Les prairies du Pamir oriental sont dans un état critique. En plein dépérissement du fait d’une agriculture de plus en plus intensive et sans action des pouvoirs locaux, la catastrophe écologique menace. Le biologiste Ivan Zagrebelnyi tire la sonnette d’alarme.
Novastan traduit et reprend ici un article paru originellement sur Asia Plus.
Le biologiste Ivan Zagrebelnyi étudie le règne végétal et l’impact du climat sur l’habitat des plantes et parle à « Asia Plus » de l’utilisation de ressources renouvelables comme les plantes, la terre et le climat. Il évoque aussi la mise en place indispensable de technologies d’utilisation rationnelles des ces étendues vertes.
Si le massif du Pamir s'étend en Afghanistan, en Chine et au Kirghizstan, le Tadjikistan reste au coeur d'un massif important pour toute la région.
Ce n’est pas la première fois que l’on parle de la dégradation des terres dans le Pamir oriental. Vous qui étudiez la question depuis plus longtemps que d’autres, à l’heure actuelle, comment se portent les terres et les plantes de la région ?
Bien plus mal que celles des autres prairies situées dans des zones climatiques tout aussi rudes, comme au Tadjikistan ou dans d’autres pays de l’ex-URSS. En tant qu’ingénieur-phytogéographe, j’ai jadis été appelé à évaluer d’un point de vue cartographique l’état des prairies naturelles, c’est-à-dire du Kazakhstan, de Sibérie, de l’Extrême-Orient russe et de Région du Nord, toujours en Russie.
L’ampleur de la dégradation des prairies et l’assèchement généralisé des terres autrefois relativement productives du Pamir oriental sont si graves qu’on pourrait les comparer à une catastrophe naturelle. Si les autorités nationales et les cercles scientifiques du pays ne prennent pas la situation à bras le corps, si des mesures de conservation de l’environnement bien pensées ne sont pas appliquées, la dégradation pourrait bien devenir irréversible.
Quel est l’état de la dégradation de la prairie dans le Pamir oriental ? Quelles en sont les caractéristiques ?
Un « éclaircissement » naturel est en cours (un dépérissement, naturel ou provoqué par l’homme - ndlr). Il s’accompagne d’un appauvrissement sans précédent de tous les types de prairies naturelles qui souffrent du pâturage du bétail. L’assèchement s’accentue non seulement dans les zones arides mais aussi là où les prairies humides étaient autrefois productives. La salinisation progresse à cause de la diminution du niveau de la nappe phréatique qui s’est normalisée ces dernières années.
Contrairement aux pays voisins, le phénomène touche la totalité de la République tadjike, pas uniquement la région froide et sèche du Pamir oriental. Étonnamment, aucun appui budgétaire n’est prévu, alors qu’il est indispensable à la mise en place de mesures compensatoires, des mesures « culturotechniques » (soit l’organisation de la régénération de la végétation des prairies par des moyens agricoles et techniques – ndlr) afin que les grandes prairies exploitables soient à nouveau productives.
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Jacqueline Ripart, 2017-05-12
Cet article est très confus – le Pamir Oriental est ne immense région, et le problėme citė n’en concerne qu’une très petite partie ( la partie occidentale, la plus basse en altitude,). Il semblerait que ce biologiste ne soit allé que très peu sur le terrain. Dommage ! D’autant plus que ce genre d’article pose de mauvaises questions… à moins que l’objectif de ce scientifique soit de soulever l’intérêt de quelque donateur !!!
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