Après son élection le 15 octobre dernier, Sooronbaï Jeenbekov est devenu le cinquième président de l’Histoire de la République du Kirghizstan. Plusieurs dossiers de politique intérieure et étrangère vont très rapidement requérir l’attention du nouveau président, analyse Michaël Levystone, chargé de mission à l’Observatoire franco-russe.
Après avoir été élu avec plus de 54% des voix, Sooronbaï Jeenbekov est le nouvel homme fort au Kirghizstan. Son adversaire, l'homme d'affaires Omourbek Babanov, a reconnu sa défaite très rapidement. Aujourd'hui, celui qui était désigné comme "l'héritier" d'Almazbek Atambaïev a fort à faire.
Sur la scène intérieure, Sooronbaï Jeenbekov devra tout d’abord prolonger le principal héritage légué par son prédécesseur, Almazbek Atambaïev, à savoir "préserver la paix et la stabilité instaurées au Kirghizstan sur ces six dernières années", suivant la déclaration qu’il a faite au soir de son élection. La tâche est loin d’être aisée, dans un État miné par la pauvreté, de récurrentes tensions interethniques (dont les émeutes ouzbéko-kirghizes d’Och en 2010 constituèrent l’expression paroxystique) et l’islamisation de la société (plus de deux mille mosquées ont ét . . .
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