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La jeunesse centrasiatique sur grand écran au Festival de Vesoul

A l’occasion de l’édition 2022 du Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul, plusieurs documentaires et films de fiction portant sur l’Asie centrale ont été projetés. Les équipes de Novastan ont pu assister à plusieurs projections de ces films souvent rares.L’édition 2022 du Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul (FICA), du 1er au 8 février dernier, a présenté de nombreux films centrasiatiques dans le cadre d’une programmation spéciale « Regard sur les cinémas des Routes de la soie ». 

Films Cinéma Asia centrale FICA Festival des cinémas d'Asie Vesoul Pour aller au ciel, il faut mourir L’Etudiant
L’Etudiant (à gauche) et "Pour aller au ciel, il faut mourir" ont marqué les équipes de Novastan lors de l'édition 2022 du FICA de Vesoul.

A l’occasion de l’édition 2022 du Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul, plusieurs documentaires et films de fiction portant sur l’Asie centrale ont été projetés. Les équipes de Novastan ont pu assister à plusieurs projections de ces films souvent rares.L’édition 2022 du Festival international des cinémas d’Asie de Vesoul (FICA), du 1er au 8 février dernier, a présenté de nombreux films centrasiatiques dans le cadre d’une programmation spéciale « Regard sur les cinémas des Routes de la soie ». 

Parmi les nombreuses réalisations centrasiatiques projetées dans le cadre du festival, celle de Jamched OusmonovPour aller au ciel, il faut mourir, et L’Etudiant de Darejan Omirbaïev ont attiré le regard. Ces deux films, assez différents dans la forme, traitent de plusieurs thématiques communes, à commencer par celle d’une jeunesse provinciale en errance dans les grandes villes, en quête d’absolus qui ne peuvent être atteints que par la transgression.

Rencontres intéressées à Douchanbé

Dans son film sorti en salles en 2006 et projeté dans le cadre de la sélection Un certain regard au Festival de Cannes cette même année, le réalisateur tadjik Jamched Ousmonov montre Kamal, un jeune homme de 20 ans tout juste marié mais qui n’arrive pas à avoir de relations sexuelles avec sa femme. Il se rend à Douchanbé, la capitale, pour y faire de nouvelles rencontres, dans l’espoir que l’une d’elle parviendra à lui faire connaître l’extase. Après plusieurs tentatives infructueuses, une femme croisée dans un bus changera effectivement le cours de son existence, mais pas forcément de la façon dont il l’avait envisagé. 

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Troisième film du réalisateur et le dernier tourné dans son pays d’origine, le Tadjikistan, Pour aller au ciel, il faut mourir est un film qui évoque de façon subtile la tension entre liberté des individus et chemins de vie tout tracés. Le film, tourné avec des acteurs non-professionnels, décrit également la façon dont liberté et destin s’entremêlent au gré des rencontres qui jalonnent la vie des personnages.  Jamched Ousmonov avait déjà pu présenter son deuxième film, L’ange de l’épaule droite, dans le cadre du week-end consacré au Tadjikistan au musée Guimet le 28 novembre dernier. Entre cet événement et le FICA se reconstitue peu à peu l’œuvre importante de l’un des principaux réalisateurs tadjiks contemporains.

Crime et Châtiments au Kazakhstan

De son côté, L’Etudiant, le film du réalisateur kazakh Darejan Omirbaïev sorti en 2012, ambitionne de retranscrire dans l’Almaty contemporain le roman Crime et Châtiments de Fiodor Dostoïevski. Dans le film, le spectateur suit un jeune étudiant en philosophie qui n’est jamais nommé. Lui aussi originaire de province, le darwinisme social qui lui est présenté pendant ses cours l’inspire à sortir de l’isolement et de la précarité de sa vie grâce à la réalisation d’un geste perçu comme l’expression ultime de la domination, un meurtre. Loin de lui permettre la libération et l’élévation escomptées, cet acte va au contraire l’enfoncer encore un peu plus dans sa réclusion. L’Etudiant permet d’appréhender un Kazakhstan en pleine mutation, la ville d’Almaty avec ses gratte-ciels en construction constituant la toile de fond de ce drame silencieux. Le héros, lui, habite dans une chambre au sous-sol d’une maison ancienne, louée à une vieille dame. Ce film, le sixième long-métrage du réalisateur, a également été présenté dans la sélection Un certain regard au Festival de Cannes en 2012. La réalisation de ce film a fait l’objet d’un documentaire réalisé par Hervé Portanguen, visible en ligne.Poet, la nouvelle réalisation de Darejan Omirbaïev, a fait sa première internationale au festival de Tokyo le 31 octobre dernier. 

Amelia Boyart-Bienenfeld Responsable des évènements pour Novastan

Relu par Emma Jerome

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