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Un an après les évènements de mai dans le Pamir : que s’est-il réellement passé ?

En mai 2022, les habitants de la région autonome du Haut-Badakhchan, mécontents des actions du gouvernement central, sortent dans les rues de Khorog. Les autorités tadjikes annoncent bientôt le début d'une opération antiterroriste dans le Haut-Badakhchan, qui fait environ 40 morts. Ces actions sont critiquées par la communauté internationale, et les défenseurs des droits humains demandent que les responsables de la tragédie répondent de leurs actes.

Khorog Haut Badakhchan Pamir
Vue sur Khorog, capitale du Haut-Badakhchan, en mai 2022. Photo: Nane Bouvier / Novastan.

En mai 2022, les habitants de la région autonome du Haut-Badakhchan, mécontents des actions du gouvernement central, sortent dans les rues de Khorog. Les autorités tadjikes annoncent bientôt le début d'une opération antiterroriste dans le Haut-Badakhchan, qui fait environ 40 morts. Ces actions sont critiquées par la communauté internationale, et les défenseurs des droits humains demandent que les responsables de la tragédie répondent de leurs actes.

Le 14 mai 2022, les habitants de Khorog, capitale de la région autonome du Haut-Badakhchan, se rendent à une manifestation non autorisée. Ils demandent de cesser les poursuites contre les habitants s’étant exprimés contre le gouvernement, mais aussi d’enquêter sur la mort de plusieurs d'entre eux en 2021, morts dans lesquelles étaient impliqués des policiers tadjiks. Les manifestants demandent également la démission du maire de Khorog et du chef du Haut-Badakhchan, ainsi que la suppression des postes militaires sur le territoire de la région autonome.

Les forces de l’ordre tadjikes préviennent que les actions des organisateurs seraient « considérées comme du terrorisme » et que « des mesures sévères pour disperser la manifestation » seraient prises. Pourtant, les manifestants prennent la décision de ne pas annuler leur action tant que leurs demandes ne seront pas satisfaites, entraînant une réponse étatique qui fait des dizaines de victimes. Un an plus tard, Novastan revient sur les événements et établit une chronologie des faits.

Augmentation des tensions et premières victimes

Le 16 mai, la police entreprend de disperser la manifestation, comme le détaille le média russe Media Zona. En conséquence, un civil meurt et trois policiers sont blessés. Les autorités tadjikes accusent Zamir Nazarchoïev . . .

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