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Kirghizstan : le féminisme vu par trois hommes « pro-féministes »

Trois hommes kirghiz « pro-féministes » décrivent le problème des violences domestiques, du sexisme et sur la nécessité de l’égalité des droits et des chances. 

Trois hommes kirghiz « pro-féministes » décrivent le problème des violences domestiques, du sexisme et sur la nécessité de l’égalité des droits et des chances.  Novastan reprend et traduit ici un article publié sur Open Asia Online. Ces deux dernières années, la troisième vague féministe,…

Trois hommes kirghiz « pro-féministes » décrivent le problème des violences domestiques, du sexisme et sur la nécessité de l’égalité des droits et des chances. 

Novastan reprend et traduit ici un article publié sur Open Asia Online.

Ces deux dernières années, la troisième vague féministe, qui a débuté dans les années 1990, est devenue l’un des mouvements sociaux les plus débattus. On croit en général que ce mouvement a été créé par des femmes, pour des femmes et exclusivement pour elles.

La lutte pour l’égalité des droits n’est cependant pas uniquement l’affaire des femmes : sur les forums en ligne, de plus en plus d’hommes défendent les victimes de violences domestiques, combattent le sexisme et luttent pour éradiquer les stéréotypes de genre. Ces hommes ne sont pas appelés féministes, mais « pro-féministes ».

Ces témoignages, recueillis par Open Asia online, s'inscrivent dans un contexte bien particulier. En décembre 2017, un ancien moufti kirghiz, Tchoubak ajy Jalilov, a annoncé qu'il avait désormais une seconde épouse. Cette annonce a entraîné une grande contestation au sein de la société kirghize et une pétition a même été lancée pour renforcer les mesures de prévention de la polygamie dans le pays.

Azamat Attokourov, consultant en affaires

Sur sa relation au féminisme

J’ai commencé à soutenir les idées du féminisme après qu’un ami psychologue m’ait suggéré de me mettre à la place d’une femme kirghize. J’ai alors adopté le regard de mes deux filles et je me suis rendu compte à quel point il est compliqué pour une jeune fille de vivre au Kirghizstan. On leur répète souvent : « Tu es stupide, c’est pour les garçons ». Par exemple, ma fille cadette veut faire de la boxe et l’aînée lui a dit : « Tu te prends pour qui ? C’est un sport d’hommes ! ». Mais c’est faux, elle peut bien faire ce qui lui plaît.

Un homme soutenant la lutte féministe ne peut pas en toute honnêteté se qualifier de féministe. C’est une question de conflit d’intérêts. Nous, les hommes, sommes bien contents de jouir de plus de droits et de possibilités que les femmes. Nous pouvons donc seulement être des partisans, des « compagnons de route » dans la lutte pour l’égalité des droits.

Lire aussi sur Novastan : Le sexisme au Kirghizstan

Le mouvement pro-féministe masculin, c’est soutenir les femmes dans leur lutte pour l’égalité. Les pro-féministes essaient de faire en sorte que les femmes se sentent égales aux hommes. Nous essayons de bannir les blagues et affirmations sexistes de notre vocabulaire et expliquons aux autres hommes en quoi ce n’est pas un discours normal.

Sur le sexisme

Je vois le sexisme de façon très négative et m’efforce d’engager la discussion quand j’entends de telles déclarations. Malheureusement, le sexisme est omniprésent. Au Kirghizstan, tous les hommes ont été élevés dans un environnement sexiste. Les déclarations sexistes sont . . .

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