Le lac Sassyk-Koul, dans l'est du Tadjikistan, est bien connu des scientifiques depuis plus d’un demi-siècle, notamment pour ses importantes ressources en uranium. Jusque récemment, les bénéfices d’une telle manne n’ont pu être réalisés : l’extraction du combustible nucléaire à une telle altitude présente en effet de nombreuses difficultés. Mais aujourd’hui, cette éventualité refait surface dans l’agenda national tadjik.
Novastan reprend et traduit un article initialement publié par le média spécialisé sur l’Asie centrale et basé en Russie, Fergana.ru.
On peut traduire « Sassyk-Koul » par « lac puant »: en effet, une odeur désagréable s’échappe aux abords de ses rives. Dans son eau amère et salée, on ne trouve pas de poissons, seulement de nombreuses petites écrevisses rouges. Autour du lac, la nature est pratiquement sans-vie : pas d’arbres ni d’arbustes, seule une herbe chétive pousse le long de ses rives marécageuses.
Les oiseaux ne sont pas friands, eux non plus, du Sassyk-Koul. Seules quelques oies sauvages s’y aventurent parfois le temps d’une pause. Les habitants de cette région montagneuse du Tadjikistan savent que l’eau du lac est impropre à la consommation, et même dangereuse pour la santé.
Ce lac fermé est situé dans la vallée d’Alitchour, situé dans le district de Mourgab, dans la région autonome du Haut-Badakhchan, tout à l’est du Tadjikistan. Niché à une altitude de 3 820 mètres, il est relativement petit : 3,5 km de long, 2 km de large (en moyenne), et sa profondeur va de 1,5 à 6 mètres. Sa surface totale ne dépasse pas les 8 hectares.
Un lac aux richesses singulières
C’est grâce aux nombreuses richesses contenues dans son eau que ce lac intéresse les scientifiques et le pouvoir tadjik. Des recherches menées dans les années 1970-1980 ont révélé qu’il contenait une grande quantité d’uranium. Selon le scientifique kazakh Valery Samoïlov, sur les 38 lacs riches en uranium qu’il a étudié à travers le monde (Russie, Asie centrale, Mongolie, Chine, États-Unis, Turquie), le Sassyk-Koul se place en troisième position par la concentration en uranium qu’il renferme (30 mg/L).
« Cela veut dire, d’une part, qu’il est possible d’extraire de l’uranium à un coût moins élevé que depuis la roche, et d’autre part, qu’il y a tout près d’importants gisements d’uranium », analyse le scientifique.
D’après la Direction g . . .
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