En Asie centrale, les problèmes environnementaux sont multiples. Les périodes de sécheresse se multiplient et les terres agricoles ont perdu en qualité tandis que les effets du changement climatique s’intensifient. Pourtant, certains endroits ont conservé leur beauté et leur dimension écologique. Le média kazakh Weproject.media s’est intéressé à 15 d’entre eux. À cette sélection, Asia-Plus a également ajouté quelques sites tadjiks.
Novastan reprend et traduit ici un article publié le 7 février 2021 par le média tadjik Asia-Plus.
Au Kazakhstan
Bourabay. Le parc national de Bourabay est surnommé la Suisse kazakhe.
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Dans la steppe se côtoient des forêts denses de bouleaux et de pins, des arbres séculaires et des chaînes de montagnes. La région est célèbre pour ses nombreux lacs à l’eau pure et fraîche, ainsi que pour la richesse et la variété de sa flore et de sa faune.
Habitants et touristes viennent ici cueillir des herbes médicinales et les établissements thérapeutiques se servent de koumis (boisson fermentée à base de lait de jument ou de chamelle) pour soigner les maux.
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La plupart des espèces de la flore et de la faune locales, soit environ 800 variétés végétales et 300 espèces animales, sont répertoriées dans le Livre rouge des espèces menacées.
Clés de Rakhman. Le site des clés de Rakhman est niché au cœur des montagnes de l’Altaï. Le réservoir de Boukhtarminskoïe est le seul endroit du Kazakhstan où est exploité un service de ferry.
Le parc national local de Katon-Karagaï compte des lacs de montagne et plusieurs chutes d’eau à proximité. En raison de son isolement et du manque de routes accessibles, ce lieu a pu préserver une nature vierge. Les gens viennent ici pour trouver la paix et se déconnecter de la ville.
Oulytaou. Oulytaou, littéralement « les grandes montagnes », est le berceau historique du peuple kazakh. Antilopes saïga, loups, sangliers, renards, corsacs, marmottes, lièvres, oies, canards et d’autres espèces animales rares y cohabitent. Le site ne compte pas moins de huit mille hectares de forêts, ainsi que de nombreux bassins de pêche. Le mont Oulytaou s’élève quant à lui à 1 181 mètres d’altitude. Son eau de source a des propriétés curatives, célèbre même à l’étranger.
Les touristes viennent ici apprendre l’histoire, la culture et la géographie des peuples de l’Est et de l’Eurasie. Les circuits de yoga locaux attirent également les visiteurs.
Au Kirghizistan
Lac Son Koul. Le lac Son Koul est l’un des plus grands lacs de haute montagne du Tian Shan. Son nom russe se traduit par « le dernier lac ». C’est une destination populaire du tourisme écologique. Les pâturages vierges qui entourent la zone protégée du lac sont magnifiques.
L’été, des yourtes sont installées sur la rive à l’intention des touristes. Vous pourrez déguster la boisson nationale kirghize, le koumis, servi dans des bols en cuir de vache, parfois de chameau.
Forêt de noyers d’Arslanbob. Arslanbob, « la reine des forêts », est l’une des plus anciennes et des plus grandes forêts de noyers du monde. Sa zone est protégée.
Les 700 000 hectares de forêt abritent des noyers, des pistachiers, des amandiers, des cerisiers, des poiriers et environ 130 essences de plantes. Chaque arbre donne de 150 à 400 kg de fruits par an.
Kyzyl-Tou. Kyzyl-Tou est un village situé sur la rive sud du lac Issyk-Koul, au Kirghizistan. La plupart des quelques 1 800 habitants se consacrent à la fabrication des habitations traditionnelles kirghizes : les yourtes.
Kyzyl-Tou est une destination populaire. Chaque année, le festival Kiyiz Douïno, qui célèbre les traditions et coutumes kirghizes, accueille des milliers de visiteurs.
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Non loin de là, le lac salé Touz Kol, souvent comparé à la mer Morte, sert d’établissement de cure.
En Ouzbékistan
Lac Aydarkoul. Dans le nord-est de l’Ouzbékistan, le lac Aydarkoul est un écrin turquoise au cœur des sables du Kyzylkoum. Ses rives accueillent certaines espèces d’oiseaux figurant sur la liste rouge des espèces menacées, comme le pélican frisé, le cormoran pygmée, la bernache à cou roux, l’oie naine ou le fuligule nyroca.
Des centaines de touristes s’y retrouvent pour pêcher les nombreuses espèces de poissons : carpe, barbeau commun, aspe, sandre, silure glane, brème commune, pélèque sabre ou schizothorax.
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Le désert Kyzylkoum est célèbre pour sa faune et les antiques peintures rupestres de la gorge de Sarmish, protégées par l’UNESCO.
Toudakoul. Non loin de Boukhara, le lac Toudakoul est une véritable mer pour la population locale. Il abrite la société américano-ouzbèke de pisciculture Aqua-Toudakoul.
Tout y est fait pour garantir le repos : plages, chaises longues, terrain de volley-ball. Il n’est pas rare de voir des marmottes se promener parmi les touristes pour compléter ce tableau idyllique.
