Les deux pays d’Asie centrale ont signé un nouvel accord pour élargir leurs échanges dans le secteur de l’énergie, un domaine stratégique dans un contexte régional de plus en plus interdépendant. 

Le rapprochement énergétique entre le Tadjikistan et l’Ouzbékistan se poursuit. Ce 11 mai 2025, les autorités des deux pays ont signé à Douchanbé un accord visant à renforcer leur coopération dans les domaines du gaz, de l’électricité et des énergies renouvelables, rapporte le média tadjik Asia Plus. Il prévoit notamment la création d’un groupe de travail conjoint chargé de définir des projets communs dans le secteur énergétique.

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De la méfiance à la coopération

Pendant de nombreuses années, les relations entre Douchanbé et Tachkent ont été teintées de défiance : les tensions portaient notamment sur l’usage des ressources en eau, la fermeture des frontières ou encore le barrage hydroélectrique de Rogoun au Tadjikistan, vivement critiqué sous la présidence de l’ancien président Islam Karimov. 

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Mais depuis 2016, l’arrivée au pouvoir de Chavkat Mirzioïev a ouvert une nouvelle ère de dialogue et de coopération régionale. En 2018, les pays ont rétabli les vols directs, supprimé les visas pour leurs ressortissants, et signé plusieurs accords dans les domaines de l’économie, de la culture et des transports.

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Un partenariat stratégique relancé 

L’intensification des liens entre ces deux anciens rivaux marque ainsi une volonté affichée de renforcer la stabilité et l’interdépendance régionale. Le ministère de l’Énergie du Tadjikistan a souligné que cet accord permettra d’assurer une meilleure stabilité énergétique régionale en diversifiant les sources et les flux. 

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Quand à l’Ouzbékistan, en manque d’eau et d’hydroélectricité, il voit aujourd’hui dans ce partenariat une solution pour faire face aux pénuries régulières d’énergie, notamment en hiver. 

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Une intégration régionale 

Au-delà de la coopération bilatérale, cet accord s’inscrit dans une dynamique plus large d’intégration énergétique en Asie centrale. En juin 2024, le Tadjikistan à réintégré le Système énergétique unifié d’Asie centrale afin de faciliter les échanges d’électricité entre les pays de la région, explique le média tadjik Asia Plus.

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En parallèle, le projet CASA-1000, en cours de développement, permettra au Tadjikistan et au Kirghizstan d’exporter leur surplus d’hydroélectricité vers l’Afghanistan et le Pakistan, renforçant ainsi la coopération régionale. 

Par Bérénice Miniot,
Rédactrice pour Novastan

Relu par Elise Medina

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