La plateforme Esimde.org s’est lancée en mars dernier. Son objectif : être une plateforme de discussion portant sur la recherche et de l’interprétation des processus, événements et « angles morts » de la mémoire du peuple et de l’Histoire du Kirghizstan et de l’Asie centrale aux XXème et XXIème siècles.
Novastan reprend et traduit ici un article initialement publié par le Central Asian Analytical Network.
La recherche en Asie centrale est en effervescence. Un an et demi après le retour de l’Institut français d’études sur l’Asie centrale et quelques mois avant le lancement du projet Wikistan réunissant la recherche en Eurasie centrale, c’est au tour de la plateforme Esimde.org de se lancer.
Entièrement en russe, cette plateforme est constituée de 12 personnes parmi lesquelles Elmir Nogoibaïev, directeur du centre analytique « Polis Asia » depuis 2007 et directeur du projet « Réinterpréter son Histoire ». On y trouve également Aïjarkyn Kojobekova, doctorant en philosophie et chargé de cours et Goulzada Abdalieva, docteure en Histoire, mais aussi Seïtek Katchkynbaïev, politologue à l’université Vased (Japon). L’équipe compte aussi Almas Tourdoumamatov, journaliste, ingénieur radio et producteur de programmes politiques à la TV et Natalia Andrianova, architecte, designer et photographe. Enfin, Esimde.org est animé par Nazikbek Kydyrmychev, philosophe chercheur sur l’Histoire kirghize, spécialiste de l’ancienne culture et écritures kirghizes, et notamment de la bitika, un système d’écriture antique pan-turcique.
Etudier les "angles morts" de l'Histoire centrasiatique récente
Avec leurs diverses professions liées à l’Histoire et à la mémoire, ils représentent des pratiques et courants théoriques différents et sont prêts à apporter leur contribution à l’interprétation de l’Histoire.
Le projet est conduit comme une activité civilisationnelle et historique sur l’interprétation de la mémoire et de l’expérience historique au Kirghizstan et en Asie centrale aux XXème et XXIème siècles. Esimde vise notamment à mener des recherches sur les « angles morts » de l’Histoire, au regard des victimes des répressions de masse par exemple, initiant une discussion dans la société sur ces aspects peu étudiés de l’Histoire.
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Le Central Asian Analytical Network a pris connaissance des détails de ce projet à l’invitation de l’expert Sergeï Abachin, historien et professeur à l’Université européenne de Saint-Pétersbourg, qui s’exprime en tant que mentor du projet.
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