Officiellement laïcs depuis l’instauration de l’URSS, les pays d’Asie centrale connaissent une montée en puissance de la pratique de l’islam depuis l’indépendance en 1991. Entre besoin d’exprimer une contestation politique et peur de la radicalisation, une étude tente de faire le point sur la question.
Novastan reprend et traduit ici un article publié initialement par Asia Plus.
L’Asie centrale, terre laïque pendant des décennies sous l’URSS, le restera-t-elle ? Cette question a été débattue par les auteurs de l’étude « Islam et politique » lors d’une conférence qui s’est déroulée à Almaty, dont Asia Plus reprend les principaux arguments. Alors que la région est pointée du doigt de plus en plus comme un nouveau « repère » des radicaux, la question prend une importance capitale.
Des experts des quatre pays d’Asie centrale, le Kazakhstan, le Kirghizstan, l’Ouzbékistan et le Tadjikistan ont étudié la dynamique des changements intérieurs dans la période postsoviétique, et établi une cartographie des pratiques dans les quatre pays, ainsi que leurs perspectives nationales. Ce travail d’analyse a été présenté le 13 septembre dernier par le centre régional d’expertise « Central Asia Policy Group » dans le cadre du projet « L’Asie centrale : l’espace de la « démocratie de la soie ». L’évènement a été organisé par le fond Friedrich Ebert.
Une forte augmentation du nombre de mosquées
Pour les experts, la forte croissance de l’islamisation résume à elle seule les mutations de la sphère religieuse depuis 1991 et les indépendances de l’Union soviétique. En effet, selon les données de l’étude, le nombre de mosquées au Kirghizstan est passé de 1 973 à 2 669 entre 2009 et 2015. Au Kazakhstan, la quantité de mosquées entre 1991 et 2016 a explosé, passant de 68 à 2 516.
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