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La jeunesse kazakhe : de l’université à la politique

Daniar Kosnazarov, analyste à l’université Narxoz d'Almaty et co-fondateur de la plateforme Bilig Brains (think tank digital sur l'Asie centrale) raconte dans une tribune comment vit aujourd'hui la jeunesse kazakhe, ce qu’on lui apprend dans les universités et ce qui l’attend dans la vie active.

Kazakhstan Kosnazarov Analyste Relations Asie
Originaire du Kazakhstan, Daniyar Kosnazarov est analyste spécialiste des relations internationales et de l'Asie centrale

Daniar Kosnazarov, analyste à l’université Narxoz d'Almaty et co-fondateur de la plateforme Bilig Brains (think tank digital sur l'Asie centrale) raconte dans une tribune comment vit aujourd'hui la jeunesse kazakhe, ce qu’on lui apprend dans les universités et ce qui l’attend dans la vie active.

Novastan reprend et traduit ici un article publié initialement par Central Asian Analytical Network.

Tout a commencé le 26 mars 2017. Ce jour là, les protestations en Russie u cours desquelles des lycéens sont sortis dans la rue pour manifester  est un événement qui a fait date. Les échanges personnels que j’ai pu avoir avec des lycéens du Kazakhstan, notamment au sujet de l’université (nombreux viennent nous voir pour se renseigner sur les admissions) m’ont fait constater que leur degré de conscience politique diffère de celui de la jeunesse russe. Bien qu’il y ait des jeunes kazakhs militants, très informés et qui suivent l’actualité mondiale, tentent de penser librement ou participent à des projets sociaux, ils ne représentent ni une critique massive, ni un modèle alternatif.

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Travaillant à l’université, je vois qu’il est encore tôt pour parler d’un développement conséquent d’une pensée critique portée par les jeunes. Malheureusement, l’école ne donne pas la base de cette pensée critique, pas plus que ne le font les établissements de l’enseignement supérieur du Kazakhstan. Il existe un gros problème de transmission des connaissances dans les écoles. Quand nous nous efforçons au sein de notre établissement d’enseignement supérieur (Narxoz, à Almaty, ndlr) de donner des informations de manière plus interactive, plus variée, nous nous heurtons à des problèmes importants de réception, probablement liés au décalage entre l’éducation scolaire et la formation universitaire.

L'université n'est pas un espace de mobilisation

En Russie, la sphère culturelle et intellectuelle est probablement plus dense et dynamique qu’au Kazakhstan. Les discours les plus populaires au sein de la jeunesse kazakhe sont ceux qui ont trait aux valeurs historiques, nationales et traditionnelles. L’espace . . .

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