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La Banque mondiale finance un projet de 153 millions de dollars pour restaurer les forêts et les terres dégradées en Ouzbékistan

L’Ouzbékistan a lancé, avec le soutien de la Banque mondiale, un vaste projet de restauration des paysages forestiers dans six régions du pays. Doté d’un financement de 153 millions de dollars, ce programme vise à accroître la résilience climatique, à promouvoir l’éco-tourisme et à soutenir les communautés rurales.

Photo : DarkB4Dawn sur Visualhunt.com.

L’Ouzbékistan a lancé, avec le soutien de la Banque mondiale, un vaste projet de restauration des paysages forestiers dans six régions du pays. Doté d’un financement de 153 millions de dollars, ce programme vise à accroître la résilience climatique, à promouvoir l’éco-tourisme et à soutenir les communautés rurales.

Le projet a été officiellement lancé en marge du Forum international sur le climat de Samarcande, le 1er avril 2024. Il s’inscrit dans le cadre du programme régional Resilient Landscapes in Central Asia (RESILAND CA+), qui soutient cinq pays d’Asie centrale dans la réhabilitation de leurs terres et forêts dégradées, comme le précise le Portail Gouvernemental de la République d’Ouzbékistan.

Restaurer les paysages dégradés

Intitulé Uzbekistan Resilient Landscapes Restoration Project, ce projet est mis en œuvre par l’Agence des forêts, rattachée au ministère de l’Écologie, de la Protection de l’environnement et du Changement climatique (MEEPCC). Il concerne six régions du pays : Djizak, Kachkadaria, Namangan, Samarcande, Sourkhan-Daria et Syr-Daria, selon Nuz.uz.

Le projet a pour ambition d’augmenter la superficie forestière du pays à 6,1 millions d’hectares d’ici 2030, contre 4,4 millions aujourd’hui, soit 10,6 % du territoire, comme le rapporte le Portail Gouvernemental de la République d’Ouzbékistan. Cette mesure s’inscrit dans le cadre du Concept de développement du système forestier de l’Ouzbékistan jusqu’en 2030.

Objectifs multiples : résilience climatique, emploi local et éco-tourisme

Le projet prévoit des interventions variées, allant de la restauration naturelle des forêts sur 176 000 hectares à la mise en place d’activités agroforestières sur 14 200 hectares, en passant par la régénération des pâturages sur 38 500 hectares. Des forêts industrielles et des plantations de plantes médicinales seront également créées sur 5 000 hectares chacune, comme le détaille Fergana.

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Selon le décret présidentiel n°PK-140 du 27 mars 2024, le projet vise aussi à introduire des technologies d’économie d’eau et à lutter contre l’érosion dans les forêts de montagne, sur une superficie de 15 000 hectares, selon Nuz.uz.

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D’après Tatiana Proskuryakova, directrice régionale de la Banque mondiale pour l’Asie centrale, « ce nouveau projet permettra à l’Ouzbékistan de renforcer sa résilience au changement climatique et de restaurer les paysages transfrontaliers dégradés », comme le souligne le Portail Gouvernemental de la République d’Ouzbékistan.

Soutien aux communautés et modernisation du secteur forestier

La mise en œuvre prévoit également un volet social important. Le programme Green-Wager devrait créer des emplois temporaires pour les communautés locales impliquées dans la restauration des paysages, notamment par le biais de plantations, d’agroforesterie et de systèmes sylvopastoraux, selon la Banque mondiale.

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Par ailleurs, des formations financières et entrepreneuriales seront proposées aux agriculteurs afin de favoriser la création de petites et moyennes entreprises axées sur la gestion durable des ressources naturelles. Le projet investira également dans l’éco-tourisme : infrastructures de base, centres de visiteurs, itinéraires touristiques et aires de pique-nique seront aménagés dans les réserves naturelles et zones protégées des six régions concernées, d’après Fergana.

Recherche et coopération régionale

Un protocole d’accord a été signé entre l’Agence forestière et l’Université d’Asie centrale pour les études environnementales et le changement climatique, également appelée Green University. Ce partenariat permettra de financer des recherches scientifiques sur les aspects environnementaux, économiques et sociaux de la foresterie, comme le rapporte Nuz.uz.

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Enfin, lors de la présentation du projet, il a été annoncé que l’Ouzbékistan accueillera l’Assemblée des donateurs du Fonds pour l’environnement mondial en 2026. Cet événement devrait renforcer les efforts environnementaux dans toute l’Asie centrale, selon Fergana.

Nine Apperry
Rédactrice pour Novastan

Relu par Charlotte Bonin

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Commentaire (1)

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Vincent Gélinas, 8 days ago

Pendant qu’on déverse des dizaines de millions pour « sauver » des arbres dans des régions au climat tempéré, la désertification se poursuit dans le centre et l’ouest du pays. À voir comment les Ouzbeks gèrent en général le tourisme (« monumental »), on peut douter que des forêts génèrent des revenus touristiques. Protéger la rare flore restante dans l’ouest et l’environnement me paraît plus porteur sur le long terme.

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