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En Ukraine, un restaurateur ouzbek offre des repas chauds aux habitants de Kharkiv

Dans la ville ukrainienne de Kharkiv, au milieu des bombardements, les habitants peuvent recevoir un repas gratuit dans le restaurant Navrouz. Cette initiative vient du propriétaire du lieu, Chakhobiddine Yousoupov.Novastan reprend et traduit ici un article publié le 28 mars 2022 par le média ouzbek Gazeta. Chakhobiddine Yousoupov, restaurateur ouzbek, prépare depuis le début de la guerre en Ukraine des repas gratuits et chauds pour les habitants de la ville de Kharkiv. Un reportage a été publié à ce sujet par le média Current Time.

Chakhobiddine Yousoupov.
Le propriétaire du restaurant Navrouz à Kharkiv, Chakhobiddine Yousoupov (à droite), lors de la distribution du déjeuner chaud.

Dans la ville ukrainienne de Kharkiv, au milieu des bombardements, les habitants peuvent recevoir un repas gratuit dans le restaurant Navrouz. Cette initiative vient du propriétaire du lieu, Chakhobiddine Yousoupov.Novastan reprend et traduit ici un article publié le 28 mars 2022 par le média ouzbek Gazeta. Chakhobiddine Yousoupov, restaurateur ouzbek, prépare depuis le début de la guerre en Ukraine des repas gratuits et chauds pour les habitants de la ville de Kharkiv. Un reportage a été publié à ce sujet par le média Current Time.

Le propriétaire du restaurant : Chakhobiddine Yousoupov

L’histoire du restaurant Navrouz est devenue célèbre grâce à la photo de deux véhicules blindés russes derrière lesquels se trouve le panneau indiquant le restaurant.

Photo des véhicules blindés russes.
Photo des véhicules blindés russes derrière lesquels se trouve le panneau du restaurant.

Le restaurateur Chakhobiddine Yousoupov vit en Ukraine depuis déjà 25 ans et n’a pas l’intention de partir, malgré la guerre. Selon Meïdan Moukhamediarov, directeur du restaurant, Chakhobiddine Yousoupov est né au Kirghizstan.

« Pourquoi je me suis installé ici ? Quand je suis arrivé pour la première fois ici, je suis tombé amoureux de la ville en l’espace de trois jours. Ici, 80 % des gens parlent russe. Je sais le parler et je peux cuisiner, c’est pourquoi j’ai la possibilité de nourrir tout le monde. Est-ce que cela suffira ? Seul Allah le sait. Ce que chacun peut apporter, il l’apporte. La cuisine a été notre choix », raconte Chakhobiddine Yousoupov dans l’interview accordée au journal Current Time.

Le directeur du restaurant : Meïdan Moukhamediarov

« Kharkiv est devenue notre ville d’adoption. Il est important de rendre service à ceux qui nous ont aidés et accueillis avec joie. C’est pourquoi notre choix a été de rester. Pour aider les habitants de Kharkiv dans ce moment difficile », a déclaré Meïdan Moukhamediarov.

Maïdan Moukhamedov.
Meïdan Moukhamediarov.

Meïdan Moukhamediarov est quant à lui né au Turkménistan. Il raconte que le restaurant Navrouz est l’une des deux propriétés de Chakhobiddine Yousoupov : la seconde est un petit hôtel, aujourd’hui fermé.Lire aussi sur Novastan : Guerre en Ukraine : des Centrasiatiques en Europe se mobilisent pour aider les réfugiésSelon les mots de Meïdan Moukhamediarov, presque plus personne ne travaille au Navrouz. Les seules personnes qui sont restées sont lui-même, sa femme ainsi que les proches de Chakhobiddine Yousoupov.

Le quotidien de l’équipe

L’équipe se réveille quotidiennement à six heures du matin et commence alors à préparer les repas. Les habitants arrivent vers midi et récupèrent la nourriture.« On a du travail. Le but est d’aider tout le monde, ceux qui en ont besoin et qui peuvent recevoir de la nourriture. Nous travaillons jusqu’à 18 heures, puis il y a le couvre-feu », explique Chakhobiddine Yousoupov.

Shahobiddin Yousoupov.
Chakhobiddine Yousoupov.

Le menu propose des plats traditionnels de la cuisine ouzbèke comme du plov, de la mastava et du chourpa.« Les autres plats demandent beaucoup de temps et d’ingrédients. Mais dans l’ensemble des magasins, on trouve des produits, il n’y pas de pénurie. Nous achetons tout mais le gouvernement fournit l’eau et l’électricité, cela coûte cher. Quant au soutien financier, nous n’en avons pas besoin pour le moment », explique Meïdan Moukhamediarov.

Continuer à vivre malgré la guerre

Il ajoute que dans l’ensemble de la ville, tous les services sociaux continuent de travailler : « Même en sortant dans la rue, on s’aperçoit que la ville continue de vivre. Cette situation a créé beaucoup d’entraide. »

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Près du restaurant résonnent des coups de fusil et le bruit des bombardements. « Les opérations militaires sont omniprésentes mais le restaurant a un abri. Sinon, l’endroit le plus calme maintenant est le métro », raconte le dirigeant du restaurant.« Le seul but est maintenant de célébrer au plus vite la victoire », conclut Meïdan Moukhamediarov.

Le rédaction de Gazeta

Traduit du russe par Hamoudi Fatimetou

Édité par Johanna Regnaud

Relu par Emma Jerome

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