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Quand le rock-and-roll soviétique faisait danser Douchanbé

À l’occasion de la Journée mondiale du rock-and-roll le 13 avril dernier, le média tadjik Asia-Plus s’est intéressé au genre dans la capitale tadjike sous l’Union soviétique. Bien que dans le Douchanbé de l’époque ce genre de musique soit appelé « Ensemble vocalo-instrumental » (EVI), la ville a toujours abrité des personnes pour qui cette journée avait une signification particulière.

Rock Tadjikistan URSS Histoire Douchanbé Groupe
Le rock était bien présent durant l'époque soviétique au Tadjikistan.

À l’occasion de la Journée mondiale du rock-and-roll le 13 avril dernier, le média tadjik Asia-Plus s’est intéressé au genre dans la capitale tadjike sous l’Union soviétique. Bien que dans le Douchanbé de l’époque ce genre de musique soit appelé « Ensemble vocalo-instrumental » (EVI), la ville a toujours abrité des personnes pour qui cette journée avait une signification particulière.

Novastan reprend et traduit ici un article publié le 13 avril 2020 par le média tadjik Asia-Plus.

C’est une journée particulière. Le 13 avril dernier, le monde fêtait le rock-and-roll, une musique devenue un mode de vie dans les années 1960. Aujourd’hui, ce genre comprend de nombreux courants, du léger rock dansant au grindcore, plus agressif et brutal. De nombreux groupes se sont inspirés de modèles étrangers pour créer une musique formidable.

L’historien Hafir Chermatov raconte comment le rock tadjik a créé une culture particulière où l’on appelait les CD des « galettes » et où le dress code imposait le jean Levi’s. « J’étais propriétaire d’une impressionnante collection de vinyles de groupes de rock populaires dans le monde entier. Les gens ordinaires les appelaient des disques, les gens très ordinaires parlaient de CD, mais nous, les collectionneurs, les appelions « galettes » et étions prêts à payer très cher pour en obtenir », explique Hafir Chermatov.

« Nous aimions cette musique pour sa liberté »

Le prix de ces « galettes » pouvait aller jusqu’à 100 roubles soviétiques. Par exemple, l’album Animals de Pink Floyd coûtait 100 roubles à Douchanbé à l’automne 1977. C’était le rêve de tous les collectionneurs, raconte Hafir Chermatov.

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« Nous aimions cette musique pour sa liberté, sa rébellion, son authenticité. Et évidemment, les artistes tadjiks imitaient leurs idoles : beaucoup d’EVI (Ensemble vocalo-instrumental, le nom du rock soviétique, ndlr) sont apparus dans les années 1970 à Douchanbé et y ont créé une musique formidable. »

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Dans la capitale tadjike, le rock-and-roll résonnait sur toutes les places dotées de petites scènes, il était très écouté à la maison et ceux qui n’étaient pas musiciens essayaient d’intégrer cette culture, ne serait-ce que par leur apparence. Toujours d’après Hafir Chermatov, cela explique pourquoi les Douchanbéens à la mode s’arrachaient les jeans Levi’s et collectionnaient les fameuses « galettes ».

Rock Tadjikistan URSS Histoire Douchanbé Groupe
Un groupe de rock tadjik
Rock Tadjikistan URSS Histoire Douchanbé Groupe
Un groupe de rock tadjik.

Plus de photos disponibles dans l’article d’Asia-Plus.

Traduit du russe par Simon Gallo

Édité par Amel-Amélie Karam

Relu par Anne Marvau

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