Hayat Nemat, écrivain et chercheur de langue tadjike venu d’Ouzbékistan, raconte comment les relations ouzbéko-tadjikes seraient susceptibles de changer suite à la mort d’Islam Karimov. Il a quitté Samarcande pour s’installer au Tadjikistan afin d’y publier une monographie scientifique. Dans une interview, il parle de son livre et de ses souvenirs concernant le principal candidat au poste de Président de l'Ouzbékistan, Chavkat Mirzioïev.
La rédaction de Novastan, sur la base d’une interview parue sur Asia-PLUS, vous propose de découvrir le parcours d'une personnalité atypique attachée à la renaissance de bonnes relations entre l'Ouzbékistan et le Tadjkistan.
Il paraît que vous connaissez personnellement Chavkat Mirziyoyev. Dans quelles circonstances l’avez-vous rencontré ?
Chavkat Miramonovitch Mirzioïev était gouverneur de la province de Samarcande. Un beau jour, juste avant de devenir Premier ministre, il est venu me rendre visite. J’étais dans mon bureau, au centre culturel tadjik de Samarcande, quand il est entré. Il m'a annoncé : « Je suis venu pour que vous me bénissiez, récitez-moi la fatiha. » J’ai été très surpris et lui ai répondu : « Chavkat Miromonovitch, adressez-vous plutôt aux sommités religieuses de la mosquée de l’imam Al-Boukhari. » Il a rétorqué : « Non, je vous respecte beaucoup, je vous connais bien, et j'aimerais que vous me bénissiez. »
Je l’ai béni. Et, le lendemain, il devenait Premier ministre...
Mirzioïev est un homme cultivé et plein de bon sens. A l’époque, il m’avait promis son aide à tout moment. Mais ce n’est pas dans mon caractère de demander de l’aide, je n’en ai pas besoin.
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