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La frontière entre le Kirghizstan et le Tadjikistan reste une source de tensions

Le président kirghiz a profité d’un discours à la mémoire des victimes du conflit frontalier face au Tadjikistan pour mettre en avant les avancées diplomatiques entre les deux pays. Cependant, malgré les nombreuses réunions, la frontière reste une source de tensions entre Kirghizstan et Tadjikistan.

Carte Tadjikistan Kirghizstan Frontière
Carte du conflit frontalier entre le Kirghizstan et le Tadjikistan.

Le président kirghiz a profité d’un discours à la mémoire des victimes du conflit frontalier face au Tadjikistan pour mettre en avant les avancées diplomatiques entre les deux pays. Cependant, malgré les nombreuses réunions, la frontière reste une source de tensions entre Kirghizstan et Tadjikistan.

Un an après les sanglants affrontements de la province de Batken qui ont ôté la vie à 55 personnes selon le média kirghiz Kloop, le président Sadyr Japarov a annoncé le 28 avril dernier dans un communiqué que « des progrès ont été accomplis » dans les négociations avec le Tadjikistan sur leur frontière commune.

Depuis plusieurs décennies, les communautés des deux pays s’affrontent dans les parties kirghize et tadjike de la vallée de Ferghana.

Une solution à court terme peu probable

Bien que les négociations entre les présidents du Kirghizstan et du Tadjikistan en juin 2021 aient débouché sur la mise en place d’une commission de maintien de la paix afin de « résoudre tous les problèmes frontaliers », selon un communiqué de la République kirghize, celles-ci n’ont pas empêché de nouveaux incidents. Si le président kirghiz se disait prêt à négocier, les pourparlers ont eu lieu dans un climat tendu.

Lire aussi sur Novastan : Frontières : les raisons du conflit entre Tadjikistan et Kirghizstan

Seulement un mois avant la rencontre entre les deux dirigeants, un avion en provenance de Douchanbé avait été refusé par Bichkek, comme le rappelle Radio Azattyk, la branche kirghize du média américain Radio Free Europe. Les autorités kirghizes avaient affirmé que leurs frontières resteraient fermées jusqu’à ce que les questions frontalières soient résolues.

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Si Sadyr Japarov se félicite dans un post sur Facebook que 664 kilomètres de frontières ont été approuvées, les enjeux sur les zones restantes sont cruciaux. Alors que le président kirghiz souhaite protéger l’intégrité de son État, les échanges territoriaux, un temps évoqués comme une solution pour une paix durable, restent quant à eux lettre morte depuis maintenant plusieurs années.

Paul Mougeot 
Rédacteur pour Novastan

Relu par Emma Jerome

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