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Une base militaire chinoise secrète trouvée au Tadjikistan

Le Washington Post a révélé l'existence d'une base militaire chinoise sur le territoire tadjik, à la frontière avec l'Afghanistan. Les autorités tadjikes démentent, mais les journalistes du Washington Post ont trouvé de nombreuses preuves de l'existence de cette base depuis 3 ans.

Le header de l'article du Washington Post avec la photo de la base militaire chinoise au Tadjikistan située dans la région du GBAO, près de la frontière Afghane.
Le header de l'article du Washington Post avec la photo de la base militaire chinoise au Tadjikistan située dans la région du GBAO, près de la frontière Afghane.

Le Washington Post a révélé l’existence d’une base militaire chinoise sur le territoire tadjik, à la frontière avec l’Afghanistan. Les autorités tadjikes démentent, mais les journalistes du Washington Post ont trouvé de nombreuses preuves de l’existence de cette base depuis 3 ans.

Novastan reprend et traduit un article initialement publié par le média en ligne spécialisé sur l’Asie centrale, Fergana.ru.

Sur le territoire de la région du Gorno-Badakhchan (GBAO), dans l’est du Tadjikistan, les journalistes du Washington Post ont trouvé un avant-poste de l’armée chinoise, selon un article publié le 18 février dernier. Selon le journal américain, cette base est située dans la partie sud-est de la région autonome, à 10 kilomètres du corridor de Wakhan, une étroite bande de territoire afghan qui borde, outre le Tadjikistan, la Chine et le Pakistan. Ces bâtiments militaires, qualifiés par le journaliste du Washington Post Gerry Shih, de « modestes », on été détectés et photographiés lors de son voyage à la frontière tadjiko-afghane.

Au-dessus de l’entrée de cette « mini-base », les symboles de l’État de la Chine et du Tadjikistan sont visibles. Cependant, on ignore qui est le propriétaire officiel des bâtiments situés sur le territoire d’une installation militaire et quelles sont ses sources de financement.

Des soldats chinois stationnés depuis au moins trois ans

Selon l’un des soldats chinois que le journaliste américain a rencontré sur le marché du village de Mourghab, situé à quelques dizaines de kilomètres au nord de la base, ils seraient stationnés depuis au moins trois ans.

Lire aussi sur Novastan : Bienvenue sur Mars : le district de Mourghab au Tadjikistan

Selon les habitants de Mourghab, des dizaines et peut-être des centaines de militaires chinois sont en service dans la région. Sur le marché local, les Chinois achètent des centaines de kilogrammes de viande de yak. En règle générale, ils sont accompagnés par un traducteur tadjik. Le Washington Post a même publié une photo de soldats chinois sur le marché de Mourghab.

Silence chinois, démenti officiel tadjik, et une bienveillance américaine

Le ministère des Affaires étrangères de Chine a refusé de commenter ces informations et a renvoyé les questions du journal américain au ministère de la Défense chinois, qui n’a donné aucune réponse. À son tour, le ministère des Affaires étrangères du Tadjikistan a répondu au journal « qu’il n’y a pas de bases militaires de la République populaire de Chine sur le territoire du Tadjikistan » et aucune négociation n’a été engagée en vue de leur création.

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Aux États-Unis, des officiels ont déclaré au Washington Post qu’ils étaient au courant du déploiement des forces militaires chinoises aux frontières avec leurs voisins, notamment au Tadjikistan, mais qu’ils n’avaient rien contre la présence chinoise au Tadjikistan, car ils estiment que la frontière tadjiko-afghane est très mal gardée et pourrait constituer une menace pour la sécurité des États de la région.

Auparavant, les autorités chinoises ont déclaré à plusieurs reprises que des militants de diverses organisations terroristes pourraient pénétrer dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang, dans le nord-est de la Chine depuis le territoire afghan par le corridor de Wakhan.

En outre, selon le South China Morning Post, l’armée chinoise avait construit une base militaire d’entrainement dans le corridor du Wakhan afghan, avec le consentement des autorités afghanes. Cependant, à Beijing et à Kaboul, ces informations ont été démenties selon l’agence de presse Reuters.

Traduit du russe par la rédaction de Novastan

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