Le 14 décembre 2015 étaient jugés à huis clos les membres du Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan, mouvement d'opposition aujourd'hui interdit. Le tribunal a condamné les deux vice-présidents du parti à la perpétuité et quatorze autres hauts responsables à des peines de 15 à 28 ans de prison. Quel a été le sort des condamnés en détention et quelles répercussions ce procès a-t-il eu sur la situation politique du pays ?
Novastan reprend et traduit ici un article publié le 14 décembre 2020 par Radio Ozodi, branche tadjike du média américain Radio Free Europe.
C’est le dernier évènement politique majeur en date au Tadjikistan. Le 14 décembre 2015, après une chasse à l’homme dans le pays, les autorités tadjikes condamnent officiellement les cadres du Parti de la renaissance islamique du Tadjikistan (PRIT) à de lourdes peines de prison. Les deux vice-présidents du parti, dont Mamadi Hait, ont été condamné à perpétuité. Le PRIT, seul parti d’opposition au Tadjikistan, a été interdit en septembre 2015.
Niso Jourabekova, l'épouse de Mamadi Hait, dénonce le fait que son mari ait été condamné à perpétuité. Celui-ci n'a droit qu'à une seule visite de sa femme tous les six mois. Elle lui envoie tous les trimestres des produits de première nécessité. « La dernière fois que nous l'avons vu, c'était le 17 novembre. Avant, pendant huit mois, nous n'avons pu lui rendre visite à cause de sa maladie. Son état est satisfaisant, il n'a pas été infecté par le coronavirus et ne se plaint pas »,
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