À la fin de l’année 2017, deux grands plans ont été adoptés par le Tadjikistan pour réformer le cinéma du pays.
Novastan reprend et traduit ici un article initialement publié par Asia-Plus.
Le cinéma tadjik ne doit pas mourir. C’est en substance ce qui a été décidé par les autorités tadjikes à la fin de l’année 2017. Les députés ont ainsi voté le Programme de développement du cinéma sur la période 2018-2022 en septembre 2017, tandis que le gouvernement a décidé de créer l’institution d’État « Tadjikfilm » à la fin décembre, sur la base des studios de cinéma « Tadjikfilm » et de l’entreprise d’État unitaire de cinéma et de vidéo « Tadjikkino ».
Comme l’explique Asia-Plus, ces deux événements sont capitaux dans la réforme du cinéma national.
L'Etat très largement présent
Dans les années 1990, le cinéma tadjik a beaucoup souffert de l’absence de financement et la subordination de l’industrie cinématographique au Comité d’État de l’audiovisuel, c’est-à-dire au département qui critique les médias. Ces deux maux ont entravé le développement du cinéma tadjik et ont été en partie à l’origine de son déclin.
« Le cinéma a besoin de son propre département officiel, qui s’occuperait exclusivement de la production et de la diffusion cinématographiques, ainsi que de l’esthétique et de l’idéologie qu’il véhicule », affirme la chercheuse tadjike Charofat Arabova. Elle propose la création d’une sorte d’office national indépendant du développement cinématographique. Malgré ce constat, les autorités lui ont préféré le format de l’agence gouvernementale, qui reste cependant débarrassée du contrôle abusif du Comité gouvernemental de l’audiovisuel tadjik.
La renaissance du cinéma tadjik a été évoquée pour la première fois dès 2015, dans un énième message au parlement du président . . .
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