Avec le coronavirus, les agences de tourisme kirghizes se sont tournées vers un public local. Cependant, avec l’augmentation du nombre de cas, même cette solution pourrait être une impasse.
En ce dernier week-end de juin, Bakyt Maatkerimov vient d’installer son camp de yourtes sur la rive Sud du lac Issyk Koul, près du village de Bokonbayevo. Il a peu d’espoir d’y accueillir des touristes cette année, « mais les yourtes perdent leur forme si on les laisse pliées », explique-t-il.
En temps normal, Bakyt Maatkerimov aurait déjà monté les yourtes au printemps, en mars ou en avril, mais avec l’épidémie de coronavirus qui touche le Kirghizstan depuis fin mars et la fermeture des frontières, ce jeune Kirghiz sait qu’il aura peu de clients dans son ethno-camp Sayakat qu’il a ouvert en 2019. « Je ne pense pas que mon camp va attirer beaucoup de locaux. La vie nomade, les Kirghiz la connaissent et ils préfèrent des vacances plus confortables », regrette-t-il. En 2019, le Kirghizstan a accueilli plus de 8,5 millions de touristes étrangers, 22 % de plus que l’année précédente selon les statistiques officielles kirghizes. Un chiffre qui représente 5 % du Produit intérieur brut (PIB) et dépasse de près de deux millions la population totale du pays.
Le tourisme local comme solution
Cependant, avec la pandémie de coronavirus, le monde du tourisme se retrouve sans clients, malgr . . .
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