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« Nous existons ! » – La jeunesse LGBT au Kazakhstan (3/3)

Novastan traduit ici le dernier volet du reportage sur la jeunesse LGBT au Kazakhstan, publié par theopenasia.net.

Se tenir par la main, un geste difficile pour les jeunes homosexuels au Kirghizstan
Se tenir par la main, un geste difficile pour les homosexuels au Kirghizstan

Novastan traduit ici le dernier volet du reportage sur la jeunesse LGBT au Kazakhstan, publié par theopenasia.net.

A lire sur Novastan, les deux premières parties : « Nous existons ! » – La jeunesse LGBT au Kazakhstan (1/3) & « Nous existons ! » – La jeunesse LGBT au Kazakhstan (2/3)

« Quand j’étais en seconde, Artiom était en troisième. Je savais bien qu’il était gay. On a commencé à traîner ensemble même si au fond de moi je n’acceptais pas d’être son ami. Et… (il se tait un moment) un jour sa sœur est venue me voir et m’a dit : « Artiom s’est jeté de la fenêtre. » (Il pleure). Apparemment Artiom avait dit à ses parents : « Maman, papa, j’aime les garçons. » Ils l’ont engueulé, l’ont frappé et l’ont puni. Le lendemain lorsqu’ils sont partis travailler, il s’est jeté par la fenêtre. Du 5ème étage. C’était une des personnes les plus rayonnantes que j’aie jamais connues. Il souriait tout le temps. Il ne s’énervait ni ne jurait jamais. Il prenait tout avec humilité et légèreté. A l’école on n’arrêtait pas de l’embêter et les élèves les plus âgés se moquaient de lui. Il a vraisemblablement essayé d’obtenir de l’aide auprès de ses parents. Il a dû penser qu’ils pouvaient le soutenir. Mais en réalité ils lui ont fait encore plus de mal. Je me rappelle, lors de l’enterrement, que sa mère pleurait en sanglotant et n’arrêtait pas de se jeter sur le cercueil. La sœur d’Artiom leur a dit qu’elle ne leur pardonnerait jamais. » raconte Marat. Il a 19 ans.

C’est sa grand-mère qui s’est occupé de lui : il n’a . . .

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