Tout au nord de la capitale Bichkek, des déchets s'entassent chaque jour dans ce que les habitants appellent le polygone, une décharge municipale à la gestion chaotique. Des hommes et des femmes travaillent dans cet amas de plastiques et de fumées toxiques, totalement invisibles du grand public. Des artistes et activistes, par leurs initiatives, tentent de leur donner une voix et une dignité.
Appelé le polygone, la colline ou tout simplement la décharge, l’endroit situé à une dizaine de kilomètres du centre-ville de la capitale Bichkek fait débat depuis des années au Kirghizstan. Cet immense dépôt d’une cinquantaine d’hectares, qui concentre tous les déchets de la capitale, cristallise les scandales politiques, économiques et écologiques du pays.
Bien qu’une nouvelle décharge, plus que nécessaire, soit promise depuis 2013 par la municipalité, explique le média kirghiz 24.kg, celle-ci n’a toujours pas été construite. Et ce malgré un prêt important de la Banque européenne de reconstruction et de développement de 11 millions d’euros, déjà versée à l'Etat. Depuis, l’affaire du polygone fait parler dans les médias kirghiz : presque chaque trimestre, de nouveaux épisodes du feuilleton administratif ont lieu, la date de la construction de la décharge étant une nouvelle fois reportée, comme le rapporte le média kirghiz Kloop . . .
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