Le compositeur et musicien kirghiz Mouratbek Begaliev a été nommé chevalier des Arts et des Lettres par la ministre française de la Culture.
La culture kirghize se fraie un chemin en France. Le 19 octobre dernier, la ministre française de la Culture, Rima Abdul-Malak, a nommé le compositeur et musicien kirghiz Mouratbek Begaliev chevalier des Arts et Lettres. La nouvelle a été relayée par l’ambassadeur de France au Kirghizstan, François Delahousse, via un post Facebook. Cette nomination intervient un an après celle désignant l’actrice kirghize Aïtourgan Temirova comme officière des Arts et des Lettres.Lire aussi sur Novastan : Le ballet, un art pour la vie : portrait de la ballerine Aïguerim Atakosova
Diplômé du Conservatoire de Moscou, Mouratbek Begaliev rencontre son premier grand succès en 1983 en remportant le Grand prix du Concours international des jeunes compositeurs de Moscou avec son poème symphonique Le dernier jour de Pompéi. C’est à l’initiative de Mouratbek Begaliev qu’est créé le Conservatoire national kirghiz à Bichkek en 1993, qu’il dirige depuis lors.
Un musicien au succès populaire et international
Auteur de plusieurs symphonies, orchestres de chambres, romances et chansons, de genre épique, dramatique ou encore folklorique, ses œuvres sont régulièrement interprétées par de nombreux musiciens et orchestres à travers le monde, selon le Conservatoire national kirghiz.
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Toujours d’après le Conservatoire national, ses œuvres les plus connues sont sa Symphonie inspirée de l’épopée de Manas, la Suite kirghize pour quatuor à cordes, ou son Ouverture festive pour orchestre symphonique.
Mouratbek Begaliev a aussi un succès populaire, puisqu’il a composé la musique de plus de trente films, dont Le Descendant du Léopard des neiges réalisé par Tolomouch Okeïev, et plus récemment Sayakbay d’Ernest Abdyjaparov.
Un artiste qui attire les titres prestigieux
Mais Mouratbek Begaliev n’en est pas à sa première distinction. En 2004, il est nommé chevalier de l’Ordre de Manas, ainsi que chevalier de l’Ordre de l’Organisation internationale pour la culture Turque (TURKSOY) en 2015, comme le relaie l’agence de presse kirghize 24.kg. Il a également gagné le « Prix des étoiles » de la Communauté des États indépendants (CEI) en 2016, explique le média russe Sputnik.kg.
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Dans le cadre de ses fonctions au Conservatoire national kirghiz, il a signé un protocole de coopération avec l’Échange international des actifs numériques d’Asie centrale en mars 2020. Selon le média kirghiz Kabar.kg, la société permettrait au Conservatoire de « mener des recherches dans le domaine de la musique », de développer un « écosystème de musique numérique basé sur la technologie Blockchain », ainsi que de créer une bibliothèque numérique d’œuvres musicales en ligne.
Romane Haquette Rédactrice pour Novastan
Relu par Élise Piedfort
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