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Économie : la dette extérieure de l’Ouzbékistan dépasse la moitié de son PIB

D’après des données de la Banque centrale, la dette extérieure de l’Ouzbékistan a augmenté de 2 milliards de dollars au cours du premier semestre de l’année pour atteindre 57 % de son produit intérieur brut. Une augmentation qui pourrait s'expliquer par la reprise progressive de l’activité commerciale. La dette ouzbèke ne cesse d'augmenter. Au premier semestre 2021, la dette extérieure totale du pays a grimpé de six points pour atteindre 57 % de son produit intérieur brut (PIB). Cela représente 35,9 milliards de dollars (31 milliards d'euros) au 1er juillet dernier, d’après les données de la Banque centrale.

Rédigé par :

Nerphalone Saint-Rival amarvau 

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Ouzbékistan Economie Dette Endettement
L'Ouzbékistan continue de s'endetter largement. Ici, la banque nationale ouzbèke à Tachkent (illustration).

D’après des données de la Banque centrale, la dette extérieure de l’Ouzbékistan a augmenté de 2 milliards de dollars au cours du premier semestre de l’année pour atteindre 57 % de son produit intérieur brut. Une augmentation qui pourrait s’expliquer par la reprise progressive de l’activité commerciale. La dette ouzbèke ne cesse d’augmenter. Au premier semestre 2021, la dette extérieure totale du pays a grimpé de six points pour atteindre 57 % de son produit intérieur brut (PIB). Cela représente 35,9 milliards de dollars (31 milliards d’euros) au 1er juillet dernier, d’après les données de la Banque centrale.

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Cette hausse rapide de la dette serait due à l’attractivité des emprunts étrangers et les paiements sur ceux-ci, la baisse des obligations internationales de l’État ouzbek ainsi que le changement des taux, rapporte le média ouzbek Spot.uz. Du fait du coronavirus, le président ouzbek Chavkat Mirzioïev a également engagé son pays sur la voie de l’endettement massif pour maintenir à flot son économie.

Évolution et répartition de la dette extérieure du pays

Dans le détail, la dette extérieure se compose d’une dette publique de 22 milliards de dollars (19 milliards d’euros) et d’une dette privée de 13,9 milliards de dollars (12 milliards d’euros). La première concerne les emprunts des établissements publics y compris l’État ouzbek, et la seconde ceux contractés par les organismes du secteur privé comme les banques, les secteurs de l’énergie, des télécommunications, du textile et d’autres secteurs. Les engagements du privé ne sont pas garantis par l’État ouzbek. Cette dette extérieure du secteur privé a progressé de 11 % depuis janvier dernier, soit 1,4 milliard de dollars (1,2 milliard d’euros).

En général, les chiffres de la dette ouzbèke sont représentatifs de l’ouverture économique menée par Chavkat Mirzioïev depuis son arrivée au pouvoir. Depuis décembre 2016, la dette publique a ainsi triplé alors que les autorités déployaient de grands efforts pour réformer certains secteurs essentiels de l’économie ouzbèke, comme celui du coton. L’Ouzbékistan s’est également largement endetté auprès d’organisations internationales, avec plus d’un milliard de dollars obtenus en novembre 2019. En regardant d’autres sources, la dette extérieure de l’Ouzbékistan pourrait être encore plus importante. Le Fonds monétaire international (FMI) estimait ainsi que la dette ouzbèke s’élevait à 58,4 % de son PIB dès 2020. En avril dernier, lors de son évaluation annuelle, l’institution prévoyait une dette extérieure totale de l’Ouzbékistan de 62,3 % pour l’ensemble de 2021.

Une dette extérieure croissante, mais loin d’être inquiétante

Ce niveau d’endettement ne semble pas inquiéter outre mesure le président ouzbek. Dans une réunion tenue le 12 mai dernier sur l’analyse des indicateurs de croissance économique du premier trimestre, Chavkat Mirzioïev a insisté sur l’importance des emprunts extérieurs dans l’économie ouzbèke. « Tout le monde parle de l’augmentation de la dette extérieure dans le pays. Si nous ne prenions pas d’argent de l’étranger, serions-nous en mesure de développer notre économie à un tel niveau ? », a-t-il déclaré, relayé par le média ouzbek Gazeta.uz. Lire aussi sur Novastan : L’Ouzbékistan bientôt dans le piège de l’endettement ? Cependant, une mauvaise gestion ou un manque de transparence peuvent faire de la dette un risque. Ce qui n’est pas le cas de l’Ouzbékistan, a estimé Anna Bjerge, la vice-présidente de la Banque mondiale pour l’Europe et l’Asie centrale, lors du Forum économique de l’Ouzbékistan qui s’est tenu à Tachkent les 29 et 30 septembre derniers. Selon elle, la dette extérieure ouzbèke reste soutenable en dépit de sa forte croissance. Entre-temps, Chavkat Mirzioïev continue d’attirer les emprunts extérieurs en multipliant les partenariats public-privé. Plus de 50 accords internationaux ont été signés à la suite du Forum économique de l’Ouzbékistan, rapporte le ministère des Finances. Reste à savoir jusqu’où ces emprunts seront soutenables.

Nerphalone Saint-Rival Rédactrice pour Novastan

Relu par Anne Marvau

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