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Sur les routes de Peshawar : le commerce pakistanais au Tadjikistan

Dans les grandes villes tadjikes, les revendeurs pakistanais sont devenus au fil des années des personnages familiers pour les habitants. S’ils suscitent parfois la méfiance ou le mépris, leurs activités forment en fait une riche économie souterraine.

Sahovat Douchanbé Marché
Certains marchands pakistanais écoulent leur stock dans les bazars de Douchanbé. Photo : Judith Robert / Novastan.

Dans les grandes villes tadjikes, les revendeurs pakistanais sont devenus au fil des années des personnages familiers pour les habitants. S’ils suscitent parfois la méfiance ou le mépris, leurs activités forment en fait une riche économie souterraine.

Le Pakistan se réfère souvent au Tadjikistan comme à un partenaire stratégique qui constitue sa porte d’entrée sur le marché centrasiatique. Les pays sont liés notamment par le conséquent projet de ligne électrique CASA ; le Pakistan est par ailleurs un fournisseur important de produits alimentaires et de médicaments au Tadjikistan.

Cependant, les deux parties rappellent régulièrement que le potentiel commercial entre les deux pays est loin d’être pleinement réalisé. C’est aussi ce qu’ont compris certains électrons libres : nombre de marchands du Pendjab pakistanais se rendent ainsi au Tadjikistan, dans un cadre légal flou, pour y revendre leurs produits au prix fort. Novastan a suivi quelques-uns de ces commerçants à Douchanbé.

Du porte-à-porte dans les villages, les écoles et les hôpitaux

La plupart vendent des bijoux, des vêtements, des draps ou des produits électroniques. Certains ont l’autorisation de travailler au bazar tandis que d’autres font du porte-à-porte : dans les villages, c’est toujours aussi efficace depuis 20 ans, raconte ainsi Imran, qui vient régulièrement dans le pays depuis 2002. En ville, ils se rendent dans les hôpitaux, les universités, les écoles et les salons de beauté pour écouler leur stock auprès du personnel, des patients ou des clients.

« C’est mieux comme ça parce qu’à Korvon (le plus grand bazar de Douchanbé, ndlr), les prix sont trop bas », raconte Malik, qui commerce dans le pays depuis plus d’un . . .

Commentaire (1)

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Vincent Gélinas, 2024-05-17

Quel formidable article sur le commerce informel! Vivement d’autres qui témoignent du commerce dans d’autres pays d’Asie centrale et qui établissent des comparaisons entre eux.

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