Villages du district de Farich. Les villages de montagne d’Asraf, d’Oukhoum, d’Hayat, de Madjroum et de Sentiabsaï, dans le district de Farich, sont situés sur le versant méridional de la chaîne de montagnes de Nourata, dans des gorges qui les isolent de l’autoroute. Les touristes apprécient les randonnées d’un village à l’autre. Les habitants travaillent la terre, préparent le fourrage pour leurs animaux, fabriquent du yaourt et les femmes s’occupent de l’artisanat traditionnel. Très hospitaliers, ils n’hésitent jamais à inviter les passants chez eux pour le thé.
Les hôtes ont été formés dans le cadre d’un projet européen visant à soutenir les communautés rurales. Chaque maison comporte deux ou trois pièces de vingt mètres carrés maximum, pouvant accueillir jusqu’à six touristes, ainsi qu’un verger. Les repas sont préparés au feu de bois dans des foyers spéciaux. Traditionnellement, le yaourt au lait de vache, de brebis ou de chèvre est servi avant le déjeuner ou le dîner. Les touristes peuvent s’ils le souhaitent participer à la traite des chèvres.
Au Tadjikistan
Réservoir de Kaïrakkoum. Le réservoir de Kaïrakkoum, près de Khodjent, est l’une des curiosités naturelles de la province de Soughd. Il s’agit d’un lac artificiel, créé pour abriter une centrale hydroélectrique et réguler le débit du fleuve Syr-Daria. Les Tadjiks aiment à le qualifier de mer intérieure.
Les eaux du lac sont poissonneuses (brochet, carpe, silure glane, sandre, brème commune) et les vergers alentours servent de refuge aux oiseaux qui migrent chaque année du nord de l’Asie vers l’Inde. Le site est aussi une base de loisirs populaire. Bordé de sanatoriums, de zones de repos et de camps pour enfants, il est un paradis pour les baigneurs et les pêcheurs.
Pamir. Le Pamir est un massif montagneux isolé à cheval entre le Tadjikistan, le Kirghistan, l’Afghanistan et la République populaire de Chine. La région a été classée dans le top 100 du salon du tourisme de Berlin en 2018 et lauréate pour la zone Asie-Pacifique.
La région est également appelée « le toit du monde » dont les trois sommets principaux culminent à plus de 7000 mètres d’altitude. La route qui traverse le massif est bordée de peupliers et sillone entre les montagnes et les falaises.
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La source thermale de Garm Tchachma est située à une altitude de 2 800 mètres au-dessus du niveau de la mer. À l’époque soviétique, les visiteurs venaient y soigner certaines maladies de la peau. Le Jardin botanique du Pamir rassemble quelques 20 000 plantes de tous les continents. Parmi elles, l’arbre au liège de l’Amour, le pin noir et une collection unique de roses.
Hodja Obigarm. Situé dans une gorge de la chaîne de Hissar, le site de Hodja Obigarm est célèbre pour ses eaux minérales chaudes. Les visiteurs viennent ici retrouver la santé au milieu de la nature, grâce à l’air frais et sec des montagnes et aux eaux thermales.
Autre argument de visite : la station météorologique locale, qui est le fleuron du pays et dont l’État s’enorgueillit auprès des agences de voyages, des agences de publicité et des médias.
Au Turkménistan
Avaza. L’ambition de la zone balnéaire d’Avaza, dont le nom signifie « terre des vagues chantantes », est simple : transformer ce littoral désert de la mer Caspienne en une station balnéaire incontournable dans toute l’Asie centrale.
La station accueille des sanatoriums, des hôtels, des villages de cottage, ainsi que de nombreuses pistes cyclables.
Portes de l’enfer de Darvaza. Le cratère gazeux de Darvaza est plus connu sous le nom de Porte de l’enfer. Ici, au milieu du désert, le feu jaillit du sol et brûle depuis plus de 40 ans. Ses flammes atteignent une hauteur de 10 à 15 mètres, rendant toute approche dangereuse. Des touristes viennent pourtant chaque jour braver le danger pour admirer le cratère.
Le site de Darvaza est unique en ce qu’il ne compte aucun parking, sentier, clôture ou magasin de souvenirs. Le désert règne ici en maître, sans âme qui vive à plusieurs kilomètres à la ronde.
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La fermeture du site a été finalement décidée par le président turkmène en janvier 2022 en raison de son caractère polluant et nocif pour la population.
Koytendag. Le Koytendag est une région agricole située dans la vallée du fleuve Amou-Daria, sur les versants des montagnes Koytendag. Le climat local est doux. Ses habitants cultivent des céréales et du coton.
On y retrouve la réserve de Koytendag, riche en monuments naturels et archéologiques : lacs de montagne, grottes de Kap-Koutan et Karlyouk, traces de dinosaures, gorges et vallées.
Non loin de là se trouve le site d’Hodjapil (« éléphants sacrés », en turkmène), mieux connu sous le nom de plateau des dinosaures.
Les rédactions de Weproject.media et d’Asia-Plus
Traduit du russe par Pierre-François Hubert
Édité par Sixtine Doineau
Relu par Emma Jerome
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