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Le bilan de l’Asie centrale en 2019

Qu’est-ce qui a fait bouger l’Asie centrale en 2019 ? Novastan dresse un bilan rétrospectif des événements qui ont marqué la région en 2019 et jette un premier coup d’œil vers 2020.

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L'Asie centrale a vécu une année 2019 mouvementée.

Qu’est-ce qui a fait bouger l’Asie centrale en 2019 ? Novastan dresse un bilan rétrospectif des événements qui ont marqué la région en 2019 et jette un premier coup d’œil vers 2020.

Novastan reprend ici un article publié le 6 janvier 2020 par notre version allemande. Vous pouvez le découvrir en cliquant sur le drapeau allemand en haut de cet article.

Kazakhstan

Pour le Kazakhstan, 2019 a été, sans aucun doute, une année historique. Après trente années avec Noursoultan Nazarbaïev à la tête du pays, le pays a reçu non seulement un nouveau président, mais la capitale Astana a aussi changé de nom peu de temps après : en l’honneur de l’ex-président, elle s’appelle désormais Nur-Sultan. La démission du premier président le 19 mars 2019 représente un tournant dans l’histoire du Kazakhstan. Les élections anticipées du 9 juin ont peu surpris avec plus de 70 % des voix pour le président par intérim et successeur souhaité de Noursoultan Nazarbaïev, Kassym-Jomart Tokaïev.

Le Kazakhstan demeure fermement sous le contrôle de Noursoultan Nazarbaïev malgré la passation des pouvoirs. En tant que président à vie du Conseil de sécurité, il dispose de pouvoirs étendus en matière de politique intérieure et étrangère. En octobre, il a été octroyé à l’ex-président un droit de veto concernant l’attribution de tous les postes importants de l’État. On verra également le rôle que sa fille Dariga Nazarbaïeva jouera. Elle a été élue présidente du Sénat et occupe ainsi la deuxième fonction gouvernementale la plus importante du pays. Il ne sera pas facile pour le nouveau président Kassym-Jomart Tokaïev d’apparaître en leader sérieux et de ne pas être perçu comme une simple marionnette de Noursoultan Nazarbaïev.

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De profonds changements se sont produits au Kazakhstan, non seulement au niveau de la haute politique mais aussi dans la société civile. L’année 2019 a été marquée par des manifestations d’une violence inhabituelle. Bien qu’elle soit fréquemment désignée comme la « génération Nazarbaïev » apolitique, la jeunesse éduquée s’est mobilisée dans les villes après le 19 mars. Une évolution que les dirigeants politiques n’avaient manifestement pas attendue et à laquelle ils ont réagi par une oppression et des arrestations massives.

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