DECRYPTAGE. Alors que l’Asie centrale a traditionnellement été tiraillée entre les grandes puissances du “Grand jeu” colonialiste du XIXème siècle aux indépendances des années 1990, la pandémie de Covid-19 ravive une compétition sur un terrain jusqu’alors inédit : les vaccins.
Les vaccins respectifs de la Chine, Russie et Grande-Bretagne tentent de trouver un chemin jusqu’en Asie centrale. Si le Turkménistan et le Kazakhstan semblent avoir fait un choix clair de se fournir auprès de Moscou, l’Ouzbékistan ne met pas (encore) tous ses œufs dans le même panier et mène des négociations tant avec Moscou qu’avec Pékin, tout en s'adressant aux Britanniques. Kirghizstan et Tadjikistan se reposent sur le système COVAX mis en place par l’Organisation mondiale de la santé pour les pays ne pouvant pas payer des sommes astronomiques pour des vaccins en primeurs, mais attendent et demandent des dons de vaccins tant de Moscou que de Pékin. Tour d’horizon de qui fournit les vaccins à l’Asie centrale et comment les grandes puissances instrumentalisent les vaccins pour se rapprocher des pouvoirs centrasiatiques.
C’est l’un des enjeux actuels de la lutte contre la propagation du Covid-19. La quête des vaccins pour les pays en développement, notamment en Asie centrale, passe aujourd’hui par des jeux d’influences et diplomatiques auprès des puissances productrices de ces vaccins.
En Asie centrale, les vaccins russe (Spoutnik-V) et chinois (Sinovac et Sinopharm) sont en concurrence pour leur diffusion dans les cinq pays de la région. Tour d’horizon des forces en présence.
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