialisé dans l’extraction de l’uranium, a entamé en 2019 un projet d’exploration avec l’entreprise ouzbèke Navoiuran. Ces initiatives témoignent d’un rapprochement économique croissant entre Paris et Tachkent, fondé sur une volonté commune de renforcer les investissements verts et les infrastructures durables.
Evan Chaisson
Rédacteur pour Novastan
Relu par Léna Marin
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