Comment étudie-t-on dans un établissement lié au mouvement de Fethullah Gülen, accusé par le gouvernement turc d’avoir fomenté la tentative de coup d’état en juillet dernier ? Novastan est allé chercher des réponses à l’université Atatürk-Alatoo, au Kirghizstan.
Pour ses étudiants, l’université internationale Atatürk-Alatoo, à Bichkek, est un établissement prestigieux, un des seuls à proposer des cours en anglais. Pour la Turquie, c’est une branche d’un réseau terroriste responsable de la tentative de coup d’état qui a secoué le pays dans la nuit du 15 au 16 juillet dernier.
En effet, Atatürk-Alatoo, comme une douzaine d’écoles et lycées du Kirghizstan, appartient à l’organisation privée Sebat, liée à la mouvance de Fethullah Gülen, prédicateur et penseur auparavant proche du président turc Recep Tayyip Erdogan mais aujourd’hui exilé aux Etats-Unis. L’animosité d’Ankara à son égard n’est pas nouvelle, mais elle s’est accentuée l’année passée après que le gouvernement l’a accusé d’être à l’origine du putsch en juillet 2016.
Un mouvement qui se fait discret
Le mouvement de Fethullah Gülen, aussi surnommé hizmet (« service » en turc), est présent en Asie centrale à travers des écoles et des universités depuis le début des années 1990. Son but premier est l’éducation d’une nouvelle élite fidèle à la tradition islamique turque mais moderne dans sa manière de penser. Au Kirghizstan, cela se traduit par l’existence de quinze lycées et une université.
Mais leurs liens avec le prédicateur exilé ne sont généralement pas directs. « Ce sont des entrepreneurs, des enseignants, des éducateurs, des profs . . .
Vous avez encore 80 % de cet article à découvrir! Abonnez-vous maintenant pour seulement 3€ par mois
S’abonnerDéjà abonné ? Se connecter
En vous abonnant à Novastan, vous soutenez le seul média européen spécialisé sur l'Asie centrale. Nous sommes indépendants et pour le rester, nous avons besoin de votre aide ! Grâce à vos abonnements, nous pouvons rémunérer nos correspondants en Asie centrale.